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G7 : un soutien timide à l’Ukraine après le départ précipité de Trump

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Les dirigeants des grandes puissances ont réaffirmé leur appui à Kiev, mais sans mesures fortes, dans un sommet perturbé par l’absence du président américain.

Le sommet du G7 au Canada s’est achevé sur des engagements modérés envers l’Ukraine, loin des déclarations fermes des années précédentes. L’événement, marqué par le départ anticipé de Donald Trump en raison des tensions au Moyen-Orient, n’a pas permis d’aboutir à une condamnation unanime de la Russie. Volodymyr Zelensky, présent pour solliciter un soutien accru, a dû se contenter de discussions avec les autres dirigeants, en l’absence du président américain, avec qui les relations restent tendues.

Le Premier ministre canadien, hôte du sommet, a reconnu que certaines nations auraient souhaité une position plus offensive. Toutefois, les membres du G7 ont maintenu leur volonté de pression économique sur Moscou, sans pour autant publier de déclaration commune dénonçant explicitement l’invasion russe. Une source canadienne a révélé que les États-Unis s’étaient initialement opposés à un texte plus dur, avant de revenir sur leurs propos.

Malgré ces limites, Kiev a obtenu une nouvelle aide militaire du Canada, d’une valeur de 1,27 milliard d’euros, destinée à renforcer ses capacités défensives. Par ailleurs, Ottawa et Londres ont annoncé des sanctions ciblant la flotte russe utilisée pour contourner les restrictions sur les exportations de pétrole. Une mesure présentée comme un coup porté à l’effort de guerre du Kremlin.

Du côté américain, Donald Trump a exprimé son scepticisme quant à l’efficacité des sanctions, soulignant leur coût économique pour Washington. Son départ prématuré a privé le sommet d’une influence décisive, comme l’a concédé un diplomate présent : sans les États-Unis, les discussions perdent en poids.

Sur le front commercial, les tensions persistent. Les dirigeants espéraient apaiser la guerre des tarifs douaniers lancée par Washington, mais les déclarations de Trump à son retour ont refroidi les espoirs. Le président américain a averti que l’Europe devait proposer un accord équitable, faute de quoi elle subirait des mesures coercitives. Ses critiques ont également visé le président français, accusé de mal interpréter ses intentions concernant le conflit israélo-iranien.

De retour à Washington, Trump a adopté une ligne plus dure envers Téhéran, exigeant une reddition sans conditions, tandis qu’Emmanuel Macron a mis en garde contre toute tentative de déstabilisation de l’Iran, synonyme, selon lui, de chaos régional. Un sommet en demi-teinte, donc, où les divisions ont une fois de plus limité l’action collective.

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