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JO de Tokyo: la facture explose

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Les anneaux olympiques à Tokyo le 1er décembre 2020 / ©AFPDeux milliards d’euros de plus: les organisateurs des Jeux olympiques de Tokyo ont annoncé vendredi que l’événement reporté à l’été 2021 en raison du coronavirus coûterait plus que prévu, portant le budget total à environ 13 milliards d’euros.

Cette annonce intervient alors que les organisateurs japonais et le Comité international olympique (CIO) tentent de susciter l’enthousiasme autour de ces Jeux depuis leur report en mars dernier, assurant que l’événement pourra avoir lieu à l’été 2021 même si la pandémie n’est pas sous contrôle.

Mais le surcoût de 2,1 milliards d’euros, qui s’ajoute au budget total jusque-là estimé à 10,7 milliards d’euros (1.350 milliards de yens), pourrait encore refroidir l’opinion publique japonaise qui, selon plusieurs sondages, est majoritairement opposée à la tenue des JO l’été prochain.

« Cela pourrait être vu comme trop cher ou alors comme la preuve que nous avons bien réussi à maîtriser les coûts, cela dépend comment vous voyez ça », a déclaré aux journalistes le directeur général du comité d’organisation de Tokyo-2020, Toshiro Muto.

« Nous avons fait tout ce que nous pouvions pour mériter la compréhension du public », a-t-il ajouté.

Selon le comité d’organisation, la facture additionnelle de 267 milliards de yens s’explique par des coûts opérationnels liés au report (171 milliards de yens) et par l’impact financier des mesures contre le coronavirus qui seront mises en place pour les Jeux (96 milliards de yens).

Importantes mesures sanitaires

Les coûts supplémentaires seront répartis entre le gouvernement japonais, la municipalité de Tokyo et le comité d’organisation.

Le CIO, lui, ne versera pas d’argent, mais a accepté pour la première fois de ne pas percevoir de pourcentage sur les revenus en provenance des sponsors, ont annoncé les organisateurs.

Le report de l’événement à l’été 2021 a provoqué un immense casse-tête pour les organisateurs, avec de nouvelles réservations de lieux, de transports, la prolongation des contrats du personnel du comité d’organisation et la renégociation des accords avec les sponsors.

D’importantes mesures de sécurité sanitaire seront également nécessaires alors que l’évolution de la pandémie au cours des prochains mois est la principale inconnue de ces Jeux.

Tokyo-2020 a publié cette semaine un document de 54 pages détaillant les solutions envisagées, comme des contacts limités entre athlètes qui devront être testés régulièrement et le port du masque ou l’interdiction de crier pour les spectateurs. Un centre de contrôle des infections sera mis en place pour traiter les cas positifs.

Les organisateurs ont travaillé sur des Jeux moins ambitieux avec notamment une réduction du nombre de billets gratuits, moins d’invités officiels, la suppression de certaines cérémonies et des économies sur les mascottes et la pyrotechnie, mais ils n’ont réussi à alléger la facture que de 240 millions d’euros.

Ils ont aussi annoncé jeudi avoir accepté le remboursement de 810.000 billets achetés au Japon, soit 18% du nombre total vendu dans le pays.

« Verre à moitié plein »

Le comité d’organisation espère maintenant remettre ces billets sur le marché, en comptant sur la demande qui était extrêmement forte avant la pandémie.

Mais l’enthousiasme populaire s’est tari: selon un sondage réalisé en juillet, seul un Japonais sur quatre voulait que les Jeux aient lieu à l’été 2021, la majorité préférant un nouveau report ou même l’annulation pure et simple.

Le président du comité d’organisation Yoshiro Mori a affirmé que le nouveau plan budgétaire avait été élaboré minutieusement et qu’il espérait que le public l’accepterait.

« Si vous avez un verre, vous pouvez considérer qu’il est à moitié vide, ou à moitié plein. Cela dépend de la manière de le regarder », a-t-il philosophé devant les journalistes.

Le montant total de la facture des Jeux de Tokyo-2020 ne convainc pas tout le monde: un rapport publié l’an dernier estimait ainsi que le gouvernement japonais avait dépensé dix fois son budget original entre 2013 et 2018.

Les organisateurs ont répliqué que cette estimation incluait des éléments qui n’étaient pas directement liés aux Jeux.

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Canada: un avion se retourne à l’atterrissage, 18 blessés

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Canada: un avion se retourne à l'atterrissage, 18 blessés

Un avion de Delta Air Lines se renverse à l’atterrissage à Toronto, faisant 18 blessés.

Lundi après-midi, un incident aérien majeur s’est produit à l’aéroport Pearson de Toronto, où un avion de la compagnie Delta Air Lines, opéré par Endeavor Air, s’est retrouvé sens dessus dessous lors de son atterrissage. Cet événement, survenu sous des conditions météorologiques extrêmes, a entraîné des blessures pour plusieurs passagers.

Le vol en provenance de Minneapolis, dans le Minnesota, transportait 80 personnes lorsqu’il a rencontré des difficultés à l’atterrissage. L’appareil, un Bombardier CRJ900, a terminé sa course sur le dos, ce qui a causé des dommages significatifs à la structure de l’avion, notamment à la queue et à une aile. Les images capturées montrent de la fumée émanant de l’appareil, tandis que des équipes de secours tentaient de maîtriser le feu.

Les conditions météorologiques étaient particulièrement hostiles ce jour-là, avec des vents violents et des températures extrêmement basses. Bien que l’aéroport ait signalé que la piste était sèche et sans vent latéral significatif, la tempête de neige de la veille avait laissé un sol potentiellement instable. Cependant, le chef des pompiers de l’aéroport, Todd Aitken, a souligné l’importance de ne pas spéculer sur les causes de l’accident avant l’enquête officielle.

Parmi les 18 personnes blessées, trois ont été hospitalisées pour des blessures graves. Un enfant et deux adultes, un homme et une femme, ont été les plus touchés. Les secours, comprenant trois hélicoptères et deux ambulances de soins intensifs, ont été rapidement mobilisés pour traiter et transporter les blessés. La majorité des passagers ont subi des blessures mineures ou modérées.

Le passager John Nelson, ayant filmé l’incident, a décrit la scène comme chaotique mais a noté que la plupart des passagers semblaient en état de sortir de l’avion par leurs propres moyens. La vidéo montre des personnes s’éloignant de l’appareil sous des rafales de vent, cherchant à se mettre à l’abri.

L’accident a temporairement interrompu le trafic aérien, avec deux pistes restant fermées pour permettre aux enquêteurs du Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) et de la Federal Aviation Administration (FAA) des États-Unis de mener leurs investigations. Ces enquêtes viseront à déterminer les causes précises de l’incident, incluant potentiellement l’état de la piste, les conditions météorologiques et les procédures d’atterrissage.

Cet incident s’ajoute à une série de récents accidents aériens en Amérique du Nord, soulignant la nécessité de renforcer les mesures de sécurité dans l’aviation, surtout en conditions météorologiques adverses.

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Guerre en Ukraine : des troupes britanniques bientôt envoyées sur le front ?

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Guerre en Ukraine : des troupes britanniques bientôt envoyées sur le front ?

Le Royaume-Uni envisage sérieusement de déployer ses forces armées en Ukraine pour soutenir la sécurité de l’Europe, une décision qui pourrait marquer un tournant dans le conflit.

L’annonce faite par le Premier ministre britannique, Keir Starmer, le 16 février dernier, dans les colonnes de The Telegraph, souligne une volonté claire de participer activement à la défense de l’Ukraine. En effet, Starmer a déclaré que le Royaume-Uni est prêt à assumer un rôle de leader dans l’établissement de garanties de sécurité pour l’Ukraine, ce qui inclut potentiellement l’envoi de troupes sur le terrain. Cette position reflète une prise de conscience croissante des enjeux sécuritaires à l’échelle continentale. Le Premier ministre a souligné que cette décision n’est pas prise à la légère, évoquant la lourde responsabilité de mettre en danger des soldats britanniques pour la cause ukrainienne.

L’engagement du Royaume-Uni ne se limite pas à la rhétorique. Le gouvernement a déjà confirmé un soutien financier substantiel à l’armée ukrainienne, avec une promesse de 3,6 milliards d’euros par an jusqu’en 2030 au moins. Cette aide financière témoigne de la volonté britannique de contribuer de manière tangible à la résilience ukrainienne face à l’agression russe.

Dans la foulée de cette déclaration britannique, la Suède a également indiqué qu’elle n’exclut pas l’envoi de soldats de maintien de la paix en Ukraine une fois qu’une paix juste et durable sera établie. La ministre des Affaires étrangères suédoise, Maria Malmer, a souligné l’importance de négocier une paix qui respecte le droit international avant toute intervention militaire. Cette position reflète une approche prudente mais déterminée face aux tensions actuelles.

Ces annonces conjointes du Royaume-Uni et de la Suède illustrent une volonté européenne de ne pas rester passive face à la situation en Ukraine. Elles indiquent une possible évolution des stratégies de sécurité collective, où la présence militaire pourrait devenir un élément clé pour assurer la stabilité régionale. Toutefois, ces décisions soulèvent également des questions sur les implications diplomatiques et les risques associés à une escalade potentielle du conflit.

L’engagement militaire britannique et la position ouverte de la Suède marquent un tournant dans la réponse européenne à la crise ukrainienne, reflétant une détermination à défendre les principes de souveraineté et de sécurité collective.

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Europe

Les Etats-Unis mettent la campagne électorale allemande sous tension

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Les Etats-Unis mettent la campagne électorale allemande sous tension
Le leader conservateur Friedrich Merz

La campagne électorale allemande atteint son paroxysme avec des tensions exacerbées par le soutien de l’administration Trump à l’extrême droite.

La campagne électorale pour les législatives allemandes du 23 février 2025 est marquée par une polarisation inédite autour de l’immigration, alimentée par l’appui visible de l’administration Trump à l’AfD. Ce climat tendu, qui tranche avec la tradition allemande de dialogue et de compromis, a été mis en lumière lors d’un débat télévisé historique sur RTL-Allemagne, réunissant pour la première fois les quatre principaux candidats à la chancellerie.

La montée en puissance de l’extrême droite allemande, incarnée par l’AfD, s’est accentuée avec les sondages lui promettant la deuxième place avec au moins 20% des voix. Cette position a été renforcée par le soutien explicite de l’entourage du président américain Donald Trump, provoquant une montée de la tension dans les derniers jours de campagne. Le leader conservateur Friedrich Merz, favori pour succéder à Olaf Scholz, a vivement critiqué cette ingérence, refusant toute influence extérieure sur les choix politiques allemands.

Le débat télévisé a été l’occasion pour les candidats de se confronter sur des sujets sensibles, notamment l’immigration, qui domine les discussions électorales. L’intervention du vice-président américain JD Vance à la Conférence sur la Sécurité de Munich, appelant à la levée du « cordon sanitaire » contre l’extrême droite, a été perçue comme une tentative d’ingérence. Cette position a été fermement rejetée par Merz et Scholz, tandis qu’Alice Weidel de l’AfD l’a accueillie avec enthousiasme, soulignant les similitudes entre son programme et celui de Trump.

L’attentat à la voiture-bélier de Munich, récemment attribué à des étrangers, a intensifié le débat sur l’immigration. Weidel a accusé le gouvernement Scholz de négligence face à la sécurité publique, tandis que Merz a promis une révision complète de la politique d’asile. Cette dynamique a été critiquée, notamment pour le rapprochement entre l’AfD et certains conservateurs sur ces questions.

Les réactions des téléspectateurs au débat, selon un sondage RTL-Allemagne, montrent que Merz a été perçu comme le plus convaincant, consolidant ainsi sa position de favori. Scholz, bien que critiqué pour ne pas avoir su inverser la tendance, reste en course, tandis que Weidel a également marqué des points. Le chef de l’institut de sondage Insa, Herrmann Binkert, ne prévoit pas de bouleversements majeurs dans les intentions de vote, laissant présager une coalition complexe post-électorale.

L’ingérence perçue des États-Unis dans la politique allemande soulève des questions sur la souveraineté et l’autonomie des partis traditionnels face à la montée de l’extrême droite, un phénomène qui pourrait redéfinir le paysage politique allemand.

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