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Frontière irano-irakienne : la peur et les pénuries rythment le quotidien des Iraniens

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Alors que les tensions militaires s’intensifient, les habitants fuient les zones stratégiques et font face à des ruptures de stocks alimentaires et énergétiques.

Près du poste-frontière de Bashmakh, reliant le Kurdistan irakien à l’Iran, l’atmosphère est tendue. Les camions immatriculés en Iran s’alignent en silence, tandis que les rares voyageurs traversant la zone préfèrent garder l’anonymat, par crainte des représailles des autorités iraniennes. Parmi eux, un routier de 40 ans, chargé de goudron, confie redouter son trajet à proximité du site nucléaire de Natanz, cible récente de frappes israéliennes.

Les pénuries s’accumulent : carburant, riz, sucre et thé deviennent des denrées rares. Les stations-service sont prises d’assaut, les prix flambent, et les files d’attente s’allongent devant les boulangeries. Certains, comme Aram, un jeune père de famille, attribuent cette situation à la psychose générale, poussant les habitants à stocker massivement.

Dans l’ouest du pays, des familles quittent précipitamment les villes proches des installations militaires, cherchant refuge dans les villages environnants. À Boukan, les bombardements répétés ont plongé la population dans un profond désarroi. Les réseaux de communication, perturbés, compliquent encore les échanges, isolant davantage les civils.

Les fonctionnaires, non payés, et les commerçants, confrontés à des approvisionnements bloqués, subissent de plein fouet cette crise multiforme. Pour Avin, couturière de 38 ans, même les zones épargnées par les frappes ne sont pas épargnées par la peur et les difficultés logistiques. Le conflit, bien qu’invisible dans certaines régions, impose son lot d’incertitudes et de privations.

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