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Économie

La fusion spatiale européenne Airbus-Thales-Leonardo entre dans le vif du sujet

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Les négociations sur la valorisation et la gouvernance de ce projet stratégique franchissent une étape décisive, alors que l’Europe entend renforcer sa souveraineté face à la concurrence internationale.

Les discussions autour du projet de fusion des activités spatiales d’Airbus, de Thales et de Leonardo ont atteint une phase opérationnelle avancée. Les équipes engagées dans ce processus mènent actuellement des analyses détaillées afin d’évaluer précisément la création de valeur et les modalités de gouvernance de la future entité. L’objectif affiché est de constituer une structure compétitive, capable de rivaliser sur la scène mondiale.

La question de la valorisation respective des trois partenaires représente l’un des points sensents des négociations. La disparité de la nature et de la valeur des actifs de chaque groupe pourrait nécessiter des mécanismes de compensation financière, en particulier pour équilibrer la répartition du capital au sein de la coentreprise. Par ailleurs, les modèles de gouvernance font l’objet d’une attention particulière afin d’assurer l’efficacité opérationnelle et décisionnelle du futur ensemble.

Un protocole d’accord pourrait être signé d’ici la fin de l’année, jetant les bases juridiques et stratégiques du rapprochement. Toutefois, le calendrier définitif reste tributaire des échanges avec la Commission européenne, notamment sur les aspects concurrentiels. La finalisation d’un accord contraignant nécessitera ensuite une période estimée entre dix-huit mois et deux ans, incluant des consultations avec les partenaires sociaux et les autorités de régulation.

Les initiateurs du projet affichent une forme d’optimisme quant à l’issue des discussions avec Bruxelles, arguant que cette consolidation répond à des impératifs de souveraineté et de compétitivité face aux géants américains et chinois. La mutualisation des investissements en recherche et développement constitue un autre avantage attendu, dans un paysage européen encore marqué par une certaine fragmentation des programmes.

Cette fusion ambitionne de créer un acteur intégré, bénéficiant d’une assise financière solide, d’une diversité géographique et d’effets d’échelle significatifs. Elle s’inscrit dans une dynamique de consolidation jugée nécessaire pour préserver les intérêts industriels et stratégiques de l’Europe dans le domaine spatial.

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