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Économie

La Bourse de Paris plonge sous le poids des incertitudes budgétaires américaines

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Les craintes autour du déficit public outre-Atlantique ont pesé sur les marchés européens, entraînant le CAC 40 dans le rouge.

La place financière parisienne a clôturé en net recul ce jeudi, victime d’un climat d’inquiétude lié aux déséquilibres fiscaux aux États-Unis. L’indice phare CAC 40 a cédé 0,58%, perdant 46 points pour s’établir à 7 864,44 points, prolongeant ainsi sa série de séances négatives.

Les premières heures de négociation avaient été marquées par la publication d’indicateurs contrastés en zone euro. L’indice PMI Flash, baromètre de l’activité économique privée, a affiché une contraction inédite depuis cinq mois, tiré à la baisse par un secteur des services moins dynamique que prévu. Paradoxalement, cette faiblesse a été perçue comme une bonne nouvelle par certains investisseurs, car elle pourrait inciter la Banque centrale européenne à assouplir sa politique monétaire.

Sur le front obligataire, les taux sont restés stables malgré un contexte tendu. Le rendement des emprunts d’État allemands à dix ans s’est maintenu à 2,64%, tandis que son équivalent français affichait une légère progression à 3,32%. L’attention des marchés s’est toutefois rapidement portée sur l’autre rive de l’Atlantique, où l’adoption d’un vaste plan budgétaire par la Chambre des représentants américaine a ravivé les craintes inflationnistes. Selon certaines estimations, ce texte pourrait alourdir le déficit fédéral de plusieurs milliers de milliards de dollars dans les prochaines années, faisant bondir les taux longs américains à des niveaux inédits depuis la crise financière de 2007-2008.

Parmi les rares valeurs en hausse, le groupe Elior a tiré son épingle du jeu avec une progression de près de 4%, porté par des résultats semestriels encourageants. Le spécialiste de la restauration collective a renoué avec les bénéfices, même s’il a dû revoir à la baisse ses prévisions de croissance. Une embellie bien timide dans un marché globalement morose, où les investisseurs semblent désormais guetter le moindre signe de fragilité économique.

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