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La tempête tropicale Iota, qui a fait neuf morts, entre au Honduras

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Iota, un ouragan devenu tempête tropicale, est entré mardi au Honduras après avoir déjà fait au moins neuf morts et d’énormes dégâts en Amérique centrale, notamment au Nicaragua où des milliers de personnes sont isolées, sans eau potable ni électricité.

Les pluies diluviennes déversées par Iota continuent de ravager des régions d’Amérique centrale déjà dévastées il y a deux semaines par un précédent ouragan, Eta.

Iota a fait au moins six morts au Nicaragua dont deux enfants, un mort au Panama et deux autres dans un archipel colombien.

La tempête tropicale est entrée au Honduras dans le département de Paraiso, dans l’est du pays, et pourrait atteindre le Salvador mercredi matin, a déclaré à l’AFP Francisco Argeñal, météorologiste en chef de la protection civile hondurienne.

Le gouvernement du Honduras a fermé les principales routes du pays jusqu’à mercredi en raison du fort risque de crues soudaines des cours d’eau.

Après avoir amassé de l’énergie sur les eaux chaudes de la mer des Caraïbes, Iota avait touché terre lundi au Nicaragua en tant qu’ouragan de catégorie 5, la plus élevée de l’échelle de Saffir-Simpson.

Il apportait alors des vents violents atteignant parfois 260 kilomètres/heure, selon le centre américain de surveillance des ouragans, le NHC, basé à Miami (Floride).

Menace persistante

Le NHC a averti que des inondations et des crues soudaines constituant une grave menace pour les populations de régions d’Amérique centrale allaient se poursuivre jusqu’à jeudi en raison des pluies torrentielles apportées par Iota.

De nombreuses régions avaient déjà été frappées et fragilisées par Eta, qui avait touché terre le 3 novembre au Nicaragua en tant qu’ouragan de catégorie 4 et avait fait au moins 200 morts et affecté 2,5 millions de personnes.

Au Nicaragua, la ville portuaire de Bilwi, principale agglomération de la région caribéenne du pays, a été durement frappée, subissant de nombreux dégâts.

Deux enfants sont morts lundi alors qu’ils tentaient de traverser un cours d’eau en crue et quatre autres personnes ont péri mardi dans diverses régions du Nicaragua, victimes d’inondations et de glissements de terrain, a annoncé la vice-présidente nicaraguayenne, Rosario Murillo.

Isolés

Des milliers d’habitants de Bilwi restaient isolés mardi, privés de télécommunications, d’eau et d’électricité. La crue du fleuve Wawa empêchait en outre tout passage entre la région et le reste du Nicaragua.

« Des arbres sont tombés, ainsi que des pylônes électriques, des toits de maisons se sont envolés et un hôtel a perdu toute sa toiture », a déclaré le directeur des services nicaraguayens de protection civile (Sinapred), Guillermo Gonzalez.

Plus de 110.000 habitations sont sans électricité et plus de 47.000 n’ont plus l’eau courante, selon les autorités nicaraguyennes.

A Bilwi, les quartiers les plus proches de la côte ont été inondés dès les premières pluies apportées lundi par l’ouragan en approche, ont constaté des journalistes de l’AFP sur place.

« Le vent est trop fort. Il a tout emporté: le toit et les fenêtres en bois de ma maison, construite en dur », leur a dit Jessi Urbina, qui habite dans un quartier près du port. Le vent a emporté les toitures de tôle « comme si elles étaient en carton », ont aussi témoigné des habitants.

En Colombie, deux personnes ont été tuées et une autre a été portée disparue sur deux îles colombiennes, Santa Catalina et Providencia, où une grande partie des infrastructures a été détruite, a annoncé mardi le président Ivan Duque, qui s’est rendu sur place.

Au Panama, une femme d’une communauté indigène a péri et quelque 2.000 personnes sont hébergées dans des refuges, selon les autorités.

Au Guatemala, où le précédent ouragan avait fait 46 morts et 96 disparus, l’institut météorologique prévoit une hausse des précipitations mercredi et jeudi dans tout le pays sur des sols déjà détrempés, propices à des inondations et des glissements de terrain.

Le réchauffement des mers causé par le changement climatique rend les ouragans plus forts plus longtemps après qu’ils touchent terre, selon les scientifiques.

Un nombre record de 30 tempêtes tropicales a été enregistré cette saison dans les Caraïbes, en Amérique centrale et dans le sud-est des Etats-Unis.

Les chefs d’Etat des pays d’Amérique centrale accusent les pays industrialisés d’être responsables du réchauffement climatique. Ils ont présenté conjointement lundi une demande d’aides pour la reconstruction aux organismes financiers internationaux.

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Europe

Quand l’Allemagne paie au prix fort son virage énergétique

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Quand l'Allemagne paie au prix fort son virage énergétique

L’Allemagne, pionnière dans la transition énergétique, doit maintenant faire face à des coûts élevés et à des défis structurels qui mettent à l’épreuve sa compétitivité et sa stabilité énergétique.

La transition énergétique allemande, autrefois saluée comme un modèle de développement durable, se heurte aujourd’hui à des obstacles majeurs. Deux épisodes récents de « pannes vertes », où le prix de l’électricité a atteint des sommets vertigineux, ont mis en lumière les failles du système. En novembre et décembre, le prix de l’électricité a frôlé les 1000 euros par mégawattheure, une situation inédite qui a ébranlé non seulement l’Allemagne mais aussi ses voisins européens.

L’absence de vent et de soleil, éléments cruciaux pour la production d’énergie renouvelable, a paralysé les éoliennes et les panneaux solaires, entraînant une dépendance accrue aux importations d’électricité et une envolée des coûts. Les entreprises énergivores, forcées de réduire ou d’arrêter temporairement leur production, témoignent de l’impact direct de ces fluctuations sur l’économie. Bien que les particuliers et certaines entreprises bénéficient de tarifs fixes, la situation a révélé une vulnérabilité structurelle du marché énergétique allemand.

La politique énergétique du gouvernement Scholz, déjà sous le feu des critiques, a été vivement attaquée par l’opposition. Friedrich Merz, leader conservateur, a accusé le gouvernement d’avoir mis en péril la compétitivité de l’Allemagne. En réponse, Robert Habeck, ministre de l’Économie, a pointé du doigt l’inaction des gouvernements précédents face aux défis énergétiques.

Malgré une progression significative des énergies renouvelables, qui représentent désormais 60% de la production d’électricité, l’Allemagne peine à gérer l’intermittence de ces sources. La fermeture progressive des centrales à charbon et l’arrêt des réacteurs nucléaires en avril 2023 accentuent cette difficulté. Le pays doit investir massivement dans les capacités de stockage et dans des infrastructures flexibles pour pallier les variations de production.

Les experts, comme Georg Zachmann de Bruegel, soulignent l’urgence de réformes réglementaires pour encourager les investissements nécessaires. Cependant, des obstacles bureaucratiques retardent le déploiement des énergies vertes. Claudia Kemfert de l’institut DIW critique le décalage entre les délais de construction des infrastructures vertes et celles des énergies fossiles.

La chute de la coalition d’Olaf Scholz et la perspective des élections de février 2025 ajoutent une incertitude politique à cette équation complexe. L’abandon d’un projet de loi visant à remplacer le charbon par des centrales à gaz illustre les tensions entre les objectifs environnementaux et les impératifs économiques.

Le secteur industriel, représenté par Markus Krebber de RWE, alerte sur un système énergétique poussé à bout. Les « pannes vertes » de cet hiver ont démontré que, sans une adaptation rapide et profonde, la transition énergétique allemande pourrait non seulement coûter cher, mais aussi menacer la stabilité énergétique de l’Europe.

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Italie: une spéléologue blessée sauvée après 4 jours dans une grotte

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Italie: une spéléologue blessée sauvée après 4 jours dans une grotte

Une opération de sauvetage sans précédent a permis de sauver une spéléologue italienne blessée, piégée dans une cavité souterraine pendant quatre jours.

La région de Bergame, au nord de l’Italie, a été le théâtre d’une mission de sauvetage qui restera dans les annales du secours spéléologique. Ottavia Piana, une spéléologue de 32 ans, a été victime d’une chute dans la grotte de Bueno Fonteno, se blessant gravement. L’incident, survenu samedi soir, a déclenché une mobilisation massive des services de secours italiens.

Les efforts pour atteindre et extraire Ottavia de cette situation périlleuse ont impliqué 159 techniciens du Corps national italien de secours alpin et spéléologique (CNSAS), venus de 13 régions du pays. Leur détermination a été récompensée dans la nuit de mardi à mercredi, lorsque, après quatre jours d’interventions continues, ils ont réussi à sortir la spéléologue de l’antre souterrain à 02H59, heure locale.

L’opération s’est révélée particulièrement complexe en raison de l’étroitesse de certains passages de la grotte, nécessitant l’utilisation de microcharges explosives pour élargir ces obstacles et permettre le passage d’un brancard. Ce défi technique a été relevé avec une précision chirurgicale, illustrant le professionnalisme et le dévouement des équipes de secours.

Ottavia Piana, souffrant de multiples fractures, a été immédiatement transférée par hélicoptère vers un hôpital de Bergame pour recevoir les soins nécessaires. Sa condition physique, bien que grave, n’a pas entamé son moral, soutenu par les messages de ses amis que les secouristes lui montraient sur leur téléphone, un geste qui a contribué à maintenir son esprit combatif.

Cette opération de sauvetage n’est pas la première pour Ottavia, qui, il y a environ un an et demi, avait déjà subi une chute dans la même grotte, se fracturant alors une jambe. Le destin a voulu que le même médecin, Leonardo Sattin, soit présent pour la secourir à nouveau, une coïncidence qui a sans doute apporté un réconfort supplémentaire à la spéléologue.

Le ministre des Affaires régionales, Roberto Calderoli, a salué le courage et l’engagement des secouristes et des volontaires, soulignant l’importance de leur travail dans de telles situations extrêmes. Cette histoire de survie et de solidarité humaine résonne comme un hommage à ceux qui risquent leur vie pour en sauver d’autres, rappelant à tous l’importance de la préparation et de la coopération dans les sports extrêmes comme la spéléologie.

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L’ONU prévient que le conflit n’est pas « terminé » en Syrie, les nouvelles autorités cherchent à rassurer

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L'ONU prévient que le conflit n'est pas "terminé" en Syrie, les nouvelles autorités cherchent à rassurer

L’ONU prévient que le conflit n’est pas terminé en Syrie, tandis que les nouvelles autorités cherchent à rassurer la population.

L’Organisation des Nations Unies a récemment mis en garde contre une fausse perception de la paix en Syrie, soulignant que les hostilités se poursuivent malgré les efforts des nouveaux dirigeants pour apaiser les tensions et restaurer la stabilité.

Les combats dans le nord du pays entre les forces kurdes et des groupes soutenus par la Turquie continuent d’alimenter l’instabilité, notamment après la chute du régime de Bachar al-Assad. Ces affrontements, qui se sont intensifiés suite à l’offensive rebelle ayant renversé le régime le 8 décembre, mettent en lumière la fragilité de la situation. Les États-Unis ont prolongé un cessez-le-feu temporaire entre ces factions, signe de leur implication dans la recherche d’une solution pacifique.

Les nouvelles autorités, dominées par des islamistes radicaux, promettent une pacification et une réunification du pays. Cependant, le chef militaire du groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS), Mourhaf Abou Qasra, annonce la dissolution des factions armées pour les intégrer dans une structure militaire unifiée. Cette démarche est perçue comme une tentative de consolider leur pouvoir et de présenter une image plus modérée, en appelant à la levée des sanctions internationales.

Sur le plan diplomatique, plusieurs nations ont rétabli des contacts avec le nouveau pouvoir syrien. La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont envoyé des émissaires à Damas, tandis que les États-Unis ont établi un dialogue direct avec HTS. Ces actions montrent une volonté de s’engager avec le nouveau régime, malgré les réserves et la méfiance persistantes.

Israël, de son côté, reste sur ses gardes. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a récemment tenu une réunion sécuritaire au mont Hermon, illustrant les inquiétudes israéliennes face à un voisin syrien en pleine mutation. Les frappes israéliennes sur des sites militaires syriens soulignent la défiance envers les nouvelles autorités, accusées de masquer leurs intentions derrière un discours de paix.

Sur le terrain, les Syriens tentent de reconstruire leur vie. Dans les souks de Damas, les commerçants effacent les traces du régime précédent et les prix des denrées de première nécessité baissent, signe d’un retour à la normalité. Toutefois, l’ONU et les organisations humanitaires mettent en garde contre un retour massif des réfugiés, soulignant que le pays manque encore cruellement de services de base et de stabilité politique.

L’avenir de la Syrie reste incertain. Les nouvelles autorités, tout en cherchant à rassurer, doivent prouver leur capacité à gouverner de manière inclusive et à garantir la sécurité de toutes les communautés du pays, dans un contexte où les minorités craignent pour leur avenir. Le chemin vers une paix durable et une véritable reconstruction est encore long, et la communauté internationale observe de près les développements dans ce pays déchiré par plus d’une décennie de guerre.

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