Europe
La bataille autour de l’extradition de Julian Assange reprend à Londres
Après plusieurs mois d’une interruption prolongée par la pandémie de nouveau coronavirus, la justice britannique reprend lundi l’examen de la demande d’extradition du fondateur de Wikileaks Julian Assange, réclamé par les Etats-Unis qui veulent le juger pour la diffusion de centaines de milliers de documents confidentiels.

Après plusieurs mois d’une interruption prolongée par la pandémie de nouveau coronavirus, la justice britannique reprend lundi l’examen de la demande d’extradition du fondateur de Wikileaks Julian Assange, réclamé par les Etats-Unis qui veulent le juger pour la diffusion de centaines de milliers de documents confidentiels.
L’Australien de 49 ans est poursuivi notamment pour espionnage par la justice américaine, pour avoir diffusé à partir de 2010 plus de 700.000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan. Il risque 175 ans de prison.
Les Etats-Unis reprochent au fondateur de WikiLeaks d’avoir mis en danger des sources des services américains. Les avocats d’Assange dénoncent quant à eux une procédure « politique » fondée sur des « mensonges ».
Avant la reprise à Londres de l’audience, qui doit durer trois ou quatre semaines, ses soutiens ont appelé à une manifestation devant la cour criminelle de l’Old Bailey lundi matin.
Julian Assange est actuellement emprisonné à la prison londonienne de haute sécurité de Belmarsh, où ses conditions de détention ont été dénoncées par le rapporteur de l’ONU sur la torture.
Son extradition s’apparenterait à une « peine de mort », a déclaré son avocate Stella Moris, devenue sa compagne, au Times samedi. La jeune femme de 37 ans craint que Julian Assange ne mette fin à ses jours et que les deux enfants qu’elle a eus avec lui pendant qu’il était reclus à l’ambassade d’Equateur à Londres ne grandissent sans leur père.
Le fondateur de Wikileaks avait été arrêté en avril 2019 après sept ans derrière les murs de la représentation diplomatique équatorienne, où il s’était réfugié après avoir enfreint les conditions de sa liberté sous caution, craignant une extradition vers les Etats-Unis.
Un appel « presque certain »
Il revient à la justice britannique de déterminer si la demande américaine d’extradition qui lui est soumise respecte un certain nombre de critères légaux, et notamment si elle n’est pas disproportionnée ou incompatible avec les droits de l’Homme.
Mais quelle que soit la décision, il est « presque certain » qu’elle sera frappée d’appel par la partie qui n’aura pas eu gain de cause, a souligné à l’AFP John Rees, l’un des responsables de la campagne contre l’extradition d’Assange.
Lors des quatre jours d’audience qui se sont tenus en février, Julian Assange était apparu parfois confus, ayant du mal a maintenir son attention.
L’un des avocats du fondateur de Wikileaks, Edward Fitzgerald, s’était devant la juge dressé contre des poursuites motivées par des « raisons politiques » et donc nulles, dans la mesure où l’accord américano-britannique interdit « expressément » les extraditions pour les « infractions politiques ».
L’avocat a accusé le président américain Donald Trump de vouloir faire de son client un « exemple » dans sa « guerre contre les journalistes d’investigation ».
De son côté, le représentant des Etats-Unis James Lewis a fait valoir que le fondateur de Wikileaks « n’est pas inculpé pour avoir dévoilé des informations embarrassantes ou gênantes » mais pour avoir mis en danger la vie de sources américaines en publiant cette foule de documents.
Assange est responsable de « l’une des plus vastes compromissions d’informations classifiées de l’histoire des Etats-Unis », avait-il dénoncé.
Parmi les documents publiés figurait une vidéo montrant des civils tués par les tirs d’un hélicoptère de combat américain en Irak en juillet 2007, dont deux journalistes de l’agence Reuters.
Au coeur des débats se trouve également la question de savoir si Julian Assange mène des activités journalistiques, qui doivent être protégées comme telles.
Une quarantaine d’organisations de défense des droits de l’Homme et de la liberté de la presse ont récemment encore appelé à sa « libération immédiate ».
L’appel pour que Paris accorde à Julian Assange l’asile politique a été renouvelé le mois dernier par une association française militant pour les droits des détenus, Robin des Lois. Une demande ardemment plaidée en février dernier par son avocat français Eric Dupond-Moretti, qui depuis a raccroché la robe pour devenir ministre de la Justice.
Europe
Conseil de l’UE: le Parlement demande que la Hongrie n’exerce pas sa présidence

Les députés européens ont voté une résolution demandant de repousser la présidence hongroise du Conseil de l’UE. Ils estiment que la Hongrie n’est pas apte à diriger ni à représenter l’Union européenne.
Les députés européens ont adopté une résolution le jeudi 1er juin, avec 442 voix contre 144, appelant les 27 pays membres à reporter la présidence hongroise du Conseil de l’UE. Ils expriment leurs inquiétudes concernant l’État de droit en Hongrie et soulignent l’incapacité présumée du gouvernement hongrois à assumer la présidence, à proposer des compromis, à établir des priorités communes et à représenter l’Union européenne.
C’est pourtant ce que la Hongrie devra faire, d’autant qu’elle prend la présidence le 1er juillet 2024, à une date cruciale, juste après les élections européennes et donc au moment du choix des nouveaux présidents des institutions communes.
Les députés soulignent que l’ordre des présidences semestrielles, bien que fixé des années à l’avance, a déjà été chamboulé plusieurs fois, dernièrement pour cause de Brexit et auparavant pour cause d’adhésion de nouveaux États membres dans l’UE.
Si les 27 refusent de repousser la présidence hongroise, certains députés proposent de faire de ces six mois une plateforme pour l’opposition magyare au Parlement européen, de refuser d’organiser des rencontres ou des conférences de presse avec la présidence et surtout de refuser les négociations informelles sur les textes législatifs et de tout soumettre à de longues procédures de vote.
Europe
Des firmes agrochimiques accusées d’avoir caché la dangerosité de leurs pesticides à l’UE

Des firmes agrochimiques auraient dissimulé certaines études sur pesticides en Europe, mettant en danger le développement du cerveau des consommateurs.
Certaines firmes agrochimiques auraient volontairement caché à l’Union européenne certaines études menées sur les pesticides qu’ils souhaitaient commercialiser sur le continent. Ce sont des chercheurs de l’université de Stockholm qui révèlent ces informations dans la revue Environmental Health ce jeudi 1er juin et notamment les conséquences graves sur le développement du cerveau.
Ces études réalisées par les firmes ont été menées il y a plus de vingt ans pour certaines et, selon les chercheurs suédois, elles auraient pu changer la donne à l’époque, en poussant les régulateurs européens à refuser l’autorisation des produits. Trois insecticides et un fongicide, utilisés notamment sur les cultures de tomates, de fraises, de pomme de terre et d’aubergines, sont concernés.
Testés au début des années 2000 sur des rats de laboratoire – pendant la grossesse des femelles – ces quatre produits ont affecté le cerveau des nouveau-nés, en modifiant leur taille, mais aussi en retardant l’âge de leur maturation sexuelle et leur prise de poids. Ces études ont pourtant bien été transmises aux autorités américaines, mais dans le dossier européen qu’il faut constituer pour l’approbation de la substance, les pièces n’ont pas été fournies.
Le géant de l’agrochimie Bayer, cité par les chercheurs, se justifie en disant que l’Union européenne n’avait pas explicitement demandé les résultats de ces études et qu’elles n’auraient pas eu d’impact, de toute façon, sur l’interdiction des produits. Mais selon les chercheurs suédois qui révèlent l’affaire, quatre études sur les neuf qui ont été omises, auraient pu a minima limiter leur utilisation en jouant sur la quantité autorisée ou sur l’indication des risques encourus.
Pour éviter que cela ne se reproduise, ils suggèrent de recouper les données disponibles sur ces substances à travers le monde, et de sanctionner la rétention d’information sur la toxicité. L’Europe délègue ce pouvoir aux régulateurs nationaux, et à ce jour, aucune amende de ce genre n’a été infligée.
Europe
Plus de 2 200 pédocriminels démasqués dans le monde grâce à la police suisse

Une opération menée pendant plusieurs années a permis de mener des arrestations en Suisse mais aussi en Croatie, en France, au Brésil ou encore au Pérou.
Des enquêtes menées sur plusieurs années. Plus de 2 200 pédocriminels ont pu être démasqués dans le monde grâce à l’opération baptisée « Ninja Turtle », lancée secrètement sur internet par la police suisse, a-t-elle révélé mardi 30 mai.
En 2012, la police suisse avait reçu des informations selon lesquelles une personne domiciliée dans le canton d’Argovie diffusait du « matériel pornographique illégal », sous le pseudonyme de « Ninja Turtle », grâce à la plateforme GigaTribe. Celle-ci permet d’échanger des données de manière anonyme. Une enquête avait permis d’arrêter la même année ce suspect, un Allemand de 62 ans condamné en 2015.
Les policiers suisses ont par la suite eu l’idée d’utiliser son profil pour démasquer d’autres pédocriminels. Des arrestations ont eu lieu en Suisse mais aussi en Croatie, au Brésil, en France ou encore au Pérou, selon le communiqué de la police cantonale d’Argovie. Parmi les pédocriminels démasqués, certains visionnaient le matériel pédopornographique, tandis que d’autres étaient responsables d’abus sur des enfants.
-
CultureEn Ligne 5 jours
Cannes : Justine Triet gagne la Palme d’or et charge le gouvernement
-
OccitanieEn Ligne 2 jours
Face à la Nupes, Carole Delga propose une revitalisation audacieuse de la gauche
-
FranceEn Ligne 2 jours
Perquisition à l’IHU de Marseille : les pratiques de Didier Raoult remises en question
-
PlanèteEn Ligne 7 jours
Interdiction de la navigation près des nids d’oiseaux sur l’étang de Thau
-
CultureEn Ligne 7 heures
Décès : l’humoriste Guillaume Bats est mort à l’âge de 36 ans
-
PolitiqueEn Ligne 3 jours
Éric Coquerel déclare recevable la proposition de loi pour abroger la réforme des retraites
-
EuropeEn Ligne 23 heures
Des firmes agrochimiques accusées d’avoir caché la dangerosité de leurs pesticides à l’UE
-
CultureEn Ligne 2 jours
Palme d’Or : Justine Triet toujours pas félicitée par Emmanuel Macron