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Gaza : le Croissant-Rouge accuse Israël d’avoir délibérément ciblé ses secouristes

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Une vidéo et des autopsies accablantes relancent le débat sur les frappes meurtrières contre des ambulances en zone de conflit.

Le Croissant-Rouge palestinien a révélé ce lundi des éléments troublants concernant la mort de quinze secouristes et humanitaires tués le 23 mars dernier à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Selon l’organisation, les victimes ont été atteintes par des tirs israéliens « avec l’intention de tuer », comme en témoignent les blessures localisées sur la partie supérieure de leur corps. Les ambulanciers, en mission pour évacuer des civils pris sous les bombardements, circulaient à bord de véhicules clairement identifiables, gyrophares allumés, comme le confirme une vidéo retrouvée sur le téléphone d’une des victimes.

L’armée israélienne, qui reconnaît les faits, maintient pour sa part avoir visé des « terroristes » infiltrés parmi les secouristes. Six membres du Hamas figuraient effectivement parmi les morts, selon un porte-parole du gouvernement. Mais le Croissant-Rouge palestinien conteste cette version, dénonçant une opération préméditée et exigeant une enquête internationale indépendante. Les corps, retrouvés enterrés sommairement près de Rafah plusieurs jours après les faits, portaient encore leurs uniformes et équipements médicaux, selon des témoignages onusiens.

Parallèlement, un journaliste palestinien a perdu la vie ce lundi dans une frappe israélienne, tandis qu’un autre a été blessé. Les autorités du Hamas accusent l’armée d’avoir délibérément ciblé des professionnels des médias, une pratique qu’elles qualifient de « systématique » pour étouffer la couverture du conflit. L’état hébreu justifie ces frappes en affirmant que certains journalistes collaborent avec des groupes armés, citant des participations présumées aux attaques du 7 octobre.

La communauté humanitaire s’alarme de ces incidents répétés, qui compliquent l’acheminement des secours dans une région déjà ravagée par des mois de guerre. Les appels se multiplient pour garantir la protection des travailleurs médicaux et des reporters, dont le rôle est pourtant protégé par le droit international.

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