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L’accord Mercosur reporté, la pression agricole demeure

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Le président français a salué le délai accordé par Bruxelles, tout en réaffirmant son exigence de garanties pour le secteur. Les syndicats agricoles, eux, maintiennent leur mobilisation sur le terrain, jugant la mesure insuffisante.

Emmanuel Macron s’est dit satisfait de la décision de reporter l’examen du traité commercial avec le bloc sud-américain. Cette annonce, intervenue à l’issue du Conseil européen, fait suite aux pressions conjuguées de Paris et de Rome, soucieuses de répondre aux inquiétudes exprimées par leurs agriculteurs. Le chef de l’État a toutefois précisé que son approbation finale restait conditionnée à des modifications substantielles du texte. Il a souligné la nécessité d’obtenir des engagements clairs de la Commission européenne pour préserver les revenus des exploitants dans le cadre de la future politique agricole commune.

Du côté des organisations professionnelles, l’annonce du report est accueillie avec une défiance marquée. La principale fédération agricole a immédiatement réaffirmé son opposition totale au projet d’accord dans sa forme actuelle. Elle appelle ses adhérents à poursuivre leur mouvement de protestation, estimant que le simple report ne constitue pas une victoire. Plusieurs élus de l’opposition ont également dénoncé une manœuvre dilatoire, sans réelle remise en cause des fondements du traité.

Cette défiance se traduit par une mobilisation qui reste active sur plusieurs axes routiers de l’Hexagone. Des opérations de blocage ou de ralentissement se poursuivent dans plusieurs départements, notamment dans le sud-ouest du pays. Parallèlement, des actions symboliques ont été menées, comme un rassemblement devant la résidence personnelle du couple présidentiel dans le Pas-de-Calais. Les manifestants y expriment un mécontentement double, lié à la fois aux négociations commerciales et aux mesures sanitaires concernant une maladie animale.

La tension persiste donc, le report du calendrier n’ayant pas apaisé les craintes du monde agricole. Les prochaines semaines, jusqu’à la nouvelle échéance de janvier, seront décisives pour savoir si les ajustements demandés par la France seront suffisants pour obtenir son feu vert et calmer la colère dans les campagnes.

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