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François Bayrou, l’infatigable de Matignon

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Le Premier ministre consacre son été à défendre un budget austère, sous la menace d’une motion de censure et avec le soutien affiché du président de la République.

Malgré la trêve estivale, François Bayrou demeure pleinement engagé dans son rôle de chef du gouvernement. Absent des traditionnelles vacances, il ne s’est accordé que quelques weekends dans sa ville de Pau, préférant se consacrer à la promotion de son plan budgétaire, présenté comme indispensable pour redresser les finances publiques. Ce programme d’économies drastiques, évalué à plus de 43 milliards d’euros, suscite de vives oppositions tant parmi les syndicats que dans les rangs parlementaires.

Le Premier ministre a opté pour une stratégie de communication directe, multipliant les interventions sur les plateformes numériques. Il a lancé une série de podcasts et de vidéos en ligne, invitant les citoyens à réagir et à poser des questions. Matignon se félicite du nombre et de la qualité des contributions reçues, perçues comme le signe d’une attention soutenue de l’opinion.

Emmanuel Macron, pour sa part, affiche un soutien sans faille envers son Premier ministre. Dans un entretien récent, le chef de l’État a salué la « lucidité » et le « courage » de François Bayrou, soulignant leur étroite collaboration dans l’élaboration de ce budget. Les tensions des premiers mois semblent apaisées, laissant place à une forme d’unité affichée au sommet de l’exécutif.

Reste que l’horizon politique demeure incertain. Une motion de censure, déposée par La France insoumise, sera discutée dès la rentrée parlementaire. Pour y faire face, le gouvernement devra rassembler une majorité fragile, tout en maintenant un dialogue exigeant avec les partenaires sociaux. La question des jours fériés, notamment, fait débat y compris au sein de la majorité.

François Bayrou l’assure, aucune mesure n’est figée. Il se dit prêt à discuter des modalités, tout en maintenant l’objectif central de réduction de la dette. Il évoque également une contribution des « plus fortunés », dont les contours restent à définir avec le Parlement. Une manière d’apaiser les tensions et d’éviter que l’effort demandé ne soit perçu comme injuste.

Les prochaines semaines s’annoncent décisives. Le Premier ministre interviendra successivement devant la CFDT et le Medef, puis devra faire face à une journée de mobilisation sociale prévue en septembre. Son habileté politique et sa capacité à convaincre seront mises à l’épreuve. L’enjeu est de taille, puisqu’il engage tant la stabilité du gouvernement que la crédibilité de la politique économique du quinquennat.

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