Nous rejoindre sur les réseaux

Planète

2023 commence à peine et on bat déjà des records de chaleur en Europe

Article

le

De la Suisse au Danemark en passant par la France, les 1er et 2 janvier 2023 sont déjà marqués par des températures records pour la période en Europe. Après 2022, année la plus chaude jamais enregistrée, 2023 pourrait faire encore pire.

Dès ses premiers jours, l’année 2023 s’annonce particulièrement chaude. Ces 1er et 2 janvier, des records de températures ont été battus dans plusieurs pays d’Europe. Après un 31 décembre plus doux que jamais, le thermomètre ne s’arrête pas de grimper, notamment dans le nord du continent.

En France, alors que 2022 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée, Météo-France a déjà remarqué des records de températures pour 2023. Dimanche 1er janvier, une douceur exceptionnelle était constatée sur l’Hexagone avec des records : 18,6°C à Besançon dans le Doubs, 17,2°C à Lons Le Saunier dans le Jura et 18,6°C à Colmar dans le Haut-Rhin.

Jusqu’à 19,3 degrés de nuit en Suisse

En Suisse, l’Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse, enregistre des records pour le premier jour de l’année. Ce 1er janvier, les relevés affichent jusqu’à 18,1°C à Delémont, dans le centre du pays. Autre record de chaleur pour un mois de janvier, celui-là de nuit, avec jusqu’à 19,3°C à 1h50 du matin, le 1er janvier.

Des records battus sur une large partie de l’Europe du Nord

2023 commence aussi avec une chaleur exceptionnelle en Pologne avec un record national pour un mois de janvier, « 18,7°C enregistrés en pleine nuit », selon le météorologue de Météo-France François Jobard. Un autre spécialiste du climat Thierry Goose, a relevé 18.9°C à Varsovie et jusqu’à 20°C à Vaduz, la capitale du Liechtenstein.

Au Danemark, l’Institut météorologique danois a relevé jusqu’à 12,6°C à Abed sur Lolland, dans le sud du pays, le 1er janvier 2023, battant le record du 10 janvier 2005. Ces prévisions illustrent l’affirmation du service européen sur le changement climatique, Copernicus, selon laquelle l’Europe est la plus touchée par le réchauffement climatique.

2023 pourrait être encore plus chaude que 2022

L’année 2023 s’annonce donc dans la continuité de 2022. Selon l’agence britannique de météorologie, Met Office, 2023 sera encore plus chaude que 2022. Selon elle, « la température moyenne mondiale pour 2023 devrait se situer entre 1,08°C et 1,32°C au-dessus de la moyenne de la période préindustrielle ». Il s’agirait alors de la dixième année consécutive à 1°C au-dessus de ces moyennes.

Ces températures records accélèrent encore davantage la fonte des glaces. Selon l’Organisation météorologique mondiale, « les glaciers des Alpes ont particulièrement souffert en 2022 ». « Dans l’ensemble des Alpes, on a mesuré des pertes d’épaisseur moyennes comprises entre 3 mètres et plus de 4 mètres, soit nettement plus que lors de l’année record précédente, en 2003. »

Planète

Planète : la ville de Caen annule des projets immobiliers par crainte de la montée des eaux

Article

le

Planète : la ville de Caen annule des projets immobiliers par crainte de la montée des eaux

Le projet de grande envergure « Nouveau Bassin » sur la presqu’île de Caen ne verra pas le jour. En cause, les risques grandissants liés à la montée des eaux, obligeant les décideurs à réorienter l’avenir de la zone.

Le vaste projet immobilier « Nouveau Bassin », qui devait transformer une friche industrielle de la presqu’île de Caen en un espace moderne avec 2 300 logements et 35 000 m² de commerces, a été abandonné. Cette décision est exceptionnelle, car elle a été prise en réponse directe à la menace croissante de la montée des eaux. Située entre l’Orne et le canal reliant Caen à la mer, la zone est particulièrement vulnérable aux inondations. D’ici la fin du siècle, l’élévation du niveau de la mer pourrait atteindre un mètre, selon les récentes prévisions du Giec normand, un groupe local d’experts du climat.

L’alerte a été donnée en 2023 alors que toutes les autorisations de construction étaient prêtes. En découvrant les nouvelles données sur l’élévation de la mer, Thibaud Tiercelet, directeur de la SPLA « Caen Presqu’île », a immédiatement présenté ces informations au maire de l’époque, Joël Bruneau. Face à cette menace climatique, les autorités ont opté pour une prudence extrême, préférant annuler le projet plutôt que de risquer des inondations régulières sur un site dont le quai se situe déjà à seulement 70 cm au-dessus de l’eau.

La régulation du canal, assurée par une écluse, est également compromise, avec un battement de marée haute de seulement 50 cm. Dans quelques décennies, elle pourrait devenir inefficace. Le défi désormais consiste à protéger les zones urbaines existantes sans aggraver la situation.

La communauté urbaine de Caen-la-mer, par la voix d’Emmanuel Renard, explique que la montée des eaux d’un mètre est inévitable. Reste à savoir si cela se produira en 2070, 2100 ou plus tard. Pour éviter de coûteuses erreurs futures, les responsables ont décidé de suspendre le projet ainsi que les infrastructures prévues, comme une extension du tramway.

À la place, la SPLA envisage une approche transitoire, avec des occupations temporaires des terrains, comme des logements étudiants et des ateliers d’artisans. En parallèle, des mesures sont prises pour adapter l’écosystème local aux changements environnementaux à venir. Les espèces végétales qui seront plantées dans les espaces publics devront résister à la salinisation progressive due à la remontée des eaux salées.

Ce tournant marque la fin d’une ère où l’humain maîtrisait son environnement par de vastes chantiers. Désormais, l’adaptation au changement climatique devient une priorité absolue.

Lire Plus

Planète

Climat : l’été 2024, un record historique de chaleur mondiale

Article

le

Climat : l’été 2024, un record historique de chaleur mondiale

L’été 2024 a marqué une nouvelle étape dans la crise climatique, établissant des records de chaleur sur l’ensemble de la planète. Alors que les températures extrêmes, les sécheresses et les inondations se multiplient, les scientifiques tirent une nouvelle fois la sonnette d’alarme face à l’urgence de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

L’été 2024 restera gravé dans les annales comme le plus chaud jamais enregistré à l’échelle mondiale, confirmant une tendance alarmante observée depuis plus d’un an. Les mois de juin à août ont connu des températures moyennes globales sans précédent, battant de nouveaux records. L’observatoire européen Copernicus a ainsi révélé que ces trois mois surpassaient déjà les sommets atteints en 2023, renforçant les inquiétudes des experts sur l’accélération du réchauffement climatique.

Samantha Burgess, cheffe adjointe du service du changement climatique de Copernicus, a souligné l’urgence de la situation. « La planète a connu les mois de juin et d’août les plus chauds jamais enregistrés, ainsi que la journée la plus chaude », a-t-elle déclaré, ajoutant que cette succession de records rend très probable que 2024 devienne l’année la plus chaude de l’histoire moderne, surpassant ainsi 2023.

Les conséquences ne se sont pas fait attendre : des vagues de chaleur intenses ont frappé des pays comme l’Espagne, le Japon, la Corée ou encore la Chine, où les records de chaleur pour le mois d’août ont été pulvérisés. Même l’Australie, pourtant en plein hiver, a souffert de températures anormalement élevées.

Face à cette situation critique, les climatologues avertissent que sans des mesures drastiques pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, les catastrophes climatiques ne feront que s’intensifier. À l’échelle mondiale, les émissions de CO2 atteignaient environ 57,4 milliards de tonnes en 2022, un chiffre qui n’a pas encore montré de signes clairs de réduction. Cependant, la Chine, premier émetteur mondial, semble amorcer un léger recul de ses émissions en 2024 grâce à une accélération inédite de ses capacités d’énergies renouvelables.

Les impacts dévastateurs du changement climatique se sont multipliés cet été à travers les continents. En Inde, la chaleur étouffante de plus de 45°C a mis à rude épreuve le réseau électrique du pays, ralentissant son économie avant d’être suivie d’inondations meurtrières causées par une mousson particulièrement intense. Aux États-Unis, l’ouest a été ravagé par des incendies alimentés par une végétation asséchée, avec des températures dépassant les 48°C à Las Vegas en juillet. De même, le Maroc a connu une canicule d’une rare violence fin juillet, causant la mort de 21 personnes en seulement 24 heures.

Ces événements climatiques extrêmes soulignent les dangers accrus pour les populations les plus vulnérables. En Europe, une étude récente estime que la chaleur intense a provoqué entre 30 000 et 65 000 décès en 2023, principalement chez les personnes âgées. L’Asie n’a pas été épargnée : le typhon Gaemi, qui a dévasté les Philippines et la Chine en juillet, a été renforcé par le réchauffement climatique, tout comme le typhon Shanshan, qui a provoqué des pluies torrentielles au Japon.

Les chiffres de Copernicus confirment l’ampleur du réchauffement : août 2024 a affiché une température moyenne mondiale de 16,82°C, soit 1,51°C de plus que la période préindustrielle, dépassant ainsi le seuil symbolique de 1,5°C fixé par l’accord de Paris. Depuis 2023, ce seuil a été franchi à de nombreuses reprises, faisant craindre que le réchauffement actuel de 1,2°C ne s’approche dangereusement d’un point de non-retour. Pour autant, ces anomalies doivent persister sur plusieurs décennies avant de considérer que le climat se soit réellement stabilisé à ce niveau.

L’un des principaux moteurs de ces records est l’échauffement inédit des océans, qui absorbent plus de 90 % de l’excès de chaleur généré par les activités humaines. Bien que le phénomène El Niño, qui contribue à accroître les températures, ait pris fin, les océans continuent de maintenir des niveaux de chaleur exceptionnels. Toutefois, l’apparition attendue de La Niña, un phénomène climatique généralement associé à un refroidissement, semble retardée. Les modèles climatiques restent incertains quant à l’évolution de la situation dans les mois à venir.

La fin de l’année 2024 pourrait encore réserver des surprises climatiques. Mais une chose est certaine : l’urgence d’agir pour limiter les impacts du réchauffement global n’a jamais été aussi pressante.

Lire Plus

Planète

L’EPR de Flamanville amorce enfin sa montée en puissance après douze ans de retard

Article

le

L'EPR de Flamanville amorce enfin sa montée en puissance après douze ans de retard

EDF a franchi une étape cruciale en initiant la première réaction en chaîne de fission nucléaire de l’EPR de Flamanville, marquant le début de l’exploitation de ce réacteur, bien que sa connexion au réseau électrique ne soit attendue que d’ici la fin de l’automne 2024.

Après douze ans d’attente et de retards accumulés, l’EPR de Flamanville a enfin entamé son processus de divergence, initiant la première réaction en chaîne de fission nucléaire. EDF a annoncé cette avancée majeure dans une vidéo publiée sur X, quelques heures après avoir reçu l’autorisation de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) pour débuter la production des premiers électrons. Cette opération marque la première étape vers la mise en service du réacteur de 1.600 MW, le plus puissant du parc nucléaire français, mais le raccordement au réseau électrique devra encore patienter.

Un programme de tests rigoureux est prévu pour les mois à venir, avec un premier palier de production à 25% de la capacité du réacteur, moment où il sera pour la première fois connecté au réseau national et commencera à fournir de l’électricité. Cette échéance, initialement prévue pour la fin de l’année, a été repoussée à l’automne 2024, en raison des aléas techniques rencontrés durant l’été.

Ce démarrage, bien que retardé, revêt une importance symbolique dans le contexte de la relance du nucléaire décidée par le président Emmanuel Macron, avec la commande de nouveaux réacteurs EPR2. Le chantier de l’EPR de Flamanville a cependant été marqué par de nombreux déboires techniques, ayant multiplié les coûts par quatre, atteignant désormais 13,2 milliards d’euros.

Parallèlement, EDF a révisé à la hausse ses prévisions de production nucléaire pour 2024, estimant désormais entre 340 et 360 TWh, une augmentation soutenue par la meilleure performance des 56 autres réacteurs du parc. Cette révision s’explique par une gestion améliorée des arrêts de tranche et des réparations liées à la corrosion sous contrainte, ainsi qu’un été exempt de conditions climatiques perturbatrices.

Lire Plus

Les + Lus