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La saga TikTok proche d’un dénouement avec un accord incluant Oracle et Walmart

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La populaire application TikTok, menacée d’interdiction aux Etats-Unis au nom de la sécurité nationale, va pouvoir rester dans le pays: Donald Trump a donné samedi son feu vert à un projet impliquant Oracle et Walmart.

« J’ai donné mon approbation à l’accord. S’ils le concrétisent tant mieux. Si ce n’est pas le cas, ça ira aussi », a déclaré le président républicain, avant de s’envoler pour un meeting de campagne en Caroline du Nord.

TikTok, filiale du groupe chinois ByteDance, a confirmé peu après avoir préparé un projet selon lequel elle créerait une nouvelle société impliquant Oracle en tant que partenaire technologique aux Etats-Unis et Walmart en tant que partenaire commercial.

Baptisée TikTok Global, elle serait basée aux Etats-Unis et embaucherait 25.000 personnes, ont précisé Oracle et Walmart dans un communiqué séparé.

Oracle pourrait acheter 12,5% des parts de TikTok  et Walmart 7,5% avant une future entrée à la Bourse de New York prévue d’ici un an.

ByteDance garderait le reste du capital, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier. Mais la société chinoise étant possédée à hauteur de 40% par des investisseurs américains, la majorité de l’application passerait in fine sous pavillon américain.

« Nous sommes heureux que la proposition de TikTok, Oracle et Walmart résolve les problèmes de sécurité soulevés par l’administration américaine et règle les questions concernant l’avenir de TikTok aux Etats-Unis », a commenté une porte-parole de l’application.

S’il se concrétise, un tel dénouement pourrait permettre d’éteindre un des nombreux feux couvant actuellement entre Washington et Pékin, notamment sur le front technologique.

Espionnage

Il pourra aussi permettre aux Américains de continuer à utiliser cette application très prisée chez les jeunes: « Au vu des développements positifs récents », le département du Commerce a annoncé qu’il reportait au moins jusqu’au 27 septembre l’interdiction de télécharger TikTok aux Etats-Unis qui devait entrer en vigueur dimanche.

L’application, qui permet de diffuser de courtes vidéos souvent musicales ou humoristiques, compte quelque 100 millions d’utilisateurs dans le pays.

Sans avoir rendu publics des éléments de preuve, le locataire de la Maison Blanche affirme depuis des semaines que TikTok espionne pour le compte de Pékin.

Au nom de la sécurité nationale, il avait donné à sa maison mère ByteDance jusqu’à dimanche pour céder les activités de TikTok sur le sol américain à une entreprise « made in USA ».

L’administration américaine avait précisé vendredi qu’elle empêcherait à cette date le téléchargement aux Etats-Unis de TikTok, ainsi que celui de WeChat, une application du géant chinois Tencent utilisée pour la messagerie, les achats, les paiements et d’autres services.

Donald Trump, qui fait de sa pugnacité envers la Chine un argument de campagne à moins de 50 jours des élections présidentielles, a estimé qu’avec l’accord, « la sécurité (de TikTok) sera à 100% ».

Oracle serait en charge de l’hébergement de toutes les données des utilisateurs américains et de la sécurité des systèmes informatiques associés.

Walmart de son côté fournirait ses services de ventes en ligne, de gestion des commandes et de paiements.

5 milliards

A l’issue de l’opération, TikTok Global devrait verser « plus de 5 milliards de dollars d’impôts nouveaux au Trésor américain » tandis que les sociétés impliquées dans l’accord lanceront une initiative visant à développer l’enseignement en ligne, ont indiqué Oracle et Walmart.

Le président, qui avait insisté pour que le gouvernement soit rémunéré pour avoir autorisé l’accord, avait initialement annoncé que ces entreprises feraient « une donation » de 5 milliards de dollars pour l’éducation.

La Chine avait réagi vivement aux menaces d’interdiction de téléchargement de TikTok et WeChat en dénonçant samedi « l’intimidation » des Etats-Unis et en instaurant un mécanisme lui permettant de restreindre les activités d’entreprises étrangères.

Contre une « liste d’entités non fiables » – dont les noms n’ont pas été rendus publiques – Pékin prévoit des sanctions potentielles allant d’amendes à la restriction d’activités ou d’entrée de matériel et de personnel en Chine.

« Si les tensions entre les Etats-Unis et la Chine à tous les niveaux de la chaîne technologique sont loin d’être résolues, la solution trouvée pour mettre fin à l’impasse TikTok/ByteDance et répondre aux complexes implications politiques représente un soulagement pour les investisseurs de la tech », a souligné l’analyste de Wedbush Dan Ives.

Le projet présenté samedi par TikTok doit encore être finalisé par les sociétés et approuvé par un comité de sécurité nationale du gouvernement américain, a précisé le département du Trésor.

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Europe

Allemagne : l’extrême droite atteint un de ses plus hauts niveaux depuis l’après-guerre

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Allemagne : l'extrême droite atteint un de ses plus hauts niveaux depuis l'après-guerre

Selon les derniers sondages, le parti Alternative pour l’Allemagne arriverait au coude-à-coude avec les sociaux-démocrates.

Si les élections se déroulaient ces samedi 3 et dimanche 4 juin en Allemagne, le parti Alternative pour l’Allemagne (AFD) serait, selon les derniers sondages, au coude-à-coude avec les sociaux-démocrates du chancelier Olaf Scholz, à environ 18%, derrière la CDU-CSU (29%) mais nettement devant les écologistes (14%). Dix ans après sa création, l’AFD atteint ainsi un niveau que le parti d’extrême droite n’a connu qu’à une reprise, à l’été 2018.

L’AFD profite en premier lieu de l’impopularité de la coalition au pouvoir, dont l’action, dans un contexte d’inflation, de récession et d’inquiétude liée à la guerre en Ukraine, n’est saluée que par un Allemand sur cinq, selon une enquête publiée jeudi 1er juin par la chaîne ARD (en allemand). De leurs côtés, les conservateurs de la CDU-CSU, dans l’opposition depuis le départ d’Angela Merkel, peinent à incarner une alternative.

Si deux électeurs sur trois de l’AfD placent toujours l’immigration au premier rang de leurs préoccupations, le parti d’extrême droite semble tirer profit de son opposition à la politique climatique du gouvernement.  Ce positionnement lui permet ainsi d’atteindre un de ses plus hauts niveaux de popularité depuis l’après-guerre.

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Les députés européens ont voté une résolution demandant de repousser la présidence hongroise du Conseil de l’UE. Ils estiment que la Hongrie n’est pas apte à diriger ni à représenter l’Union européenne.

Les députés européens ont adopté une résolution le jeudi 1er juin, avec 442 voix contre 144, appelant les 27 pays membres à reporter la présidence hongroise du Conseil de l’UE. Ils expriment leurs inquiétudes concernant l’État de droit en Hongrie et soulignent l’incapacité présumée du gouvernement hongrois à assumer la présidence, à proposer des compromis, à établir des priorités communes et à représenter l’Union européenne.

C’est pourtant ce que la Hongrie devra faire, d’autant qu’elle prend la présidence le 1er juillet 2024, à une date cruciale, juste après les élections européennes et donc au moment du choix des nouveaux présidents des institutions communes.

Les députés soulignent que l’ordre des présidences semestrielles, bien que fixé des années à l’avance, a déjà été chamboulé plusieurs fois, dernièrement pour cause de Brexit et auparavant pour cause d’adhésion de nouveaux États membres dans l’UE.

Si les 27 refusent de repousser la présidence hongroise, certains députés proposent de faire de ces six mois une plateforme pour l’opposition magyare au Parlement européen, de refuser d’organiser des rencontres ou des conférences de presse avec la présidence et surtout de refuser les négociations informelles sur les textes législatifs et de tout soumettre à de longues procédures de vote.

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Des firmes agrochimiques auraient dissimulé certaines études sur pesticides en Europe, mettant en danger le développement du cerveau des consommateurs. 

Certaines firmes agrochimiques auraient volontairement caché à l’Union européenne certaines études menées sur les pesticides qu’ils souhaitaient commercialiser sur le continent. Ce sont des chercheurs de l’université de Stockholm qui révèlent ces informations dans la revue Environmental Health ce jeudi 1er juin et notamment les conséquences graves sur le développement du cerveau.

Ces études réalisées par les firmes ont été menées il y a plus de vingt ans pour certaines et, selon les chercheurs suédois, elles auraient pu changer la donne à l’époque, en poussant les régulateurs européens à refuser l’autorisation des produits. Trois insecticides et un fongicide, utilisés notamment sur les cultures de tomates, de fraises, de pomme de terre et d’aubergines, sont concernés.

Testés au début des années 2000 sur des rats de laboratoire – pendant la grossesse des femelles – ces quatre produits ont affecté le cerveau des nouveau-nés, en modifiant leur taille, mais aussi en retardant l’âge de leur maturation sexuelle et leur prise de poids. Ces études ont pourtant bien été transmises aux autorités américaines, mais dans le dossier européen qu’il faut constituer pour l’approbation de la substance, les pièces n’ont pas été fournies.

Le géant de l’agrochimie Bayer, cité par les chercheurs, se justifie en disant que l’Union européenne n’avait pas explicitement demandé les résultats de ces études et qu’elles n’auraient pas eu d’impact, de toute façon, sur l’interdiction des produits. Mais selon les chercheurs suédois qui révèlent l’affaire, quatre études sur les neuf qui ont été omises, auraient pu a minima limiter leur utilisation en jouant sur la quantité autorisée ou sur l’indication des risques encourus.

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