Nous rejoindre sur les réseaux

News

Le 20 juillet, jour record des naissances en France

Article

le

Alors que la natalité française connaît un déclin historique, l’analyse des données démographiques révèle des tendances surprenantes, des pics saisonniers aux profils maternels inattendus.

De 2015 à 2024, le 20 juillet se distingue comme la date comportant le plus grand nombre d’accouchements, avec une moyenne de 2 210 naissances, soit 9 % de plus que la moyenne annuelle. Cette particularité statistique s’expliquerait par une conception survenant autour du 29 octobre, pendant les vacances de la Toussaint, période où les conceptions semblent plus fréquentes. À l’inverse, le 25 décembre enregistre le plus faible nombre de naissances, avec seulement 1 600 nouveau-nés, probablement en raison de la programmation réduite des accouchements lors des jours fériés.

Cette singularité calendaire ne doit pas masquer une réalité plus préoccupante. Pour la troisième année consécutive, la France a enregistré en 2024 son plus faible nombre de naissances depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, avec 660 800 nouveau-nés. La tendance à la baisse se confirme sur les sept premiers mois de 2025, affichant une diminution de 2 % par rapport à la même période de l’année précédente.

L’analyse des profils maternels révèle des situations contrastées. En 2024, 2 173 nourrissons sont nés de mères âgées de moins de 18 ans, représentant 0,33 % des naissances. Ces grossesses, parfois découvertes tardivement, correspondent souvent à des parcours de vie précoces, où les études passent après le projet familial. À l’autre extrémité du spectre, 271 naissances concernaient des femmes de 50 ans ou plus, soit 0,04 % du total. Si les maternités tardives existaient déjà par le passé, elles résultaient alors de familles nombreuses. Aujourd’hui, elles traduisent davantage un report délibéré de la parentalité, facilité par les progrès médicaux.

La géographie des naissances montre également d’importantes disparités territoriales. Le Nord arrive en tête avec 26 600 naissances en 2024, devant la Seine-Saint-Denis (24 900) et les Bouches-du-Rhône (22 500). Ces départements cumulent une population importante et une structure d’âge jeune. À l’inverse, les zones rurales enregistrent les chiffres les plus modestes, avec seulement 500 naissances en Lozère, 700 dans la Creuse et 900 dans le Cantal. Ces écarts soulèvent des défis organisationnels pour les services publics, notamment dans l’adaptation des capacités scolaires.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus