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George Simion, le Trump roumain qui défie Bruxelles et rêve de pouvoir

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Le leader nationaliste roumain mise sur une rhétorique populiste et des liens supposés avec Washington pour conquérir la présidence, dans un contexte électoral tendu.

Le chef du parti souverainiste AUR, George Simion, cultive une image de tribun populiste à la manière de Donald Trump. Avec sa casquette rouge arborant le slogan « Make America Great Again », il se présente en défenseur d’une Roumanie forte, hostile aux institutions européennes et proche des États-Unis. À quelques jours du scrutin présidentiel, il clame haut et fort son rejet des « élections volées », reprenant une antienne chère à l’ancien président américain.

Pour cet homme de 38 ans, la récente annulation du premier tour – où son allié Calin Georgescu était arrivé en tête – relève d’un « coup d’État ». Il dénonce une ingérence étrangère et des fraudes électorales, sans toutefois fournir de preuves tangibles. Son discours trouve un écho favorable auprès d’une partie de l’électorat, séduite par ses promesses de transparence et de renforcement militaire. Il promet, en cas de victoire, de déclassifier les documents liés à l’annulation du scrutin et de porter le budget de la défense à 4 % du PIB, un geste en direction de l’OTAN et de Washington.

Si George Simion se distingue de son ancien rival par un positionnement moins radical vis-à-vis de la Russie, il partage avec lui une vision nationaliste ambitieuse : il revendique des territoires moldaves et ukrainiens, au point d’être interdit d’entrée dans ces deux pays. Bruxelles, quant à elle, reste sa cible favorite. À l’image du Hongrois Viktor Orban, il prône une Europe des nations et rêve de fédérer une coalition d’États « MAGA » au sein de l’Union européenne.

Entre deux meetings et des voyages pour mobiliser la diaspora, l’homme multiplie les déclarations fracassantes. Il assure entretenir des relations privilégiées avec le Département d’État américain – une affirmation non vérifiée – et se présente comme le seul capable de « rétablir la souveraineté » de la Roumanie. Reste à savoir si cette stratégie, mélange de provocation et de culte de la personnalité, suffira à le porter au pouvoir.

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