Israël intensifie son offensive à Gaza : une escalade meurtrière après l’échec des négociations
_Alors que les pourparlers de trêve sont dans l’impasse, les frappes israéliennes ont fait plus de 330 victimes à Gaza, selon les autorités locales. Le gouvernement israélien promet de poursuivre son opération militaire jusqu’à la libération des otages encore détenus par le Hamas._
Les tensions dans la bande de Gaza ont atteint un nouveau sommet cette semaine, avec une recrudescence des bombardements israéliens dans la nuit de lundi à mardi. Ces frappes, les plus violentes depuis la fin de la trêve temporaire en janvier, ont causé la mort d’au moins 330 personnes, principalement des civils, selon le ministère de la Santé dirigé par le Hamas. Les images diffusées par les médias internationaux montrent des scènes de désolation, avec des ambulances transportant en urgence des blessés vers les hôpitaux déjà surchargés.
Le gouvernement israélien justifie cette escalade par le refus persistant du Hamas de libérer les otages encore détenus à Gaza. Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque du 7 octobre 2023, 58 restent captives, dont 34 seraient décédées selon les autorités israéliennes. Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, a averti que les opérations militaires se poursuivraient avec une « force accrue » jusqu’à ce que tous les otages soient libérés. Cette stratégie, baptisée « plan enfer », inclut également des mesures de pression économique, comme la coupure de l’approvisionnement en électricité.
Du côté palestinien, le Hamas dénonce une « agression » israélienne et accuse Netanyahu de « torpiller » les efforts de médiation internationale. Le mouvement islamiste affirme travailler avec des médiateurs pour tenter de freiner l’offensive, tout en réclamant un cessez-le-feu permanent, le retrait des troupes israéliennes et la réouverture des points de passage pour l’aide humanitaire. Les négociations, menées notamment par l’Égypte et les États-Unis, semblent pour l’instant dans une impasse, chaque camp campant sur ses positions.
Sur le terrain, les civils paient un lourd tribut. Les témoignages recueillis décrivent des scènes apocalyptiques, avec des bombardements intensifs et des corps sans vie jonchant les rues. « Les avions et les chars ont tout détruit. C’est l’enfer qui s’est abattu sur nous », raconte Ramez Alammarin, un habitant de Gaza-ville. Les hôpitaux, déjà en situation critique, peinent à faire face à l’afflux de blessés.
Cette escalade intervient dans un contexte régional déjà tendu, marqué par des frappes américaines contre les Houthis au Yémen, alliés du Hamas. La situation à Gaza risque de s’aggraver davantage, alors que les familles des otages israéliens appellent à la prudence, craignant que les opérations militaires ne mettent en danger la vie de leurs proches. La communauté internationale, quant à elle, reste divisée, tandis que le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit en urgence pour tenter de trouver une issue à cette crise humanitaire et politique.