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La capsule Crew Dragon de SpaceX amène de nouveaux astronautes sur l’ISS

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La capsule Crew Dragon Endeavour de SpaceX, avec quatre astronautes à bord, s’est amarrée samedi à la station spatiale internationale, un nouveau succès pour la société fondée par Elon Musk qui conforte sa position dans les vols habités.

C’est la troisième fois que la société privée SpaceX, qui a mis fin au monopole russe des envols vers la station, amène des humains sur l’ISS.

Le vaisseau Endeavour a commencé ses manoeuvres d’amarrage à 09H08 GMT, à 424 kilomètres au-dessus de l’océan Indien, un processus terminé une dizaine de minutes plus tard, avec un mécanisme verrouillant par une série de 12 loquets l’amarrage entre l’ISS et le vaisseau spatial, selon des images diffusées en direct par la télévision de la NASA.

« Hard Capture terminée, bienvenue à Crew-2 », a déclaré l’astronaute américain Shannon Walker, actuel commandant de l’ISS.

« Merci Shannon, nous sommes heureux d’être ici, nous vous reverrons tous dans quelques minutes », a répondu le commandant d’Endeavour, l’astronaute américain Shane Kimbrough.

Les quatre membres de la mission Crew-2 devraient débarquer vers 07H15 (11H15 GMT).

Le Français Thomas Pesquet pour l’Agence spatiale européenne (ESA), les Américains Shane Kimbrough et Megan McArthur et le Japonais Akihiko Hoshide avaient décollé du centre spatial Kennedy quelque 23 heures plus tôt,vendredi aux aurores.

Cette performance est un nouveau succès pour l’entreprise privée SpaceX qui s’est imposée auprès de la Nasa pour les transports spatiaux, au moment où la capsule Starliner de Boeing cumule les retards dans ses vols tests.

Avec le succès en mai 2020 de son premier vol test habité, SpaceX a brisé le monopole russe des envols vers l’ISS. Il a redonné aux Américains la capacité d’accomplir cet exploit, après la fin du programme de navettes spatiales « Shuttle » en 2011.

Nouvelle ère

C’est la première fois qu’un vaisseau spatial est réutilisé pour un vol habité et le propulseur a déjà été utilisé lors d’une mission test non habitée. La réduction des coûts par le recyclage d’équipements est l’un des objectifs des partenariats conclus par la NASA avec le secteur privé.

Deux vaisseaux Crew Dragon sont maintenant stationnés côte à côte à l’ISS, illustrant comment SpaceX est devenu le principal fournisseur de moyens de transport de l’agence spatiale américaine.

« Je pense que nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère d’exploration spatiale », a déclaré lors d’une conférence de presse après le lancement le milliardaire Elon Musk, qui envisage d’amener un jour des humains vers la Lune et Mars.

Avec l’arrivée de quatre astronautes, la station spatiale internationale va être inhabituellement peuplée, avec onze occupants. Les quatre nouveaux venus vont croiser pendant quelques jours l’équipe de Crew-1 avant que cette dernière ne rentre de sa mission.

La mission est également une étape importante pour l’Europe, qui l’a nommée « Alpha » d’après le système stellaire Alpha du Centaure, le système stellaire le plus proche de notre système solaire.

« C’est vraiment l’âge d’or pour nous en termes d’exploitation de la Station spatiale internationale », a déclaré à l’AFP Frank De Winne, chef du programme ISS de l’Agence spatiale européenne (ESA).

L’Allemand Matthias Maurer sera le prochain Européen à faire partie d’une mission de SpaceX cet automne, suivi par l’Italienne Samantha Cristoforetti au printemps prochain.

Pendant sa mission de six mois, l’équipe sera chargée de mener une centaine d’expérimentations scientifiques.

Elles porteront notamment sur ce que l’on appelle des « puces tissulaires » – de petits modèles d’organes humains composés de différents types de cellules et utilisés pour étudier notamment le vieillissement du système immunitaire, la fonction rénale et la perte musculaire.

L’équipage va prendre aussi 1,5 million d’images de la Terre, documentant des phénomènes tels que l’éclairage artificiel la nuit, les proliférations d’algues et l’éclatement des plates-formes de glace de l’Antarctique.

Autre élément important de la mission : la mise à niveau du système d’alimentation solaire de la station en installant des nouveaux panneaux compacts qui se déroulent comme un énorme tapis de yoga.

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Planète : la ville de Caen annule des projets immobiliers par crainte de la montée des eaux

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Planète : la ville de Caen annule des projets immobiliers par crainte de la montée des eaux

Le projet de grande envergure « Nouveau Bassin » sur la presqu’île de Caen ne verra pas le jour. En cause, les risques grandissants liés à la montée des eaux, obligeant les décideurs à réorienter l’avenir de la zone.

Le vaste projet immobilier « Nouveau Bassin », qui devait transformer une friche industrielle de la presqu’île de Caen en un espace moderne avec 2 300 logements et 35 000 m² de commerces, a été abandonné. Cette décision est exceptionnelle, car elle a été prise en réponse directe à la menace croissante de la montée des eaux. Située entre l’Orne et le canal reliant Caen à la mer, la zone est particulièrement vulnérable aux inondations. D’ici la fin du siècle, l’élévation du niveau de la mer pourrait atteindre un mètre, selon les récentes prévisions du Giec normand, un groupe local d’experts du climat.

L’alerte a été donnée en 2023 alors que toutes les autorisations de construction étaient prêtes. En découvrant les nouvelles données sur l’élévation de la mer, Thibaud Tiercelet, directeur de la SPLA « Caen Presqu’île », a immédiatement présenté ces informations au maire de l’époque, Joël Bruneau. Face à cette menace climatique, les autorités ont opté pour une prudence extrême, préférant annuler le projet plutôt que de risquer des inondations régulières sur un site dont le quai se situe déjà à seulement 70 cm au-dessus de l’eau.

La régulation du canal, assurée par une écluse, est également compromise, avec un battement de marée haute de seulement 50 cm. Dans quelques décennies, elle pourrait devenir inefficace. Le défi désormais consiste à protéger les zones urbaines existantes sans aggraver la situation.

La communauté urbaine de Caen-la-mer, par la voix d’Emmanuel Renard, explique que la montée des eaux d’un mètre est inévitable. Reste à savoir si cela se produira en 2070, 2100 ou plus tard. Pour éviter de coûteuses erreurs futures, les responsables ont décidé de suspendre le projet ainsi que les infrastructures prévues, comme une extension du tramway.

À la place, la SPLA envisage une approche transitoire, avec des occupations temporaires des terrains, comme des logements étudiants et des ateliers d’artisans. En parallèle, des mesures sont prises pour adapter l’écosystème local aux changements environnementaux à venir. Les espèces végétales qui seront plantées dans les espaces publics devront résister à la salinisation progressive due à la remontée des eaux salées.

Ce tournant marque la fin d’une ère où l’humain maîtrisait son environnement par de vastes chantiers. Désormais, l’adaptation au changement climatique devient une priorité absolue.

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Climat : l’été 2024, un record historique de chaleur mondiale

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Climat : l’été 2024, un record historique de chaleur mondiale

L’été 2024 a marqué une nouvelle étape dans la crise climatique, établissant des records de chaleur sur l’ensemble de la planète. Alors que les températures extrêmes, les sécheresses et les inondations se multiplient, les scientifiques tirent une nouvelle fois la sonnette d’alarme face à l’urgence de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

L’été 2024 restera gravé dans les annales comme le plus chaud jamais enregistré à l’échelle mondiale, confirmant une tendance alarmante observée depuis plus d’un an. Les mois de juin à août ont connu des températures moyennes globales sans précédent, battant de nouveaux records. L’observatoire européen Copernicus a ainsi révélé que ces trois mois surpassaient déjà les sommets atteints en 2023, renforçant les inquiétudes des experts sur l’accélération du réchauffement climatique.

Samantha Burgess, cheffe adjointe du service du changement climatique de Copernicus, a souligné l’urgence de la situation. « La planète a connu les mois de juin et d’août les plus chauds jamais enregistrés, ainsi que la journée la plus chaude », a-t-elle déclaré, ajoutant que cette succession de records rend très probable que 2024 devienne l’année la plus chaude de l’histoire moderne, surpassant ainsi 2023.

Les conséquences ne se sont pas fait attendre : des vagues de chaleur intenses ont frappé des pays comme l’Espagne, le Japon, la Corée ou encore la Chine, où les records de chaleur pour le mois d’août ont été pulvérisés. Même l’Australie, pourtant en plein hiver, a souffert de températures anormalement élevées.

Face à cette situation critique, les climatologues avertissent que sans des mesures drastiques pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, les catastrophes climatiques ne feront que s’intensifier. À l’échelle mondiale, les émissions de CO2 atteignaient environ 57,4 milliards de tonnes en 2022, un chiffre qui n’a pas encore montré de signes clairs de réduction. Cependant, la Chine, premier émetteur mondial, semble amorcer un léger recul de ses émissions en 2024 grâce à une accélération inédite de ses capacités d’énergies renouvelables.

Les impacts dévastateurs du changement climatique se sont multipliés cet été à travers les continents. En Inde, la chaleur étouffante de plus de 45°C a mis à rude épreuve le réseau électrique du pays, ralentissant son économie avant d’être suivie d’inondations meurtrières causées par une mousson particulièrement intense. Aux États-Unis, l’ouest a été ravagé par des incendies alimentés par une végétation asséchée, avec des températures dépassant les 48°C à Las Vegas en juillet. De même, le Maroc a connu une canicule d’une rare violence fin juillet, causant la mort de 21 personnes en seulement 24 heures.

Ces événements climatiques extrêmes soulignent les dangers accrus pour les populations les plus vulnérables. En Europe, une étude récente estime que la chaleur intense a provoqué entre 30 000 et 65 000 décès en 2023, principalement chez les personnes âgées. L’Asie n’a pas été épargnée : le typhon Gaemi, qui a dévasté les Philippines et la Chine en juillet, a été renforcé par le réchauffement climatique, tout comme le typhon Shanshan, qui a provoqué des pluies torrentielles au Japon.

Les chiffres de Copernicus confirment l’ampleur du réchauffement : août 2024 a affiché une température moyenne mondiale de 16,82°C, soit 1,51°C de plus que la période préindustrielle, dépassant ainsi le seuil symbolique de 1,5°C fixé par l’accord de Paris. Depuis 2023, ce seuil a été franchi à de nombreuses reprises, faisant craindre que le réchauffement actuel de 1,2°C ne s’approche dangereusement d’un point de non-retour. Pour autant, ces anomalies doivent persister sur plusieurs décennies avant de considérer que le climat se soit réellement stabilisé à ce niveau.

L’un des principaux moteurs de ces records est l’échauffement inédit des océans, qui absorbent plus de 90 % de l’excès de chaleur généré par les activités humaines. Bien que le phénomène El Niño, qui contribue à accroître les températures, ait pris fin, les océans continuent de maintenir des niveaux de chaleur exceptionnels. Toutefois, l’apparition attendue de La Niña, un phénomène climatique généralement associé à un refroidissement, semble retardée. Les modèles climatiques restent incertains quant à l’évolution de la situation dans les mois à venir.

La fin de l’année 2024 pourrait encore réserver des surprises climatiques. Mais une chose est certaine : l’urgence d’agir pour limiter les impacts du réchauffement global n’a jamais été aussi pressante.

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L’EPR de Flamanville amorce enfin sa montée en puissance après douze ans de retard

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L'EPR de Flamanville amorce enfin sa montée en puissance après douze ans de retard

EDF a franchi une étape cruciale en initiant la première réaction en chaîne de fission nucléaire de l’EPR de Flamanville, marquant le début de l’exploitation de ce réacteur, bien que sa connexion au réseau électrique ne soit attendue que d’ici la fin de l’automne 2024.

Après douze ans d’attente et de retards accumulés, l’EPR de Flamanville a enfin entamé son processus de divergence, initiant la première réaction en chaîne de fission nucléaire. EDF a annoncé cette avancée majeure dans une vidéo publiée sur X, quelques heures après avoir reçu l’autorisation de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) pour débuter la production des premiers électrons. Cette opération marque la première étape vers la mise en service du réacteur de 1.600 MW, le plus puissant du parc nucléaire français, mais le raccordement au réseau électrique devra encore patienter.

Un programme de tests rigoureux est prévu pour les mois à venir, avec un premier palier de production à 25% de la capacité du réacteur, moment où il sera pour la première fois connecté au réseau national et commencera à fournir de l’électricité. Cette échéance, initialement prévue pour la fin de l’année, a été repoussée à l’automne 2024, en raison des aléas techniques rencontrés durant l’été.

Ce démarrage, bien que retardé, revêt une importance symbolique dans le contexte de la relance du nucléaire décidée par le président Emmanuel Macron, avec la commande de nouveaux réacteurs EPR2. Le chantier de l’EPR de Flamanville a cependant été marqué par de nombreux déboires techniques, ayant multiplié les coûts par quatre, atteignant désormais 13,2 milliards d’euros.

Parallèlement, EDF a révisé à la hausse ses prévisions de production nucléaire pour 2024, estimant désormais entre 340 et 360 TWh, une augmentation soutenue par la meilleure performance des 56 autres réacteurs du parc. Cette révision s’explique par une gestion améliorée des arrêts de tranche et des réparations liées à la corrosion sous contrainte, ainsi qu’un été exempt de conditions climatiques perturbatrices.

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