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José Daniel Ferrer en exil, la lutte pour Cuba se poursuit depuis Miami

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L’opposant historique cubain, récemment arrivé en Floride, affirme vouloir maintenir son engagement en faveur d’un changement démocratique dans son pays, aux côtés de la communauté exilée.

L’activiste cubain José Daniel Ferrer a réaffirmé son intention de continuer son combat politique depuis les États-Unis, où il s’est exilé ce lundi. Lors d’une conférence de presse organisée dans le quartier de Little Havana à Miami, l’opposant s’est exprimé en présence de soutiens et sous les auspices de la Fondation nationale cubano-américaine, enveloppé du drapeau national. Il a insisté sur la nécessité d’une action collective avec l’ensemble des exilés, tout en exprimant son souhait de retourner à Cuba dès que les circonstances le permettront.

Arrivé à l’aéroport de Miami en compagnie de membres de sa famille, José Daniel Ferrer a fait part d’émotions contrastées, évoquant à la fois le bonheur des retrouvailles et l’angoisse pour ceux restés en détention dans son pays. Le dissident a précisé que sa décision de quitter Cuba faisait suite à des pressions persistantes, après avoir subi plusieurs incarcérations. Il avait initialement été libéré en janvier dans le cadre d’un accord négocié avec le Saint-Siège, avant d’être de nouveau emprisonné en avril.

Le parcours militant de José Daniel Ferrer remonte à plusieurs décennies. Fondateur de l’organisation non reconnue Union patriotique de Cuba, il avait été arrêté une première fois en 2003 lors de la vague de répression connue sous le nom de Printemps noir, écopant d’une peine de vingt-cinq ans d’emprisonnement. Libéré en 2011 après une médiation de l’Église catholique, il avait refusé de quitter le territoire cubain. Son arrestation en juillet 2021 était intervenue alors qu’il tentait de rejoindre des manifestations antigouvernementales d’ampleur.

Pendant ses brèves périodes de liberté, l’opposant n’avait cessé de défier les autorités, notamment par ses prises de position sur les réseaux sociaux et ses rencontres avec des diplomates américains. La création d’une cantine solidaire dans sa résidence, financée depuis l’étranger, avait été perçue par les autorités cubaines comme une activité de prosélytisme politique. Dans ses récentes déclarations, José Daniel Ferrer a dénoncé la complicité supposée d’une partie de la communauté internationale et salué le soutien constant des États-Unis envers l’opposition démocratique cubaine.

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