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Frappé par la crise, le monde du sport se sent délaissé

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Salles de sport fermées, chute des adhésions dans les clubs, pertes de billetterie dues au huis clos: le sport français pâtit du reconfinement et se sent méprisé par des responsables qui n’ont pas « le mot sport » dans leur vocabulaire.

C’est peut-être pour répondre aux SOS lancés ces dernières semaines qu’Emmanuel Macron recevra mardi matin à l’Elysée, avec le Premier ministre et plusieurs membres du gouvernement, les acteurs du sport français, entre autres le président du Comité d’organisation des JO de Paris 2024, Tony Estanguet.

Depuis dix jours, un autre champion français, ex-star de la NBA, Tony Parker, président du club de basket-ball de l’Asvel, tire la sonnette d’alarme pour dire que si rien n’est fait ce sera « la mort du basket ».

Voici le dilemme: continuer à jouer dans des salles vides en perdant des milliers d’euros, ou arrêter de son propre chef, donc sans être aidés financièrement via l’activité partielle notamment. Les sports dont l’économie repose le plus sur la billetterie souffrent particulièrement, comme le rugby.

Pour compenser ces pertes de recettes, réduites à néant depuis le huis-clos du reconfinement, le ministère des Sports promet une aide depuis deux mois et demi. Le chiffre de 107 millions d’euros a été « sanctuarisé », a-t-il promis début novembre mais le déblocage de la somme est suspendue à sa compatibilité avec les règles européennes. Une question de jours, assure-t-on chez la ministre des Sports Roxana Maracineanu.

Reste que les clubs lorgnent sur cette enveloppe, le rugby, impatient, s’étant déjà publiquement prévalu de 40 millions …

Autre piste poussée par le ministère auprès de Bercy: des exonérations de cotisations spécifiques au sport. Toutes aides confondues (prêt, activité partielle, etc), près de 4 milliards d’euros sont déjà allés au secteur du sport, affirme-t-on au ministère, qui se défend d’être resté les bras ballants.

Les 120 millions d’euros débloqués en septembre, au moment du plan de relance, paraissent désormais insuffisants.

« Il y a des salles de sport qui mettent la clé sous la porte », explique-t-on chez Cosmos, représentant employeurs et entreprises du sport, qualifiant « d’urgence extrême la situation ».

« Il faut juste que nos élites comprennent que le sport est important, le mot sport ne fait pas partie de leur vocabulaire », s’est encore récemment ému Denis Masseglia, président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), regrettant que le mot soit quasiment absent de chaque intervention de l’exécutif.

« Manque de légitimité »

Entre l’attente de mesures qui tardent et quelques maladresses de forme, le sport se sent encore plus mal aimé que d’habitude, trouvant par exemple que la culture est mieux traitée.

« Le sport souffre d’un manque de légitimité en France, qui est lié à toute une histoire sur la place du sport dans la société, pas la même qu’en Angleterre par exemple. Et il y a une structuration du sport français qui sait moins se faire entendre que d’autres secteurs », décrypte Cyrille Rougier, sociologue au centre de droit et d’économie du sport (Cdes).

« Le champ sportif s’est construit à distance du champ politique », ajoute-t-il, ce qui fait aussi qu’il est « plus éloigné des décisions politiques que d’autres secteurs », explique-t-il à l’AFP. Au final, cela renvoie l’idée « que le sport n’est pas primordial, alors même que les conséquences de l’absence de bénévolat, de clubs amateurs, qui font du lien social, cela peut avoir des conséquences extrêmement graves sur le bien-être collectif », met-il en garde.

Côté sport amateur, l’inquiétude est grande.

Au dernier pointage du CNOSF, la baisse des adhésions tourne autour de 20%.  A l’instar aussi de plusieurs députés, le CNOSF réclame inlassablement la mise en place d’un « Pass sport », une aide destinée aux familles pour payer l’adhésion ou acheter des équipements.

Depuis le premier confinement, plusieurs médecins insistent par ailleurs sur les dangers de la sédentarité à la fois pour les adultes, mais aussi chez les ados et les enfants.

Dans un courrier à la ministre des Sports, quarante-cinq députés Les Républicains ont notamment demandé d’autoriser les collectivités à rouvrir leurs équipements sportifs aux associations. A Poissy, le maire de la ville, Karl Olive, a d’ores et déjà lancé le mouvement. « Les gymnases, stades et piscines rouvrent à la demande des clubs après vérification du protocole sanitaire et obligation d’avoir le téléchargement #tous anti-covid. Et c’est à eux de faire le tri », explique-t-il.

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Sports

Paris 2024 : La France brille pour son entrée dans les Jeux Olympiques

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Paris 2024 : La France brille pour son entrée dans les Jeux Olympiques

Pour son entrée en lice dans le tournoi des Jeux Olympiques de Paris 2024 à l’Orange Vélodrome, la France ne s’est pas ratée contre les États-Unis (3-0). Les hommes de Thierry Henry lancent idéalement leur compétition.

L’équipe de France de football a débuté de manière éclatante son parcours aux Jeux Olympiques de Paris 2024 en s’imposant 3-0 face aux États-Unis. Le match, disputé à l’Orange Vélodrome, a vu les hommes de Thierry Henry prendre du temps pour marquer leur premier but, mais une fois lancés, ils n’ont laissé aucune chance à leurs adversaires.

La rencontre a débuté avec une certaine difficulté pour les Bleuets, qui ont eu du mal à trouver leurs marques. Leur gardien, Guillaume Restes, a été déterminant en première période, réalisant des arrêts cruciaux face à Robinson (12′) et Aaronson (38′). De l’autre côté, Manu Koné a tenté de débloquer la situation, mais le gardien américain Patrick Schulte a également été vigilant.

Après une première mi-temps sans but, la France a progressivement pris l’ascendant. À l’heure de jeu, le capitaine Alexandre Lacazette a libéré son équipe avec une frappe puissante de vingt mètres (1-0, 61′). Ce but a réveillé les Français, qui ont ensuite dominé le match. Michael Olise a doublé la mise avec un tir enroulé magnifique (2-0, 69′), avant que Loïc Badé ne scelle le score d’une tête bien placée (3-0, 85′).

Les États-Unis n’ont pas baissé les bras après le premier but et ont continué à mettre la pression, mais Guillaume Restes a su repousser les assauts adverses, notamment une tête d’Aaronson (63′) et un tir de Tolkin (64′) qui a touché le poteau.

Cette victoire permet à la France de démarrer idéalement la compétition et de se projeter vers les quarts de finale. Les Bleuets affronteront la Guinée le 27 juillet prochain, une victoire leur assurant pratiquement une place en phase finale. Dans l’autre match du groupe, la Guinée a été battue par la Nouvelle-Zélande (1-2), avec une passe décisive du joueur de l’OGC Nice, Aliou Baldé.

Les joueurs français, initialement crispés par la pression de ce premier match, ont montré leur capacité à se libérer et à dominer leurs adversaires. « C’était un match compliqué car les Américains formaient un bloc compact derrière. On a mis du temps à se libérer, ça fait du bien d’ouvrir le score et d’avoir aidé l’équipe. On doit maintenant se reposer pour préparer le prochain match », a déclaré Alexandre Lacazette à l’issue de la rencontre.

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Le CIO attribue « sous conditions » les JO-2030 aux Alpes françaises

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Le CIO attribue "sous conditions" les JO-2030 aux Alpes françaises

Le Comité international olympique (CIO) a attribué mercredi « sous conditions » les JO d’hiver de 2030 aux Alpes françaises, soit une deuxième édition olympique en six ans pour le pays après les Jeux d’été qui s’ouvrent vendredi à Paris.

Seule en lice depuis qu’elle a supplanté la Suède et la Suisse en novembre dernier, la France a été désignée pour organiser les 26e Jeux d’hiver, sous réserve de fournir les garanties financières de l’État et des régions, a annoncé le président du CIO, Thomas Bach. Cette décision intervient alors que l’actuel gouvernement est en charge des « affaires courantes », et le futur Premier ministre devra fournir au CIO la garantie de l’État avant le 1er octobre, une exigence à ratifier par le parlement au plus tard le 1er mars.

Le CIO a pris cette décision après une intervention du président Emmanuel Macron, venu personnellement défendre la candidature de la France, deux jours avant l’ouverture des JO d’été à Paris. « Je confirme mon engagement total et celui de la nation française », a-t-il déclaré en anglais, promettant de demander au prochain Premier ministre d’inclure cette garantie dans une loi olympique.

La dissolution récente du gouvernement et les résultats des élections ont empêché la France de fournir la garantie financière nécessaire. Thomas Bach avait averti mardi qu’un vote inconditionnel serait impossible sans cette garantie confirmée. Le vice-président du CIO, John Coates, a ajouté mercredi que le CIO ne signerait pas le contrat de ville hôte sans les garanties requises.

Après le vote, Emmanuel Macron est revenu à la tribune pour remercier les membres du CIO de leur confiance et réitérer la détermination de la France à être au rendez-vous. Il avait précédemment indiqué qu’il ne nommerait pas de nouveau gouvernement avant la fin des Jeux olympiques.

Les présidents des régions Rhône-Alpes-Auvergne et Provence-Alpes-Côte d’Azur, Laurent Wauquiez et Renaud Muselier, avaient présenté le dossier avant l’intervention de Macron. Cette désignation des Alpes françaises pour les JO-2030 marque une étape importante pour la France, qui accueillera deux événements olympiques majeurs en moins d’une décennie.

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Paris 2024 : les ex-ministres et leurs conjoints conviés à la cérémonie d’ouverture malgré leur démission

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Paris 2024 : les ex-ministres et leurs conjoints conviés à la cérémonie d'ouverture malgré leur démission
©Paris2024

Les anciens ministres du gouvernement Attal, accompagnés de leurs conjoints, ont été conviés à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, prévue pour le vendredi 26 juillet. Malgré la démission récente du gouvernement, ces invitations visent à honorer leur contribution passée et à maintenir une présence institutionnelle lors de cet événement historique.

À seulement trois jours de la cérémonie d’ouverture, les invitations ont été officiellement envoyées aux anciens membres du gouvernement Attal, offrant à chacun deux places pour assister aux festivités depuis la tribune. Cette décision a été perçue comme nécessaire pour éviter une cérémonie sans représentation gouvernementale, un fait souligné avec une pointe d’humour par un secrétaire d’État également invité.

La plupart des anciens ministres ont accepté l’invitation et seront présents aux côtés du Président Emmanuel Macron, place du Trocadéro. Certains ont choisi de transmettre leurs places à leurs enfants, permettant ainsi à la jeune génération de participer à cette célébration sportive.

La cérémonie promet d’être un spectacle mémorable, avec des performances d’artistes ayant un lien fort avec Paris, bien que le programme détaillé reste en grande partie confidentiel. Le metteur en scène Thomas Joly a indiqué que même les artistes non francophones partagent une connexion spéciale avec la capitale française.

Conformément au protocole olympique, c’est le Président de la République qui aura l’honneur de déclarer officiellement l’ouverture des Jeux Olympiques, marquant ainsi le début de cette compétition internationale tant attendue.

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