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La controverse des tests de féminité secoue le monde sportif

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Alors que les Mondiaux d’athlétisme débutent à Tokyo, les athlètes françaises subissent des tests de vérification de genre, une procédure interdite en France mais exigée par les instances internationales. Une situation qui contraste avec le cas des boxeuses tricolores, récemment écartées de leurs propres championnats.

Les compétitions internationales imposent désormais aux sportives de se soumettre à des analyses biologiques pour attester de leur féminité. Ces examens, réalisés via des prélèvements salivaires, sanguins ou nasaux, visent à prévenir les polémiques liées à des cas médiatisés ces dernières années. Bien que cette pratique soit prohibée sur le territoire français – sauf dans un cadre médical ou antidopage –, les fédérations internationales en font une condition sine qua non pour participer aux événements majeurs.

Les athlètes françaises ont entamé jeudi ces contrôles sous l’égide de World Athletics, l’instance dirigeante de l’athlétisme mondial. Si certaines perçoivent cette exigence comme une garantie d’équité, d’autres expriment un profond malaise. La middle-distance Rénelle Lamote reconnaît la complexité du sujet tout en avouant son inconfort face à une procédure qui, selon elle, place toutes les compétitrices dans une position délicate. La sauteuse en longueur Hilary Kpatcha abonde dans ce sens, soulignant son incompréhension face à l’obligation de « prouver » son identité féminine.

Contrairement aux boxeuses françaises récemment évincées des Mondiaux de Liverpool pour retard de résultats, les athlètes présentes à Tokyo pourront disputer leurs épreuves sans avoir préalablement obtenu leurs analyses. Leur concentration sportive n’en sera donc pas altérée, du moins dans l’immédiat. Cet épisode relance le débat sur l’encadrement éthique et médical du sport de haut niveau, alors que la frontière entre équité compétitive et respect des droits individuels reste plus floue que jamais.

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