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L’ancien président congolais Joseph Kabila condamné à mort par contumace

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Le tribunal militaire de Kinshasa a prononcé une sentence capitale contre l’ex-chef de l’État pour trahison et complicité avec des groupes armés, dans un contexte de tensions politiques persistantes.

La justice militaire de la République démocratique du Congo a condamné par contumace l’ancien président Joseph Kabila à la peine capitale. Le jugement, rendu en son absence, le déclare coupable d’actes de trahison et de collaboration avec le mouvement rebelle M23. L’ancien dirigeant, qui avait quitté le territoire national il y a deux ans, n’était représenté par aucun avocat lors des audiences.

Cette décision intervient après la réapparition surprise de l’intéressé à Goma, ville située dans une région où le M23 a renforcé ses positions militaires. Les analystes estiment que cette condamnation vise à limiter l’influence politique de Joseph Kabila, qui avait récemment appelé à mettre fin à ce qu’il qualifie de dictature en RDC. Le gouvernement avait préalablement levé son immunité parlementaire en tant que sénateur à vie.

La sentence capitale prononcée contre l’ancien président reste pour l’heure symbolique, aucun exécution n’ayant été pratiquée dans le pays depuis près de deux décennies malgré la levée récente du moratoire. La défense peut encore former un pourvoi en cassation, bien que celui-ci ne porterait que sur la régularité procédurale et non sur le fond du dossier.

Cette affaire s’inscrit dans un climat de fortes tensions dans l’est du pays, où persistent les activités de multiples groupes armés. Le M23, qui affiche son intention de renverser le pouvoir actuel, continue ses opérations malgré la signature d’accords de cessez-le-feu. Les organisations internationales documentent régulièrement des exactions contre les populations civiles, attribuées à toutes les parties impliquées dans ce conflit qui dure depuis trois décennies.

Joseph Kabila avait accédé au pouvoir en 2001 après l’assassinat de son père, avant de céder la présidence à Félix Tshisekedi en 2019. Son héritage politique et ses réseaux d’influence continuent de peser sur l’équilibre des forces dans la région.

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