Nous rejoindre sur les réseaux

News

L’anesthésiste Frédéric Péchier face à la justice pour douze homicides

Article

le

Le médecin de 53 ans comparaît devant la cour d’assises du Doubs, accusé d’avoir administré des substances toxiques à trente patients entre 2008 et 2017.

L’ancien anesthésiste-réanimateur Frédéric Péchier est jugé depuis ce lundi par la cour d’assises de Besançon. Il doit répondre de trente empoisonnements présumés, dont douze ont entraîné la mort de patients opérés dans deux cliniques privées de la ville. Les faits reprochés s’étalent sur près d’une décennie.

L’accusé, âgé de 53 ans, nie fermement toute implication criminelle. Selon l’accusation, il aurait délibérément altéré des poches de perfusion afin de provoquer des arrêts cardiaques, intervenant ensuite en sauveur lors des réanimations. Les magistrats estiment que ces actes auraient été motivés par des conflits internes avec certains collègues.

Près de cent cinquante parties civiles, représentant les victimes et leurs proches, assistent aux audiences. Le procès, qui s’annonce particulièrement long, devrait s’achever le 19 décembre prochain. La peine encourue est la réclusion criminelle à perpétuité.

La défense, menée par Mes Randall Schwerdorffer et Lee Takhedmit, dénonce une instruction biaisée et affirme que l’enquête n’a exploré aucune piste alternative. Elle compte démontrer l’absence de preuves matérielles directes et souligner les faiblesses de l’accusation.

Parmi les affaires examinées figurent notamment celle de Sandra Simard, survivante d’un arrêt cardiaque en 2017, et celle de Jean-Claude Gandon, dernière victime présumée ayant été réanimée avec succès. L’expertise toxicologique avait révélé dans les deux cas des taux anormaux de potassium.

Malgré la gravité des charges, Frédéric Péchier n’a jamais été incarcéré au cours de l’enquête et comparaît libre, sous contrôle judiciaire. À la veille de son procès, il affichait une détermination intacte, déclarant vouloir « se battre jusqu’au bout pour faire entendre sa version des faits ».

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus