Nous rejoindre sur les réseaux

Monde

Gaza sous le feu : le retour des frappes israéliennes plonge la population dans l’horreur

Article

le

Après une trêve fragile, les bombardements ont repris avec une violence inouïe, semant la mort et le désespoir parmi les civils. Les hôpitaux, déjà à bout de souffle, sont submergés par l’afflux de blessés et de cadavres.

La nuit du 18 mars a marqué un retour brutal à la réalité pour les habitants de Gaza. Réveillés par des explosions dévastatrices, ils ont vu leur quotidien basculer à nouveau dans le chaos. Les rues jonchées de débris et de corps sans vie témoignent de l’intensité des frappes israéliennes, les plus violentes depuis la fin de la trêve en janvier. Les ambulances, aux sirènes hurlantes, tentent désespérément de secourir les blessés, mais les moyens manquent cruellement.

Ramiz al-Amarin, un jeune déplacé de 25 ans, raconte avec effroi les scènes d’horreur qu’il a vécues. « Le sol est couvert de corps et de lambeaux de chair. Les blessés ne trouvent personne pour les soigner », confie-t-il depuis l’hôpital al-Ahli, où les lits sont saturés. Devant l’établissement, des dizaines de dépouilles alignées rappellent l’ampleur du drame. Certaines sont recouvertes de couvertures, d’autres laissent apparaître des pieds nus, symboles d’une humanité brisée.

Israël justifie ces frappes massives en accusant le Hamas de bloquer les négociations et de refuser de libérer les otages encore détenus. Le mouvement islamiste, quant à lui, rejette ces accusations et dénonce une violation des accords. Selon le ministère de la Santé du Hamas, ces attaques ont fait au moins 413 morts, plongeant une population déjà exsangue dans un désespoir profond.

Les services de secours, épuisés après plus de 500 jours de conflit, sont à bout de ressources. « Il n’y a pas de secours ! », lance Jihan al-Nahal, une mère de famille dont les proches ont été tués ou blessés dans le quartier d’al-Nasr. Elle décrit des scènes apocalyptiques, avec des explosions gigantesques, des cris déchirants et des flammes qui embrasent le ciel. « C’est une guerre d’extermination », murmure-t-elle, accablée.

À Beit Hanoun, près de la frontière israélienne, des familles entières fuient en catastrophe, emportant le peu qu’elles peuvent. Les écoles transformées en abris pour déplacés ne sont plus des refuges sûrs, certaines s’étant effondrées sous les bombardements. Dans les ruines, des civils errent, hagards, cherchant des objets personnels parmi les décombres.

À l’hôpital indonésien de Beit Lahia, une petite fille aux mains bandées fixe avec une tristesse infinie le visage de son frère, dont le corps repose dans un sac mortuaire. Autour d’elle, les pleurs et les cris résonnent, tandis que les adultes tentent de faire face à l’indicible. Une jeune femme, le visage déformé par la douleur, s’effondre en hurlant au milieu des cadavres.

Alors que les hélicoptères et drones militaires continuent de survoler la région, les Gazaouis, traumatisés, semblent figés dans un cauchemar sans fin. Pour eux, le temps s’est arrêté, et l’espoir s’éloigne chaque jour un peu plus.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus