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Culture

FIP, radio championne de l’éclectisme musical, fête ses 50 ans

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Radio culte des explorateurs musicaux, FIP fête à partir de mardi et durant toute l’année ses 50 ans. Traînant une image élitiste, elle compte sur la radio numérique terrestre pour faire découvrir sa recette éprouvée: éclectisme musical, détente et voix suaves de ses animatrices.

Le 5 janvier 1971 à 17H naissait France Inter Paris et le début d’une grande histoire d’amour auditive avec ses fidèles.

« Ce que l’on ne mesure pas aujourd’hui, c’est qu’en 1971, FIP était une pionnière », a raconté Bérénice Ravache, directrice de la radio, lors d’une conférence de presse.

« Pionnière parce que première radio exclusivement musicale proposée aux Français », dix ans avant la libéralisation de la bande FM, aussi parce que « portée par des voix féminines là où les médias étaient portés quasi exclusivement par des hommes » et surtout « c’était une radio consacrée quasi exclusivement au bien-être », bien avant la tendance actuelle, analyse la numéro un de FIP.

A l’époque, la radio intriguait par son alchimie mêlant longues plages musicales et interventions fugaces de ses animatrices, les fameuses « Fipettes », au point d’être qualifiée d' »anti-radio ».

« Si c’est une +anti-radio+ qu’une radio qui ne parle pas, c’est effectivement une +anti-radio+. Si c’est être une +anti-radio+ que de passer en mélangeant des classiques, du moderne et de la variété, c’est aussi une anti-radio », réagissait alors Pierre Codou, co-fondateur de l’antenne avec Jean Garretto.

Eclectisme  contre élitisme

Une ligne qu’elle a toujours suivie en s’ouvrant à tous les genres musicaux doux à l’oreille. S’attachant d’indéfectibles fans sans pour autant capter une audience très grand public, sa programmation bien que variée étant perçue comme pointue voire élitiste.

Un qualificatif balayé par ses dirigeants.

« Il ne faut pas confondre élitisme et volonté de rendre l’auditeur captif, actif et intelligent », défend Didier Varrod, directeur musical des antennes de Radio France.

« FIP diffuse plus de 2.400 titres différents par semaine, c’est considérable », ajoute-t-il, « c’est un marqueur décisif qui indique à la filière musicale que la diversité musicale existe ».

Selon un baromètre de la programmation musicale réalisé par Yacast, FIP était la première radio à programmer le plus de titres différents en moyenne chaque semaine (1420) entre avril et juin 2020, là ou Skyrock en diffusait en moyenne 152 et NRJ, 163.

« On est assez rassuré sur cette question d’élitisme » au vu des audiences, déclare Hervé Riesen, directeur adjoint de FIP, elle « fait partie des dix radios les plus écoutées, toutes radios confondues à l’heure où toutes les autres radios musicales sont en baisse ».

Une pépite musicale vulnérable

Pourtant considérée comme une pépite musicale, tant par les professionnels qu’au sein de sa maison-mère Radio France, FIP a souffert de son statut de « petite » antenne confidentielle souvent vulnérable aux différentes coupes budgétaires de la maison ronde, au grand dam de ses fans.

Derniers remous en date, la fin des animations locales dans trois de ses dix antennes à Nantes, Bordeaux et Strabourg à la mi-décembre, entraînant la suppression de 14 postes, dans le cadre du plan d’économies de 60 millions d’euros du groupe public.

A la place, cinq délégués musicaux feront office de « vigies » culturelles dans ces villes et à Lyon.

La station a aussi accentué son orientation culturelle en mettant fin aux flashs d’actualités. Un parti pris assumé par sa directrice pour qui FIP est « une bulle, un espace préservé » du trop-plein d’informations.

Concurrencer le streaming musical

Son prochain enjeu ? Le passage dès 2022 à la radio numérique terrestre qui lui permettra de toucher 86% de la population d’ici 2028. Avec pour objectif de devenir une alternative de service public face aux puissantes plateformes de streaming musical qui concurrencent son éclectisme musical fait-maison.

D’ores et déjà, le numérique lui a donné un nouvel élan. Cinquième radio la plus écoutée sur le web en novembre, FIP compte, outre son antenne nationale, huit webradios musicales thématiques et se renouvelle avec des podcasts comme ses concerts électroniques en son 3D (« FIP 360 »).

Pour sa cinquantième année, elle montrera que sa cote est élevée avec force concerts, messages d’amours d’auditeurs et célébrités et programmes spéciaux sous le parrainage de Charlotte Gainsbourg et du chanteur Neil Hannon, alias The Divine Comedy.

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Culture

Décès : Alain Delon, icône du cinéma, s’est éteint à 88 ans

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Décès : Alain Delon, icône du cinéma, s'est éteint à 88 ans

Le légendaire acteur français Alain Delon, qui a marqué le cinéma de son empreinte, est décédé à l’âge de 88 ans, entouré de ses proches dans sa maison de Douchy.

Un monstre sacré du cinéma français est parti. Alain Delon, figure emblématique du grand écran, est décédé à l’âge de 88 ans. La triste nouvelle a été annoncée ce dimanche matin par ses trois enfants, Alain-Fabien, Anouchka, et Anthony, dans un communiqué commun transmis à l’AFP.

« Alain Fabien, Anouchka, Anthony, ainsi que (son chien) Loubo, ont l’immense chagrin d’annoncer le départ de leur père. Il s’est éteint sereinement dans sa maison de Douchy, entouré de ses trois enfants et des siens », ont-ils déclaré d’une même voix.

L’acteur légendaire de « Plein soleil » et « Le Samouraï », qui a captivé des générations de spectateurs, a rejoint les étoiles, un adieu poétique faisant écho à la symbolique chère à Delon. « Il s’en est allé rejoindre (la Vierge) Marie parmi ses étoiles si chères à son cœur. Sa famille vous prie de bien vouloir respecter son intimité, dans ce moment de deuil extrêmement douloureux », poursuit le communiqué. Alain Delon est décédé « très tôt au milieu de la nuit », ont précisé ses enfants.

Rarissime à l’écran depuis la fin des années 90, Alain Delon avait toutefois fait les gros titres à l’été 2023, lorsque ses enfants avaient porté plainte contre sa dame de compagnie, Hiromi Rollin, qu’ils accusaient d’abus de faiblesse. Cette affaire avait ravivé les tensions familiales, ses enfants se déchirant publiquement sur l’état de santé de la star, affaiblie par un lymphome et un AVC en 2019.

En mai 2019, Alain Delon avait fait une dernière apparition marquante sur la scène du Festival de Cannes, recevant une Palme d’or d’honneur, non sans émotion. « C’est un peu un hommage posthume, mais de mon vivant », avait déclaré l’acteur avec son style unique, lors de cette cérémonie. Delon, qui a marqué l’histoire du cinéma avec des films comme « Plein soleil » (1960), « Rocco et ses frères » (1960), « Le Guépard » (1963), et « La Piscine » (1969), s’en va en laissant derrière lui une carrière légendaire et des millions de fans en deuil.

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Culture : L’Opéra en Afrique du Sud connaît une renaissance spectaculaire

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Culture : L'Opéra en Afrique du Sud connaît une renaissance spectaculaire

Avec des figures emblématiques comme la soprano Pretty Yende, l’opéra en Afrique du Sud connaît une véritable renaissance depuis la fin de l’apartheid, s’enrichissant des traditions chorales locales.

L’Opéra du Cap, au cœur de ce renouveau, adapte ses productions pour un public plus familier des chants polyphoniques a capella que de la musique classique occidentale. Fondé par Angelo Gobbato en 1999, cinq ans après l’élection de Nelson Mandela, l’Opéra du Cap est devenu un symbole de transformation et d’inclusion.

Lors de ses débuts, toutes les têtes d’affiche étaient des artistes étrangers. Aujourd’hui, les productions sont presque exclusivement composées de chanteurs sud-africains, reflétant la diversité du pays. L’intérêt pour l’opéra s’est particulièrement accru parmi les jeunes talents noirs, attirés par la formation offerte à l’école d’opéra du Cap.

Angelo Gobbato se souvient de l’afflux soudain d’étudiants noirs après la fin de l’apartheid, un phénomène inédit dans une école jusque-là fréquentée principalement par des étudiants métis. Parmi ces nouveaux venus se trouve Pretty Yende, qui a récemment chanté au couronnement du roi Charles III, et dont le parcours illustre cette nouvelle ère pour l’opéra sud-africain.

Les chanteurs sud-africains, souvent issus de chorales locales, apportent une passion et une profondeur émotionnelle qui résonnent avec le public. L’opéra, autrefois réservé à une élite blanche, s’ouvre désormais à une audience plus large, comme en témoigne la soprano Britanny Smith, star de la récente production de Lucia di Lammermoor.

L’Opéra du Cap, ainsi que l’école d’opéra de l’Université du Cap, sont à l’avant-garde de cette évolution, dénichant des talents prometteurs dans les écoles et les townships défavorisés. Les histoires universelles mises en scène par l’opéra trouvent un écho particulier chez les Sud-Africains, abordant des thèmes de politique, de sexe, de violence et de mort, comme le souligne le baryton Conroy Scott.

Les productions sud-africaines de grands classiques de l’opéra se distinguent par leur ancrage local. La Bohème, par exemple, a été transposée dans le District Six du Cap, détruit sous l’apartheid, tandis que Porgy and Bess a été réimaginé dans un bidonville de Soweto. Ces adaptations rendent l’opéra plus accessible et pertinent pour le public sud-africain, marquant une nouvelle ère de créativité et d’inclusion dans le paysage culturel du pays.

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Culture

Paris 2024 : Anne Hidalgo souhaite pérenniser des symboles olympiques

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Paris 2024 : Anne Hidalgo souhaite pérenniser des symboles olympiques

La maire de Paris, Anne Hidalgo, envisage de conserver plusieurs installations symboliques des Jeux olympiques de 2024, notamment la vasque olympique des Tuileries et les anneaux accrochés à la Tour Eiffel.

Lundi, sur France Bleu Paris, Anne Hidalgo a exprimé son souhait de travailler à la conservation de trois éléments marquants des Jeux olympiques de Paris 2024. Parmi ces éléments, les anneaux olympiques actuellement accrochés à la Tour Eiffel, la vasque olympique installée aux Tuileries, et les statues des dix femmes françaises mises en avant dans le tableau « sororité » de la cérémonie d’ouverture.

Anne Hidalgo a souligné que ces symboles sont non seulement artistiques, mais aussi porteurs de valeurs fortes. Elle a mentionné que les statues des femmes françaises pourraient trouver leur place dans le XVIIIe arrondissement de Paris, enrichissant ainsi le patrimoine culturel de la ville.

Bien que la décision finale ne soit pas encore prise, la maire de Paris a insisté sur l’importance de ces objets comme héritage des Jeux olympiques. « Ces trois objets artistiques, symboliques, magnifiques méritent toute notre attention. Je ne peux pas dire aujourd’hui qu’ils resteront, car je ne suis pas la seule à décider », a-t-elle déclaré, ajoutant qu’ils représentent un héritage des Jeux qu’il serait souhaitable de conserver.

Pierre Rabadan, adjoint aux JO de la maire, a précisé que des défis techniques subsistent pour maintenir les anneaux olympiques à leur emplacement actuel sur la Tour Eiffel. En ce qui concerne la vasque et les statues, il est crucial de trouver des endroits appropriés pour les installer de manière permanente, tout en tenant compte des contraintes météorologiques et autres facteurs.

La vasque, allumée lors de la cérémonie d’ouverture par Marie-José Pérec et Teddy Riner, restera exposée gratuitement au Jardin des Tuileries jusqu’à la fin des Jeux le 11 août. Elle a déjà rencontré un succès populaire important, avec une capacité d’accueil de 10 000 visiteurs quotidiens et une limite de 3 000 personnes simultanément. Les réservations ont été rapidement complètes, soulignant l’engouement du public pour ce symbole.

L’objectif des organisateurs était de rendre la flamme accessible au public, en utilisant un jeu de lumière projeté sur un nuage d’eau, visible en journée et s’élevant à 60 mètres du sol la nuit. Mathieu Lehanneur, le designer de cette vasque « 100% électrique » conçue par EDF, a expliqué que son design s’inspire de l’histoire des montgolfières, une invention française de l’époque pré-révolutionnaire.

Lehanneur a également rappelé que la Tour Eiffel, initialement prévue pour être une installation temporaire, est devenue un symbole durable et emblématique de Paris. Cette perspective pourrait également s’appliquer aux symboles des Jeux olympiques, si la ville décide de les conserver.

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