Nous rejoindre sur les réseaux

Monde

Israël: Netanyahu en tête au terme des 4e élections en deux ans

Article

le

israel:-netanyahu-en-tete-au-terme-des-4e-elections-en-deux-ans

Le Likoud du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a décroché mardi la première place aux élections législatives mais sans garantie d’obtenir une majorité pour former un gouvernement, le chef de la droite radicale Naftali Bennett semblant en mesure de jouer les « faiseurs de roi ».

Selon les sondages à la sortie des urnes, les troupes de M. Netanyahu obtiendront entre 31 et 33 sièges sur les 120 de la Knesset (Parlement), loin devant le parti Yesh Atid (« Il y a un futur ») du centriste Yaïr Lapid crédité de 16 à 18 sièges.

Suivent ensuite près d’une dizaine de partis sous la barre des dix sièges à l’issue de ces législatives, les quatrièmes du pays en près de deux ans après trois scrutins ayant placé M. Netanyahu et son ancien grand rival Benny Gantz au coude-à-coude.

Dans cette quête du Graal –une majorité de 61 députés pour former un gouvernement–, M. Netanyahu compte faire alliance avec les formations religieuses et, nouveauté, avec l’extrême droite, tandis que M. Lapid table sur une entente avec des partis de gauche, du centre mais aussi de droite déçus par le Premier ministre.

Quelque 6,5 millions d’Israéliens étaient conviés aux urnes pour ce quatrième épisode d’une saga électorale aux airs de référendum sur M. Netanyahu, à la fois jugé pour « corruption » et architecte d’une intense campagne de vaccination anti-coronavirus.

Selon les premières projections, ni le bloc de M. Netanyahu, ni celui de M. Lapid, ne sont à ce stade en mesure de rallier 61 députés, ce qui porte tous les regards sur Naftali Bennett, chef du parti de la droite radicale Yamina, qui n’a toujours pas choisi son camp.

Considéré comme le « faiseur de roi » de cette élection, M. Bennett partage l’idéologie de M. Netanyahu –plus pérenne des chefs de gouvernement de l’histoire d’Israël avec quinze ans au pouvoir– mais critique sa gestion.

« Je vais faire seulement ce qui est dans l’intérêt d’Israël », a déclaré mardi soir M. Bennett, sans dévoiler davantage ses cartes.

La Commission électorale a prévu annoncer des résultats définitifs vendredi.

Suivront les fêtes de Pessah, la Pâque juive, puis le président Reuven Rivlin demandera aux nouveaux élus de choisir un candidat susceptible de rallier une majorité de sièges pour diriger le prochain gouvernement.

Roquette depuis Gaza

Quelques heures avant la clôture des bureaux de vote à 22H00 locales (20H00 GMT), une roquette a été lancée depuis la bande de Gaza, enclave palestinienne de deux millions d’habitants, vers le sud d’Israël, où se trouvait alors M. Netanyahu.

Une porte-parole de l’armée a précisé à l’AFP que cette roquette, la première tirée vers Israël depuis fin janvier, s’était abattue sur un terrain vague.

Cette roquette n’a toutefois pas perturbé le déroulement du scrutin marqué vers 20H00 (18H00 GMT) par une baisse de près de cinq points de pourcentage du taux de participation par rapport à la même heure lors des dernières législatives en mars 2020.

Benjamin Netanyahu avait lancé sa campagne électorale par un accord avec le géant pharmaceutique Pfizer permettant à Israël d’obtenir rapidement, dès fin décembre, des millions de doses du vaccin contre le Covid-19 en échange de données biomédicales sur ses effets.

Le pays a mené ces dernières semaines l’une des plus intenses campagnes de vaccination au monde, administrant les deux doses nécessaires à près de 50% de la population, soit plus des deux tiers des électeurs.

Malgré le déconfinement récent –réouverture des bars, écoles, des restaurants, des cafés–, les partis n’ont pas été en mesure de rassembler de grandes foules pour des « meetings » dans cette campagne qui s’est en grande partie jouée sur les réseaux sociaux.

Si le Premier ministre a joué sur la vaccination et sur un début de reprise économique, l’opposition a fait ses choux gras de son procès pour « corruption », « malversation » et « abus de pouvoir », débuté il y a quelques mois et qui alimente des manifestations chaque samedi à travers le pays depuis 39 semaines.

Samedi soir, des milliers des manifestants à Jérusalem ont encore crié « Yalla dégage Bibi », ou « Bye Bye Bibi », en appelant au départ de celui qu’ils surnomment le « Crime Minister » tandis que ses partisans l’appellent affectueusement « Bibi, roi d’Israël ».

« Nous voulons du changement, du changement et encore du changement (…) mais il faut reconnaître que Benjamin Netanyahu a une solide base électorale », soulignait mardi Michael, un septuagénaire ayant voté à Jérusalem avec son épouse.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Décès

L’ancien président italien Giorgio Napolitano est mort à l’âge de 98 ans

Article

le

L'ancien président italien Giorgio Napolitano est mort à l'âge de 98 ans

Né sous Mussolini le 29 juin 1925, Giorgio Napolitano, qui a été élu en 2006, a géré une phase particulièrement turbulente en Italie.

Il était considéré pendant des années comme le garant de la stabilité de l’Italie. L’ancien président italien Giorgio Napolitano (2006-2015), dirigeant historique du Parti communiste et promoteur de la construction européenne, est mort à l’âge de 98 ans, vendredi 22 septembre.

Né sous Mussolini le 29 juin 1925, Giorgio Napolitano a géré une phase particulièrement turbulente en Italie. Elu en 2006, il comptait prendre sa retraite à l’issue de son premier septennat au printemps 2013, après les législatives. Mais les résultats des élections, trop serrés, et l’incapacité des principaux partis à s’accorder sur un éventuel successeur, l’avaient contraint à reprendre du service. Dès son discours d’investiture, particulièrement dur envers les responsables politiques dont il avait dénoncé « la surdité » face aux exigences du pays, il avait annoncé qu’il ne resterait pas sept ans de plus et avait en effet démissionné en janvier 2015.

L’ensemble de la classe politique de la péninsule a rendu hommage à ce Napolitain, qui est reconnu pour sa modération, sa prudence et son sens de l’Etat. Giorgia Meloni, dirigeante du parti post-fasciste Fratelli d’Italia et « présidente du conseil » depuis octobre 2022 a sobrement présenté « les plus profondes condoléances » de son cabinet à la famille de l’ancien président.

L’actuel président de la République, Sergio Mattarella, a rappelé l’engagement européen de l’ancien député au Parlement de Strasbourg qui a mené « des batailles importantes pour le développement social, la paix et le progrès en Italie et en Europe ».

Dans un télégramme à sa veuve, le pape François, en voyage à Marseille, a quant à lui salué un homme ayant consacré son action politique à préserver « l’unité et la concorde » de son pays.

Lire Plus

Europe

Guerre en Ukraine : la Pologne arrête ses livraisons d’armes à l’Ukraine

Article

le

Guerre en Ukraine : la Pologne arrête ses livraisons d’armes à l’Ukraine

La Pologne a annoncé la cessation de ses livraisons d’armes à l’Ukraine, provoquant des tensions diplomatiques entre les deux pays alliés.

La Pologne a annoncé mercredi qu’elle avait cessé de fournir des armes à l’Ukraine, marquant une escalade des tensions entre les deux pays alliés au moment où l’Ukraine riposte à l’invasion russe. Le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a déclaré que leur priorité était la modernisation et l’armement de l’armée polonaise pour la renforcer rapidement, sans préciser quand exactement les livraisons d’armes à l’Ukraine avaient cessé.

La Pologne était l’un des plus grands fournisseurs d’armes à l’Ukraine. Cependant, cette décision intervient peu de temps après que Varsovie a interdit l’importation de céréales ukrainiennes pour protéger ses intérêts agricoles. La Pologne a nié que ces deux mesures soient liées, affirmant qu’elle continuait à honorer les contrats d’armement antérieurs avec l’Ukraine.

L’annonce de la Pologne est survenue après la convocation « d’urgence » de l’ambassadeur ukrainien par Varsovie pour protester contre les remarques du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à l’ONU. Zelensky avait critiqué certains pays pour avoir soutenu indirectement la Russie.

La France a réagi aux tensions entre les deux pays, qualifiant la situation de « regrettable » et suggérant qu’elle résultait de « considérations de politique intérieure ». La décision de l’UE de mettre fin à l’interdiction d’importer des céréales ukrainiennes, prononcée en mai par cinq États membres, a été à l’origine des derniers développements, avec des embargos unilatéraux et des poursuites devant l’OMC.

La Pologne a averti qu’elle élargirait la liste des produits ukrainiens interdits d’importation en réponse à ces actions. Cependant, les deux pays tentent toujours de trouver une solution constructive au problème des céréales.

L’Ukraine, engagée dans une lutte pour sa survie contre la Russie, a déclaré que les mesures prises par la Pologne étaient « inacceptables » et a proposé une résolution du conflit. La communauté internationale surveille de près ces développements, craignant que les tensions diplomatiques ne compromettent les efforts pour soutenir l’Ukraine dans son conflit avec la Russie.

Lire Plus

Monde

Gabon : Le fils aîné d’Ali Bongo écroué pour corruption

Article

le

Gabon : Le fils aîné d'Ali Bongo écroué pour corruption

Trois semaines après le coup d’État, le fils d’Ali Bongo et d’autres hauts responsables sont inculpés pour corruption et d’autres crimes.

Trois semaines après le coup d’État qui a renversé le président Ali Bongo Ondimba au Gabon, son fils Noureddin Bongo Valentin et plusieurs proches du cabinet du président déchu ont été mis en examen et incarcérés, notamment pour des accusations de corruption. Au total, dix personnes ont été inculpées mardi pour une série de crimes, dont des « troubles des opérations d’un collège électoral », « corruption », « détournement de deniers publics », « blanchiment de capitaux », et bien d’autres, a annoncé le procureur de Libreville, André-Patrick Roponat, lors d’une conférence de presse. Sept d’entre elles ont été placées en détention provisoire.

Parmi les inculpés figurent Noureddin Bongo Valentin, le fils aîné d’Ali Bongo, et Jessye Ella Ekogha, l’ancien porte-parole de la présidence, tous deux mis en examen pour corruption. Ces arrestations ont eu lieu le jour du coup d’État et ils étaient initialement soupçonnés de « haute trahison », bien que ce chef d’inculpation n’ait pas été retenu.

Le 30 août, peu de temps après l’annonce controversée de la réélection d’Ali Bongo, les militaires dirigés par le général Brice Oligui Nguema ont renversé le président, l’accusant notamment de « détournements massifs » de fonds publics. Les perquisitions menées dans les domiciles de ces hauts responsables du cabinet de l’ex-président Ali Bongo et de son épouse Sylvia Bongo Valentin ont montré des sommes considérables d’argent en espèces.

Sylvia Bongo Valentin, l’ex-première dame du Gabon, est actuellement en résidence surveillée à Libreville « pour sa protection », selon la présidence. Cependant, ses avocats ont déclaré que sa situation était « injustifiable » et « incompatible avec un État de droit ». Ils ont déposé une plainte contre les responsables de cette détention.

Les putschistes avaient accusé Sylvia et son fils Noureddin d’être les véritables dirigeants du pays et au cœur d’un réseau de corruption étendu. Ali Bongo, quant à lui, avait été placé en résidence surveillée à Libreville mais est actuellement « libre de ses mouvements » et peut « se rendre à l’étranger », selon le général Oligui.

Le 13 septembre, le général Brice Oligui Nguema, désigné président de transition, a annoncé la création d’une commission d’enquête sur les marchés publics pour lutter contre les fraudes. Avant le coup d’État, il avait sommé les chefs d’entreprise pratiquant la « surfacturation » de cesser leurs pratiques frauduleuses dans les passations de marchés publics.

L’enquête sur les « biens mal acquis » de la famille Bongo en France, ouverte suite à des plaintes d’ONG en 2007, avait déjà révélé des soupçons de détournement de fonds publics permettant l’acquisition d’un important patrimoine immobilier. Plusieurs membres de la famille Bongo, dont Ali Bongo lui-même, sont mis en examen en France pour recel de détournement de fonds publics dans le cadre de cette enquête. Le Gabon est souvent critiqué pour le niveau élevé de corruption qui y sévit et est classé 136e sur 180 pays en termes de perception de la corruption par Transparency International (2022).

Lire Plus

Les + Lus