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Frappes israéliennes sur Gaza, nouveaux tirs de roquettes vers Israël

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Après les « shalom » et les « salam » à la Maison Blanche entre Israël et des pays du Golfe, l’Etat hébreu s’est réveillé mercredi sous un « barrage » de roquettes depuis la bande de Gaza, théâtre aussi de frappes de représailles israéliennes.

Des premières roquettes avaient été tirées mardi soir vers Israël à l’occasion de la signature, à Washington, des accords de normalisation des relations entre l’Etat hébreu et deux pays arabes, suivies mercredi matin par de nouveaux tirs et des frappes de représailles israéliennes, selon ces sources.

Et mercredi matin, avant l’aube, des sirènes retentissaient dans un chapelet de villes israéliennes bordant la bande de Gaza, enclave palestinienne de deux millions d’habitants sous contrôle du Hamas et sous blocus israélien, selon l’armée israélienne.

« Il y a actuellement un barrage de roquettes vers le sud d’Israël », a annoncé mercredi matin l’armée israélienne sur son compte Twitter, faisant ensuite état de 13 roquettes tirées depuis Gaza dont huit ont été interceptées.

Dans la bande de Gaza, des sources sécuritaires et des témoins ont fait état de frappes aériennes israéliennes sur l’enclave. Et l’armée israélienne a confirmé mercredi avoir bombardé dans la nuit des sites du Hamas dans la bande de Gaza en représailles à des tirs de roquettes tirés de l’enclave palestinienne en direction de l’Etat hébreu.

Des « jets de combats » et « des hélicoptères », ont visé des postes du Hamas dans une série de frappes, a indiqué l’armée. « Une usine de fabrication d’armes et d’explosifs », « un complexe utilisé pour lancer des roquettes ont été ciblés », ainsi qu’une « infrastructure souterraine » du Hamas, a-t-elle précisé.

Accords à Washington

Mardi soir, deux roquettes ont été tirées depuis Gaza vers Israël, dont l’une a été interceptée par le bouclier antimissile israélien.

La seconde roquette s’est abattue sur la ville d’Ashdod, située entre Gaza et la métropole de Tel-Aviv, selon les services de secours locaux qui ont fait état d’au moins deux blessés légers.

Ces tirs coïncidaient avec la cérémonie de signature à la Maison Blanche des accords de normalisation des relations entre Israël et les Emirats arabes unis et Bahreïn.

A Washington, le Président américain Donald Trump a évoqué « un nouveau Moyen-Orient » et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a estimé que les accords pouvaient « mettre fin au conflit israélo-arabe ».

Mais le Jihad islamique, second groupe armé de la bande de Gaza, après le Hamas, avait indiqué dans un communiqué, diffusé peu après les tirs de roquettes, que ces accords « injustes » allaient « pousser » les « forces de la résistance à poursuivre le jihad ».

« Il n’y aura aucune paix, sécurité ou stabilité pour quiconque dans la région sans la fin de l’occupation et le respect des pleins droits du peuple palestinien », avait affirmé le président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas, au pouvoir en Cisjordanie occupée, territoire séparé de Gaza.

Le mouvement Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, a multiplié en août les lancers de ballons incendiaires et a mené plusieurs tirs de roquettes depuis l’enclave vers Israël qui avait répliqué avec des frappes aériennes nocturnes sur des positions de ce groupe armé.

Mais les deux camps sont parvenus début septembre à un accord, grâce à une médiation du Qatar, afin de cesser les hostilités et de remettre sur les rails une trêve fragile en vigueur depuis environ un an et demi.

« Jour sombre »

Evoquant un « jour sombre », les factions palestiniennes avaient appelé à des manifestations mardi pour dénoncer les accords de normalisation. Mais ces rassemblements n’ont réuni que quelques centaines de personnes en Cisjordanie occupée et à Gaza, selon les équipes de l’AFP.

« Non à la normalisation avec l’occupant » israélien, « Les accords de la honte » ou encore « Trahison », pouvait-on lire sur des banderoles lors d’une manifestation à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

A Gaza, des manifestants ont piétiné et incendié des effigies de Benjamin Netanyahu, du roi de Bahreïn Hamad ben Issa Al-Khalifa et du prince héritier d’Abou Dhabi Mohammed ben Zayed al-Nahyane.

Les accords de normalisation servent uniquement les intérêts d’Israël et non ceux des Palestiniens considèrent 86% des habitants de Cisjordanie et de Gaza, selon une enquête d’opinion publiée mardi par un centre palestinien de sondages.

« Nous disons au régime bahreïni et aux Emirats que cette normalisation est une trahison totale de la cause palestinienne et des espoirs de la nation arabe », a affirmé Ahmad al-Medalal, un responsable du Jihad islamique.

La mairie de Tel-Aviv avait, elle, été illuminée en soirée aux couleurs des drapeaux des Emirats et de Bahreïn. Idem sur les murs de la Vieille ville de Jérusalem où les projections des drapeaux de ces deux pays du Golfe côtoyaient aussi ceux des Etats-Unis et d’Israël.

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Europe

Allemagne : l’extrême droite atteint un de ses plus hauts niveaux depuis l’après-guerre

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Allemagne : l'extrême droite atteint un de ses plus hauts niveaux depuis l'après-guerre

Selon les derniers sondages, le parti Alternative pour l’Allemagne arriverait au coude-à-coude avec les sociaux-démocrates.

Si les élections se déroulaient ces samedi 3 et dimanche 4 juin en Allemagne, le parti Alternative pour l’Allemagne (AFD) serait, selon les derniers sondages, au coude-à-coude avec les sociaux-démocrates du chancelier Olaf Scholz, à environ 18%, derrière la CDU-CSU (29%) mais nettement devant les écologistes (14%). Dix ans après sa création, l’AFD atteint ainsi un niveau que le parti d’extrême droite n’a connu qu’à une reprise, à l’été 2018.

L’AFD profite en premier lieu de l’impopularité de la coalition au pouvoir, dont l’action, dans un contexte d’inflation, de récession et d’inquiétude liée à la guerre en Ukraine, n’est saluée que par un Allemand sur cinq, selon une enquête publiée jeudi 1er juin par la chaîne ARD (en allemand). De leurs côtés, les conservateurs de la CDU-CSU, dans l’opposition depuis le départ d’Angela Merkel, peinent à incarner une alternative.

Si deux électeurs sur trois de l’AfD placent toujours l’immigration au premier rang de leurs préoccupations, le parti d’extrême droite semble tirer profit de son opposition à la politique climatique du gouvernement.  Ce positionnement lui permet ainsi d’atteindre un de ses plus hauts niveaux de popularité depuis l’après-guerre.

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Conseil de l’UE: le Parlement demande que la Hongrie n’exerce pas sa présidence

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Conseil de l’UE: le Parlement demande que la Hongrie n’exerce pas sa présidence

Les députés européens ont voté une résolution demandant de repousser la présidence hongroise du Conseil de l’UE. Ils estiment que la Hongrie n’est pas apte à diriger ni à représenter l’Union européenne.

Les députés européens ont adopté une résolution le jeudi 1er juin, avec 442 voix contre 144, appelant les 27 pays membres à reporter la présidence hongroise du Conseil de l’UE. Ils expriment leurs inquiétudes concernant l’État de droit en Hongrie et soulignent l’incapacité présumée du gouvernement hongrois à assumer la présidence, à proposer des compromis, à établir des priorités communes et à représenter l’Union européenne.

C’est pourtant ce que la Hongrie devra faire, d’autant qu’elle prend la présidence le 1er juillet 2024, à une date cruciale, juste après les élections européennes et donc au moment du choix des nouveaux présidents des institutions communes.

Les députés soulignent que l’ordre des présidences semestrielles, bien que fixé des années à l’avance, a déjà été chamboulé plusieurs fois, dernièrement pour cause de Brexit et auparavant pour cause d’adhésion de nouveaux États membres dans l’UE.

Si les 27 refusent de repousser la présidence hongroise, certains députés proposent de faire de ces six mois une plateforme pour l’opposition magyare au Parlement européen, de refuser d’organiser des rencontres ou des conférences de presse avec la présidence et surtout de refuser les négociations informelles sur les textes législatifs et de tout soumettre à de longues procédures de vote.

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Des firmes agrochimiques accusées d’avoir caché la dangerosité de leurs pesticides à l’UE

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Des firmes agrochimiques accusées d’avoir caché la dangerosité de leurs pesticides à l'UE

Des firmes agrochimiques auraient dissimulé certaines études sur pesticides en Europe, mettant en danger le développement du cerveau des consommateurs. 

Certaines firmes agrochimiques auraient volontairement caché à l’Union européenne certaines études menées sur les pesticides qu’ils souhaitaient commercialiser sur le continent. Ce sont des chercheurs de l’université de Stockholm qui révèlent ces informations dans la revue Environmental Health ce jeudi 1er juin et notamment les conséquences graves sur le développement du cerveau.

Ces études réalisées par les firmes ont été menées il y a plus de vingt ans pour certaines et, selon les chercheurs suédois, elles auraient pu changer la donne à l’époque, en poussant les régulateurs européens à refuser l’autorisation des produits. Trois insecticides et un fongicide, utilisés notamment sur les cultures de tomates, de fraises, de pomme de terre et d’aubergines, sont concernés.

Testés au début des années 2000 sur des rats de laboratoire – pendant la grossesse des femelles – ces quatre produits ont affecté le cerveau des nouveau-nés, en modifiant leur taille, mais aussi en retardant l’âge de leur maturation sexuelle et leur prise de poids. Ces études ont pourtant bien été transmises aux autorités américaines, mais dans le dossier européen qu’il faut constituer pour l’approbation de la substance, les pièces n’ont pas été fournies.

Le géant de l’agrochimie Bayer, cité par les chercheurs, se justifie en disant que l’Union européenne n’avait pas explicitement demandé les résultats de ces études et qu’elles n’auraient pas eu d’impact, de toute façon, sur l’interdiction des produits. Mais selon les chercheurs suédois qui révèlent l’affaire, quatre études sur les neuf qui ont été omises, auraient pu a minima limiter leur utilisation en jouant sur la quantité autorisée ou sur l’indication des risques encourus.

Pour éviter que cela ne se reproduise, ils suggèrent de recouper les données disponibles sur ces substances à travers le monde, et de sanctionner la rétention d’information sur la toxicité. L’Europe délègue ce pouvoir aux régulateurs nationaux, et à ce jour, aucune amende de ce genre n’a été infligée.

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