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Thau

L’appel des politiques « Sauvons les petits commerces ! » ou le nouveau syndrome du pompier pyromane ?

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En ces circonstances de crise sanitaire les temps sont de plus en plus durs pour nos petits commerces. Au vu des témoignages que nous recueillons sur le terrain et des nombreux mails que nous recevons à la rédaction sur ce sujet, l’expression pompiers pyromanes pourrait prendre ici tout son sens.

Nos politiques d’aujourd’hui positionnés à grand renfort de communication dans le rôle de « sauveurs » alors qu’ils regardent agoniser depuis des années les petits commerces des centres villes ?

Élus pour certains depuis des décennies, pour combattre justement l’extinction de ce petit commerce de proximité parce que décrété indispensable à la vie de nos quartiers, les circuits courts de producteurs locaux et les petites boutiques des centres-villes force est de constater que rien n’a été fait dans le sens de les sécuriser. Pourtant, désignés depuis quelques années par nos instances dirigeantes comme étant la vie et l’essence même de notre économie car les premiers employeurs de France.

Des places de stationnement gratuites ont été supprimées dans les cœurs de villes

Constat antinomique, alors que ces mêmes classes politiques n’ont eu de cesse de favoriser l’implantation de grandes surfaces en périphérie des villes même quand les quotas proportionnels au nombre d’habitants étaient atteints. Ceux sont eux encore, qui ont supprimé des dizaines de places de parking gratuites dans les cœurs de villes remplacés par des parkings payant souvent vides. Qui a piétonisé les centres villes réduisant de plus en plus les flux commerciaux en ordonnant de longs travaux coûteux et à répétition impactant considérablement les chiffres d’affaires des boutiquiers de proximité ? Ne serait-ce pas ces mêmes responsables qui se positionnent maintenant comme les sauveurs de notre économie ?

Toutes ces mesures et actions de dynamiques commerciales – le mot à la mode – étaient censées améliorer le train de vie de tous, en commençant par « faciliter le shopping » du « consommateur des villes » alors qu’on le poussait sensiblement en périphérie dans les grands centres commerciaux ultra-moderne devenus en 20 ans « temples de l’hyper consommation».

Quand arrêtera-t-on de jouer avec les centaines de vies de ces commerçants fatigués ?

Entre une politique de ville sans aucune vision sur les répercussions économiques à long terme, et une politique nationale de gestion de crise, qui maintenant leur donne l’estocade ? Qui sont réellement les responsables ? Quand arrêtera-t-on de jouer avec les centaines de vies de ces commerçants fatigués de toutes ces mesures restrictives et démoralisantes ? Quelle chance ont-ils de survivre dans ce cloaque économique qui nous touche tous ? Autant de questions qui portent à réflexion.

Faut-il soutenir financièrement nos petits commerces locaux et ruraux ? Evidemment que oui et plutôt deux fois qu’une, qui dirait le contraire ?  Les milliards d’euros débloqués de ci de là « par les grands sauveurs locaux, régionaux et nationaux voire européens » alors que paradoxalement ce sont les mêmes qui ont vidé les centres villes. Tout cet argent suffira-t-il à relancer la machine ?

Repenser  « les cœurs de nos cités »

Certainement pas, il faudra repenser  « les cœurs de nos cités » en revenant peut être sur un modèle façon « trente glorieuses » en favorisant le libre entreprenariat, déjà en commençant par réduire les taxes locales et nationales qui sont exorbitantes, baisser les charges sociales et alléger la règlementation, et enfin favoriser le développement de ces commerces dans la concertation et non plus comme toujours, en imposant d’un bureau d’en haut des mesures prises sans écouter les échos et les doléances venus d’en bas. 

Les commerçants ont choisi d’être libres, de ne pas avoir de comptes à rendre à un « patron » c’est vrai, et pour cela ils sont d’accord depuis toujours pour en assumer les conséquences.

De nos jours, malheureusement pour tous, ils payent le prix cher d’une « politique de tous bords » qui les a toujours politiquement considérés comme des vaches à lait ou plus encore sordidement comme des mânes à voix avant les élections… et puis plus rien !  

Les « véritables sauveurs » et les « véritables acteurs économiques » ce sont eux, ce sont eux qui se remonteront les manches et se relèveront, ce sont ces commerçants amoureux de leurs métiers, ces persévérants qui activeront et porteront la prochaine relance lorsque nous serons revenus à une vie normale.  

Alors de grâce, n’essayez « plus » ne nous faire croire le contraire ni que les sauveurs sont ailleurs bien au chaud sous les ors de la république.

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Marseillan

Marseillan : Les tarifs de la ZAC Terra Ostrea soulèvent l’indignation des habitants

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Marseillan : Les tarifs de la ZAC Terra Ostrea soulèvent l'indignation des habitants
©VilledeMarseillan

La ZAC Terra Ostrea, nouvel aménagement urbain à Marseillan, suscite des polémiques concernant les tarifs imposés par le promoteur Angelotti. Des décisions municipales favorisant ce dernier sont vivement critiquées par les habitants, mettant en lumière un accès difficile pour la population locale.

La nouvelle Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) Terra Ostrea, qui s’étend de la route de Marseillan-Plage à la route d’Agde, est au centre d’une vive controverse. Confiée au promoteur immobilier Angelotti, la ZAC prévoit la construction de 147 logements, dont 60 sociaux, ainsi que 35 maisons individuelles et 32 appartements en collectif. Si l’initiative vise à diversifier l’offre de logements, les modalités de sa mise en œuvre soulèvent des questions.

Les propriétaires des terrains concernés ont été contraints de vendre à Angelotti à un prix de 40 euros le mètre carré, une décision conjointe du maire de Marseillan, Yves Michel, qui cumule également la fonction de président du Syndicat mixte. Les prix de vente des terrains et des logements proposés par Angelotti, largement supérieurs, ont provoqué l’indignation des habitants. Le tarif des terrains aménagés nus est de 560 euros le mètre carré, tandis qu’un appartement T2 de 49 m² est proposé à 220 000 euros, soit 4 500 euros le mètre carré.

Ces coûts élevés rendent les logements inaccessibles pour une grande partie des Marseillanais, dont le revenu moyen ne permet pas de telles acquisitions. En effet, un remboursement mensuel de 1 378 euros sur 20 ans pour un appartement de 220 000 euros requiert un revenu mensuel de 4 000 euros, un montant éloigné de la réalité économique locale.

Les décisions du maire Yves Michel de prendre en charge la création d’un giratoire à 600 000 euros HT, initialement à la charge d’Angelotti, et d’exonérer le promoteur de la Taxe Locale d’Aménagement (TLE) ont également été fortement critiquées. Ces mesures, bien que légales, ont entraîné une perte de plusieurs centaines de milliers d’euros pour la ville sans qu’aucune nouvelle infrastructure publique bénéfique à la population ne soit imposée.

La situation à Marseillan souligne une fracture entre les ambitions d’aménagement urbain et les besoins réels de ses habitants. Alors que la ZAC Terra Ostrea est censée répondre à une demande générationnelle et sociale variée, les tarifs prohibitifs laissent les Marseillanais dans une position difficile, exacerbant les tensions autour de la gestion municipale et des choix de développement urbain.

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Marseillan

Marseillan : Démission d’une adjointe de poids, Yves Michel sous pression

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Marseillan : Démission d'une adjointe de poids, Yves Michel sous pression
©Marie-Christine Fabre de Roussac

Marseillan traverse une nouvelle tourmente politique avec la démission de la deuxième adjointe et conseillère communautaire, Marie-Christine Fabre de Roussac. Ce départ révèle des tensions croissantes autour de la gestion controversée du maire Yves Michel.

La vie politique à Marseillan est une fois de plus secouée par une démission de poids. Après le départ de Ludovic Fabre, adjoint au sport emblématique, c’est maintenant Marie-Christine Fabre de Roussac qui quitte ses fonctions d’adjointe en charge de la culture et du tourisme, ainsi que son mandat de conseillère communautaire de Sète Agglopôle Méditerranée. Cette démission marque une rupture significative avec le maire affairiste de Marseillan, Yves Michel.

Également conseillère départementale de l’Hérault aux côtés de Sébastien Frey, maire d’Agde, elle a officialisé sa démission auprès du Préfet de l’Hérault le 16 juillet 2024, tout en conservant son mandat départemental. Son départ survient dans un contexte où les critiques contre Yves Michel s’intensifient, notamment en raison de sa gestion opaque, de l’augmentation de la dette municipale et des taux d’imposition parmi les plus élevés du département de l’Hérault.

Selon nos informations, Marie-Christine Fabre de Roussac en a assez d’un système qui manque de transparence et de rigueur dans la gestion des finances publiques. Elle reproche également à Yves Michel de soumettre des décisions de ses propres délégations sans consultation préalable et de faire pression pour voter des décisions à Sète Agglopôle Méditerranée, souvent contraires à son propre jugement et à ses convictions. L’opacité qui règne tant à Marseillan qu’à Sète Agglopole Méditerranée, où les élus découvrent les décisions au dernier moment, est devenue insupportable pour l’adjointe démissionnaire.

Marie-Christine Fabre de Roussac refuse de continuer à subir cette gestion opaque des affaires publiques et les pressions incessantes, qu’elle qualifie en privé de quasi-harcèlement pour ceux qui osent poser des questions. Son abstention courageuse lors d’un vote polémique sur les hausses d’impôts à Sète Agglopole Méditerranée lui a valu les foudres d’Yves Michel. Par cette démission, elle marque son profond désaccord avec la gestion de Marseillan et la politique menée à Sète Agglopole Méditerranée, se libérant ainsi d’un système affairiste auquel elle a pourtant participé pendant 16 ans (2008-2024).

Le conseil municipal de Marseillan, qui se réunira le 23 juillet prochain, devra acter cette nouvelle démission, désigner un nouvel adjoint et un conseiller communautaire pour siéger aux côtés d’Yves Michel. Cette réunion sera cruciale pour déterminer la direction future de la municipalité et tenter de stabiliser une situation politique de plus en plus fragile.

Ce nouvel électrochoc parviendra-t-il à réveiller les électeurs et à leur faire prendre conscience de la grave crise de gouvernance et économique que traverse la commune de Marseillan ? Une réflexion profonde sur l’avenir de la gestion locale est désormais indispensable pour redresser la situation. La confiance des citoyens s’effrite dangereusement, tandis que le Rassemblement National enregistre des scores records dans cette commune. Il est impératif d’agir sans tarder pour éviter un naufrage irréversible.

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Sète

Sète : La justice fait obstacle à l’expulsion d’un commerçant des Halles

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Sète : La justice fait obstacle à l'expulsion d'un commerçant des Halles
©VilledeSète

La tentative de la commune de Sète d’expulser l’EURL Pedro’s Kingdom des étals n°110 et n°112 des halles vient de se heurter à un mur judiciaire. Le juge des référés a rejeté la demande de la municipalité, laissant l’exploitant en place pour l’instant. 

L’histoire commence en décembre 2023, lorsque l’EURL Pedro’s Kingdom, exploitant des étals n°110 et n°112 des halles de Sète sous l’enseigne « Don Pepe », est informée de la fin de son occupation. La municipalité, en quête d’un nouvel exploitant, lance une procédure de mise en concurrence. En février 2024, un nouveau gestionnaire est désigné, prêt à prendre les rênes le 1er avril 2024.

Cependant, les choses ne se passent pas comme prévu. L’ancien exploitant reste en place, empêchant le nouveau gestionnaire d’entrer dans les lieux. Face à cette situation bloquée, la commune de Sète décide de saisir la justice en urgence, demandant l’expulsion immédiate de l’EURL Pedro’s Kingdom. La municipalité réclame également 3 000 euros pour les frais de justice et menace de recourir à la force publique si nécessaire.

Le juge des référés, se penche alors sur le dossier. Pour justifier une expulsion en urgence, la commune doit prouver que la situation cause un préjudice grave et immédiat à l’intérêt public. Mais après examen des arguments présentés, le juge conclut que la municipalité n’a pas apporté de preuves suffisantes pour justifier cette urgence.

Ainsi, la requête de la commune de Sète est rejetée. Le juge rappelle que les mesures d’urgence doivent être strictement justifiées et que, dans ce cas, l’absence de preuves claires et convaincantes ne permet pas de procéder à l’expulsion immédiate. L’EURL Pedro’s Kingdom peut donc rester sur les étals n°110 et n°112, du moins pour le moment.

Cette décision soulève des questions sur la gestion de cette situation par la commune. Pourquoi n’a-t-elle pas anticipé les difficultés liées à la transition entre les exploitants ? Et surtout, comment se fait-il qu’elle n’ait pas réussi à prouver l’urgence de la situation devant le juge ?

La commune de Sète a encore la possibilité de poursuivre l’affaire sur le fond, où les arguments des deux parties seront examinés plus en profondeur. Mais pour l’instant, l’EURL Pedro’s Kingdom reste en place, et la municipalité doit revoir sa stratégie.

Cette affaire met en lumière les complexités et les défis auxquels les autorités locales sont confrontées lorsqu’elles doivent gérer les espaces publics et les relations avec les commerçants. Elle rappelle également l’importance de préparer des dossiers solides et bien documentés lorsqu’il s’agit de mesures d’urgence.

Ainsi, les halles de Sète continueront d’abriter ‘Don Pepe’ pour un certain temps encore, tandis que la municipalité réfléchit à ses prochaines étapes. L’attention est désormais focalisée sur la suite de cette saga judiciaire, qui pourrait bien réserver encore quelques surprises compte tenu du manque de rigueur manifesté par les services de la commune.

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