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Justice familiale défaillante, des mères privées de leurs enfants au profit de pères violents

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Le témoignage poignant d’une femme séparée de ses quatre enfants depuis deux ans, malgré les condamnations pour violences prononcées à l’encontre de leur père, illustre les dysfonctionnements persistants du système judiciaire.

Sophie Abida, présidente du collectif « Mères en colère », ne peut plus exercer son rôle maternel depuis 2023. Ses deux filles et ses deux fils ont été placés sous la garde exclusive de leur père, bien que celui-ci ait été reconnu coupable de violences physiques et psychologiques à leur encontre. Cette décision du tribunal intervient après que la mère a refusé de se plier au droit de visite, estimant devoir protéger sa progéniture.

L’affaire remonte à 2022, lorsque sa fille cadette, alors âgée de quatre ans et demi, lui aurait confié des agissements incestueux de la part de son père. Munie d’un enregistreur dissimulé dans un doudou, Sophie Abida aurait recueilli des éléments sonores qu’elle qualifie de glaçants. Face à ces révélations, elle a pris la décision de ne plus confier les enfants à leur père.

Cette initiative, bien que motivée par un impératif de protection, constitue juridiquement une soustraction d’enfants. La justice l’a donc condamnée et lui a retiré l’autorité parentale. Son avocate dénonce une forme de diabolisation systématique des mères qui tentent de protéger leurs enfants, soulignant que les enregistrements produits n’ont pas été considérés comme des preuves irréfutables, mais plutôt interprétés comme une manipulation maternelle.

Le collectif « Mères en colère », qui regroupe une vingtaine de femmes confrontées à des situations analogues, dénonce l’application rigide du principe de présomption d’innocence qui, selon elles, prime trop souvent sur l’intérêt supérieur de l’enfant. Sophie Abida espère désormais que des mesures législatives, telles que l’ordonnance de sûreté évoquée récemment, permettront de mieux protéger les enfants dans des contextes de violences intrafamiliales.

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