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L’audiovisuel public saisit l’Arcom face aux attaques coordonnées des médias Bolloré
La présidence de France Télévisions et de Radio France dénoncent une campagne systématique de discrédit orchestrée par CNews et Europe 1, marquant une escalade sans précédent dans le paysage médiatique français.
Les dirigeantes de France Télévisions et Radio France ont officiellement saisi le régulateur de l’audiovisuel pour dénoncer des pratiques qu’elles estiment contraires à l’éthique médiatique. Dans un courrier adressé à l’Arcom, Delphine Ernotte Cunci et Sibyle Veil pointent du doigt une campagne de dénigrement systématique menée par les chaînes du groupe Bolloré, notamment CNews et Europe 1. Cette démarche conjointe intervient dans un contexte de tensions accrues autour de l’affaire opposant les journalistes Thomas Legrand et Patrick Cohen.
Le conflit médiatique trouve son origine dans la diffusion d’une vidéo montrant les deux journalistes en conversation avec des responsables politiques. Les médias du groupe Bolloré y ont vu la preuve d’une collusion supposée entre le service public et la gauche politique, alimentant pendant plusieurs jours une polémique aux relents partisans. Les deux groupes publics avaient jusqu’ici gardé une réserve relative, préférant ne pas alimenter directement la controverse.
La situation a évolué avec la publication d’articles et de chroniques particulièrement virulents, accusant l’audiovisuel public de partialité structurelle. Les présidentes des deux maisons considèrent que ces attaques dépassent le cadre du débat d’opinion et portent atteinte à la crédibilité de l’information publique. Elles soulignent le caractère répétitif et disproportionné des critiques, qui selon elles visent à saper la confiance des citoyens dans le service public.
La réponse des médias concernés ne s’est pas fait attendre. Pascal Praud, figure emblématique de CNews, a qualifié ces accusations de déraisonnables, défendant au contraire une ligne éditoriale qu’il présente comme libre et indépendante. Le Journal du Dimanche a consacré sa une à ce qu’il décrit comme un « scandale des intouchables », illustrant la radicalisation du ton employé de part et d’autre.
Cette confrontation inédite intervient à un an et demi de l’élection présidentielle, dans un climat médiatique de plus en plus polarisé. Les observateurs notent que le régulateur se trouve face à un cas d’école qui pourrait nécessiter une clarification des règles déontologiques applicables à l’ensemble des acteurs médiatiques. L’Arcom devra trancher sur la qualification des faits qui lui sont soumis, entre liberté d’expression et respect des obligations déontologiques.
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