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Intempéries: fin de vigilance orange dans le Sud-Est et en Haute-Corse en proie à des orages

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Quelques heures après la fin de la vigilance rouge aux pluies-inondations dans les Bouches-du-Rhône et à Marseille, où un quartier a été évacué préventivement face aux orages, l’alerte orange a été levée lundi soir dans le Sud-Est et en Haute-Corse.

Le maire de Marseille Benoît Payan avait mis en garde lundi matin contre un « épisode orageux sans précédent » affirmant que c’était « la première fois depuis vingt ans » que la ville était placée en vigilance rouge.

En juin 2019, une alerte rouge avait été déclenchée dans les Bouches-du-Rhône, mais pour canicule seulement.

Préventivement, dans le quartier Saint-Loup, les habitants de maisons situées au bord de l’Huveaune, fleuve placé en vigilance orange aux crues, ont même été évacués, avant 14h00, et acheminés en car vers un gymnase.

Mais dans cette zone en contrebas de l’autoroute, les habitants ont l’habitude des crues. Elie et Monique Caputo, octogénaires, se rappellent avoir eu « 1,80 m d’eau dans la maison » en 1978. « Je n’ai pas trop le moral », concède Monique, « la dernière fois, en 2004, nous avions 15 ans de moins, je ne sais pas si on aura le courage de tout refaire, je ne sais pas si on va rester ».

A Marseille, il est tombé en une nuit « l’équivalent de plusieurs mois de précipitation », jusqu’à 180 mm d’eau, selon Météo-France. Localement, certains secteurs des Bouches-du-Rhône pourraient avoir reçu des cumuls d’eau de 240 mm une fois cet épisode terminé.

Les autorités avaient multiplié les messages de prudence à l’intention des Marseillais, leur demandant de récupérer leurs enfants à l’école une heure seulement après le début des cours, puis de rester chez eux.

Déchets et pluies, cocktail toxique

Après une semaine de grève des éboueurs et malgré une reprise du travail durant le week-end, les déchets continuaient lundi à s’amonceler dans les rues de la ville, éparpillés par les pluies, certains se déversant dans la mer. La situation est « catastrophique », a dénoncé Isabelle Poitou, biologiste et directrice de l’association MerTerre à Marseille, « avec des déchets qui vont s’échouer sur les plages et dans la mer les prochains jours ».

Si 650 agents de la Métropole étaient sur le terrain lundi matin pour assurer leur mission de collecte et de propreté, leur mission a été interrompue « pour privilégier le nettoyage des avaloirs, afin de permettre la bonne évacuation des eaux de pluie », a expliqué la collectivité.

La SNCF a elle interrompu de nombreuses lignes régionales à partir de midi, de Marseille vers Aix-en-Provence, Toulon, la Côte Bleue, Nîmes et Montpellier notamment.

Lundi soir, l’amélioration de la météo a permis de lever la vigilance orange dans les Bouches-du-Rhône qui avait été rétrogradées de rouge à orange à 18H00, de même que dans quatre autres départements du Sud-Est: le Var, les Alpes-de-Haute-Provence, les Alpes-Maritimes et le Vaucluse.

Elle a également été levée en Haute-Corse peu de temps après à 22H00 où « quelques averses concernent encore les reliefs », a annoncé Météo France. Jusqu’à 239 mm de pluies ont été enregistrées à Santa-Luccia.

Dans le Var et les Alpes-Maritimes, les établissements scolaires ont eux aussi été fermés à partir de la mi-journée. A 20h00 lundi, les cumuls avaient déjà dépassé localement les 250 mm dans la région de Brignoles (Var). Plus de 1.700 clients étaient privés d’électricité dans la soirée dans ce département où le rétablissement des lignes était en cours.

Dans les Alpes-Maritimes, le préfet avait recommandé aux habitants de quitter leur lieu de travail de manière anticipée. « Les pluies ont provoqué quelques inondations sans gravité et plusieurs accidents matériels de la circulation sont survenus sur l’autoroute A8 », a rassuré dans la soirée la préfecture.

Il y a un an, le 2 octobre 2020, l’arrière-pays niçois, en vigilance rouge, avait été frappé par de violentes précipitations qui avaient fait 10 morts et huit disparus. Face aux nouvelles menaces du ciel lundi, les cérémonies d’hommage prévues lundi matin pour les secouristes présents sur ces événements ont été annulées.

Depuis le début de l’année, six vigilances rouges ont été déclenchées en France métropolitaine.

France

Mort de Nahel : une expertise acte l’absence de « danger imminent » pour le policier

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Mort de Nahel : une expertise acte l'absence de "danger imminent" pour le policier

Un rapport d’expertise, publié le jeudi 4 juillet, révèle que l’adolescent de 17 ans tué par un tir policier à Nanterre n’a pas mis en danger imminent le policier au moment des faits.

Rebondissements dans l’enquête sur la mort de Nahel, cet adolescent de 17 ans tué par un tir policier au volant d’une voiture lors d’un refus d’obtempérer, à Nanterre le 27 juin 2023. Une reconstitution des faits a eu lieu début mai de cette année. Le rapport d’expertise conclut que Nahel a bien redémarré le véhicule volontairement, qu’il n’a pas reçu de coup au visage malgré les témoignages, mais que Florian M., le policier auteur du tir mortel, n’était pas dans une situation de « danger imminent » au moment où il a fait feu.

L’expert en accidentologie, qui a rédigé ce rapport de plus de 150 pages, stipule dans ses conclusions que le « volant n’a pas été tourné » vers les policiers, qu’il « n’y avait pas de risque d’écrasement » et que « l’accélération a été de faible intensité ».

Le 9 novembre dernier, lors d’une audition par les juges d’instruction, Florian M. – mis en examen pour homicide volontaire – avait indiqué avoir tiré après s’être « senti partir en arrière, poussé par le véhicule vers le mur qui se trouvait assez près derrière » lui. C’était la base de sa défense. Franck Liénard, son avocat, a réagi aux derniers éléments : « Il n’appartient pas à l’expert automobile d’apprécier le danger ressenti par un fonctionnaire de police expérimenté. » Et d’ajouter : « Nous rappelons le caractère secret (de ces conclusions) qui ne devraient pas être débattues médiatiquement. »

Dans le rapport d’expertise figurent également des déclarations du médecin légiste, qui a aussi assisté à la reconstitution des faits. Il a expliqué n’avoir constaté « aucune ecchymose du visage ni du crâne » ni « aucune plaie » sur le corps de Nahel. « Si des coups ont été portés sur la victime, ce sont des coups qui n’ont pas laissé de trace visible donc qui n’ont pas été appuyés », a-t-il également précisé. Et de conclure : « Ce type de coup ne peut pas sonner la victime au point de lui faire perdre le contrôle de ses gestes. »

Les témoins du drame, dont les deux passagers à bord de la voiture avec Nahel, avaient assuré que l’adolescent avait été victime de trois coups de crosse au niveau du visage et que cela l’avait sonné, au point de le faire redémarrer involontairement.

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Économie

Prix de l’électricité : le Sénat préconise une baisse « ciblée et non générale » de la TVA

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Prix de l'électricité : le Sénat préconise une baisse "ciblée et non générale" de la TVA

Le Sénat recommande une réduction ciblée de la TVA sur l’électricité, permettant une baisse de la facture de plus de 40 % pour les Français, plutôt qu’une baisse indifférenciée prônée par le RN.

Si le RN envisage de réduire la TVA sur le prix de l’électricité de manière indifférenciée, le Sénat prône dans un rapport une « baisse ciblée » qui pourrait réduire la facture des Français de plus de 40 %. Jordan Bardella fait campagne pour ses législatives sur une proposition visant à abaisser la TVA de 20 % à 5,5 % sur l’électricité, et ce de manière indifférenciée. Selon le ministère de l’Économie, une telle mesure priverait l’État de 4,5 milliards d’euros de recettes fiscales et serait également injuste.

Dans son rapport publié jeudi 4 juillet, le Sénat explique qu’une « baisse générale et indifférenciée de la TVA serait très coûteuse pour nos finances publiques et particulièrement injuste ». La commission d’enquête préconise à la place une baisse « ciblée et non générale » de la TVA.

Réduire la TVA de 20 % à 5,5 % de façon raisonnée, en partant de la « consommation de base » des ménages et en définissant un volume (au-delà duquel la TVA resterait au taux maximal), et instaurer des contrats sur le nucléaire d’EDF, permettrait, selon le Sénat, de diminuer la facture d’électricité des Français de plus de 40 %.

Le Sénat insiste bien sur le fait qu’une telle mesure ne pourrait fonctionner que sur la « consommation de base », c’est-à-dire pour les besoins primaires comme chauffer son logement ou cuisiner. « Tout le monde en bénéficie, sur un certain volume, qu’on pourrait appeler la ‘consommation de première nécessité’, pour éclairer, cuisiner… Après, si vous avez une piscine chauffée ou autre, là on ne vous aide pas particulièrement », explique ainsi le sénateur centriste de l’Essonne, Vincent Delahaye.

Dans son rapport, la commission d’enquête du Sénat stipule aussi que l’instauration de contrats avec EDF, sur son nucléaire existant, de l’ordre de 60 à 65 euros le mégawatt-heure, pourrait permettre de réduire la facture des Français de façon importante. Par exemple, un boulanger qui consommerait 99 MWh par an ferait une économie de 7000 euros.

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Culture

MeToo cinéma: le parquet requiert la mise en examen de Benoît Jacquot pour viols

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MeToo cinéma: le parquet requiert la mise en examen de Benoît Jacquot pour viols

Le mouvement #MeToo continue de secouer le cinéma français. Le parquet de Paris a requis la mise en examen de Benoît Jacquot pour viols et examine les accusations contre Jacques Doillon, marquant une nouvelle étape dans la lutte contre les violences sexuelles.

L’étau judiciaire se resserre dans une enquête-phare du #MeToo français visant deux cinéastes : le parquet de Paris a requis la mise en examen pour viols de Benoît Jacquot et réfléchit aux « suites à donner » aux accusations visant Jacques Doillon.

Les deux hommes, qui réfutent les accusations les visant, étaient en garde à vue depuis lundi à la brigade de protection des mineurs. Après y avoir passé une nouvelle nuit, Benoît Jacquot, 77 ans, est présenté mercredi à un juge d’instruction, qui doit trancher sur sa mise en examen ou non.

Le parquet a indiqué avoir demandé cette mise en examen pour « viol, agression sexuelle et violences, susceptibles d’avoir été commis entre 2013 et 2018 » au préjudice de l’actrice Julia Roy et pour « viol sur mineur par personne ayant autorité, viol par concubin, susceptibles d’avoir été commis entre 1998 et 2000, et en 2007 » au préjudice de l’actrice Isild Le Besco. Le ministère public a aussi requis son placement sous contrôle judiciaire.

L’avocate de Benoît Jacquot, Me Julia Minkowski, n’a pas souhaité commenter à ce stade. Lundi, elle avait déploré des « atteintes incessantes » à la présomption d’innocence de son client.

L’actrice Julia Roy, quarante-deux ans de moins que Benoît Jacquot et qui a joué dans quatre de ses films de 2016 à 2021, a évoqué « un contexte de violences et de contrainte morale qui a duré plusieurs années », dans sa plainte le visant et dénonçant des viols et des agressions sexuelles, selon une source proche du dossier.

La comédienne Isild Le Besco, aujourd’hui âgée de 41 ans, a tourné six films avec Benoît Jacquot qu’elle a rencontré quand elle avait 16 ans et l’accuse de violences sexuelles, psychologiques et physiques. « Je crois que Benoît n’est pas un homme qui souhaite faire du mal sciemment. Je ne le vois pas étrangler une femme par plaisir en pleine conscience, comme d’autres hommes le font. Benoît, c’est autre chose: il a cette volonté de pouvoir absolu, de contrôle », a-t-elle estimé dans un entretien mercredi au magazine Elle.

L’autre mis en cause, Jacques Doillon, a lui vu sa garde à vue levée mardi soir « pour des raisons médicales », a expliqué le parquet de Paris. Le réalisateur et producteur, 80 ans, a été relâché sans poursuites à ce stade, le ministère public devant encore définir « les modalités des suites à donner » le concernant. Son avocate, Me Marie Dosé, n’a pas souhaité réagir.

« Dans les deux procédures, les plaignantes qui ont dénoncé des faits qui ne figurent pas dans la prévention retenue seront contactées personnellement », a souligné le parquet.

L’enquête préliminaire a été déclenchée après la plainte déposée par une autre actrice, Judith Godrèche, contre les deux cinéastes, qui contestent les accusations. Âgée de 52 ans, l’actrice a accusé publiquement début février Benoît Jacquot de viols puis Jacques Doillon d’agression sexuelle, déclenchant une nouvelle tempête dans le cinéma français, jusqu’à ébranler la cérémonie des César ou le Festival de Cannes.

« Nous prenons acte du défèrement de Benoît Jacquot devant un juge d’instruction pour des faits de même nature que ceux commis à l’encontre de Judith Godrèche dont les faits sont, pour ce qui la concerne, prescrits », a réagi le conseil de l’actrice, Me Laure Heinich.

« Ces plaintes sont non prescrites. La période que j’ai dénoncée est prescrite. Mais je me sens entendue à travers cette décision », a abondé Judith Godrèche dans une publication sur Instagram. « Rien ne s’efface. Rien n’est réparé. Que la loi s’empare de celui qui faisait sa loi sur nous », a-t-elle insisté. « J’apprends également que le parquet n’a pas encore pris de décision concernant Jacques Doillon. Toutes ses victimes et moi-même retenons notre souffle. Notre espoir persiste. »

Une commission d’enquête sur les violences sexuelles dans le cinéma, l’audiovisuel, le spectacle vivant, la mode et la publicité a débuté ses travaux en mai, stoppés net après la dissolution le 9 juin de l’Assemblée nationale.

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