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L’administration Trump sous le feu des critiques pour ses expulsions controversées de migrants

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Une loi d’exception utilisée en temps de guerre et des doutes sur les motivations réelles. La justice et les services de renseignement américains remettent en question les actions de l’exécutif.

La décision de l’administration Trump d’expulser plus de 200 migrants présumés membres du gang vénézuélien Tren de Aragua suscite de vives critiques. Le juge fédéral James Boasberg a exprimé ses inquiétudes quant à l’utilisation d’une loi datant de 1798, normalement réservée aux périodes de guerre, pour justifier ces expulsions. Lors d’une audience, il a qualifié cette démarche de « problématique » et a suspendu les expulsions jusqu’à la fin du mois, soulignant l’absence de garanties pour les personnes concernées.

Les services de renseignement américains ont également jeté un pavé dans la mare. Un rapport confidentiel, cité par le New York Times, affirme que le gang Tren de Aragua n’est pas lié au régime de Nicolás Maduro au Venezuela, contrairement à ce qu’avance la Maison Blanche. Cette révélation affaiblit la justification officielle de l’administration Trump, qui invoque une menace terroriste pour justifier ses actions.

Donald Trump, de son côté, a défendu sa décision avec véhémence, affirmant que la loi lui donne le pouvoir d’agir sans contrôle judiciaire. Il a également critiqué son prédécesseur, Joe Biden, l’accusant d’avoir laissé entrer des millions de migrants sans contrôle. Cependant, les déclarations du président américain n’ont pas convaincu les observateurs, d’autant que les expulsions ont été réalisées dans la précipitation, sans permettre aux personnes concernées de contester leur appartenance au gang.

En parallèle, le ministère de la Justice a annoncé l’ouverture d’une enquête sur la fuite du rapport des services de renseignement, qualifiant cette divulgation de « tentative politique » pour saper les efforts de l’administration. Malgré ces accusations, les doutes persistent sur la légitimité des expulsions et sur l’utilisation d’une loi d’exception dans un contexte qui ne relève pas d’un conflit armé.

Cette affaire met en lumière les tensions entre l’exécutif, la justice et les services de renseignement, tout en soulevant des questions sur les droits des migrants et les limites du pouvoir présidentiel. Alors que l’administration Trump maintient sa position, les critiques s’intensifient, soulignant les risques d’une instrumentalisation politique de la lutte contre le crime organisé.

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