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Le débat sur la fin de vie s’invite au tribunal
Douze militants comparaissent pour avoir facilité l’accès à une substance létale, dans un procès qui interroge les limites de la liberté individuelle et le cadre législatif français.
Le tribunal correctionnel de Paris a ouvert lundi une audience particulièrement attendue, celle de douze membres d’une association défendant l’autodétermination en matière de fin de vie. Ces personnes, âgées de 74 à 89 ans, sont poursuivies pour avoir facilité, entre 2018 et 2020, l’acquisition illégale de pentobarbital, un puissant barbiturique utilisé pour mettre fin aux jours. Leurs avocats ont immédiatement soulevé une question prioritaire de constitutionnalité, arguant que les textes répressifs invoqués contre eux porteraient atteinte à des principes fondamentaux tels que la dignité humaine et le droit à une mort choisie.
Une assistance nombreuse, majoritairement composée de seniors, s’est massée dans la salle d’audience pour témoigner son soutien aux prévenus, dont plusieurs ont pris place à la barre avec une certaine fragilité. Tous sont des retraités sans antécédent judiciaire, souvent d’anciens enseignants, engagés au sein d’une structure discrète mais déterminée. En amont de l’audience, une soixantaine de sympathisants s’étaient rassemblés devant le palais de justice, arborant des chasubles jaunes et des banderoles appelant à « maîtriser sa vie jusqu’au bout ».
L’affaire trouve son origine dans une alerte des autorités américaines concernant un trafic de substances en provenance du Mexique. Les enquêteurs français ont ensuite identifié le rôle de certains membres de l’association dans l’accompagnement de personnes souhaitant se procurer le produit, via des canaux cryptés ou des conseils pratiques. Si l’organisation promeut une forme d’autonomie radicale quant au choix de la mort, ses méthodes divisent jusqu’en son sein, certains estimant que cet accompagnement dépasse le cadre strict de l’information.
Au-delà des faits reprochés, ce procès relance le débat sur l’encadrement légal de la fin de vie en France. Alors qu’une proposition de loi sur l’aide active à mourir a récemment été discutée au Parlement, les prévenus et leurs soutiens estiment que leur action relève d’un combat pour la liberté individuelle, héritière des mouvements sociaux des décennies passées. Ils entendent profiter de cette tribune judiciaire pour interpeller l’opinion et peser sur l’évolution des mentalités et de la législation.
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