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La fonte accélérée des glaciers alpins alarme la communauté scientifique

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Les relevés glaciologiques suisses révèlent une perte de volume sans précédent, avec des conséquences directes sur les écosystèmes et les ressources en eau.

Les glaciers helvétiques ont subi une réduction de leur masse glacée atteignant le quart du volume total au cours de la dernière décennie. Cette accélération du phénomène de fonte, documentée par les observations scientifiques, place l’année 2025 parmi les périodes les plus critiques depuis le début des mesures. Les conditions météorologiques défavorables, caractérisées par un enneigement hivernal insuffisant et des épisodes caniculaires estivaux, ont entraîné une diminution supplémentaire de 3% cette année.

Les experts constatent une amplification continue du processus sur les deux dernières décennies. Le directeur du réseau de surveillance glaciaire national souligne l’ampleur des transformations observées sur le terrain, évoquant notamment le retrait spectaculaire du glacier du Rhône qui a perdu plus de cent mètres d’épaisseur en vingt ans. Ces formations glaciaires, cruciales pour la production hydroélectrique et l’alimentation en eau potable, voient leur déclin s’intensifier avec chaque nouvelle décennie.

La situation dépasse le seul cadre helvétique, l’ensemble de l’arc alpin étant confronté à des dynamiques similaires. Les projections actuelles indiquent que la quasi-totalité des glaciers suisses pourraient disparaître avant la fin du siècle si les émissions de gaz à effet de serre se maintiennent aux niveaux actuels. Depuis les années 1970, plus de mille glaciers ont déjà cessé d’exister sur le territoire national.

Au-delà de la perte patrimoniale, ce recul glaciaire génère des conséquences concrètes sur la stabilité des massifs montagneux et les réserves hydriques. Des événements géologiques inhabituels, tels que des effondrements de parois rocheuses, sont directement liés à cette évolution. Les relevés montrent que la superficie englacée a diminué de 30% depuis l’an 2000, tandis que le volume total ne représente plus que 45 kilomètres cubes.

L’année 2025 a connu des conditions estivales particulièrement sévères, avec des températures record en juin et août propices à la fonte. Un répit relatif est toutefois survenu en juillet, où des chutes de neige en altitude ont temporairement ralenti le processus. Cette situation contrastée illustre la vulnérabilité accrue des écosystèmes alpins face aux variations climatiques.

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