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Faux meubles du XVIIIe siècle_ _le château de Versailles victime d’une escroquerie sophistiquée

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Un procès retentissant s’ouvre à Pontoise, mettant en lumière une fraude à plusieurs millions d’euros impliquant des experts en art renommés.

Le tribunal correctionnel de Pontoise examine depuis mardi une affaire hors norme. Six individus, dont un spécialiste reconnu du mobilier royal et un artisan primé, sont accusés d’avoir orchestré un vaste trafic de copies de meubles anciens. Ces pièces, présentées comme des originaux du XVIIIe siècle, ont été vendues à des prix exorbitants à des institutions prestigieuses comme le château de Versailles ou à des collectionneurs fortunés.

L’enquête révèle une machination minutieuse. Entre 2008 et 2015, des reproductions parfaites de chaises et fauteuils attribués à des maîtres ébénistes de l’époque ont circulé sur le marché de l’art. Parmi les pièces contrefaites figuraient des sièges censés provenir des appartements de Marie-Antoinette ou de Madame du Barry. Le préjudice global est estimé à 4,5 millions d’euros.

L’affaire a éclaté presque par hasard. Un couple portugais vivant dans le Val-d’Oise, dont les revenus déclarés ne correspondaient pas à leur train de vie, a attiré l’attention des services financiers. Les investigations ont mis au jour un système complexe de blanchiment d’argent, lié aux ventes frauduleuses. L’homme, présenté comme un intermédiaire, gérait des transactions occultes pour le compte d’un sculpteur parisien, Bruno Desnoues, lui-même impliqué dans la fabrication des faux.

À l’audience, les accusés ont adopté des stratégies de défense contrastées. Le régisseur portugais a invoqué son ignorance des lois fiscales, tandis que Desnoues a minimisé son rôle, affirmant ne s’intéresser qu’à son art. Pourtant, des sommes importantes en liquide ont été retrouvées à son domicile.

Ce procès met en lumière les dérives d’un milieu où l’appât du gain peut corrompre même les experts les plus respectés. Les verdicts, attendus dans les prochains jours, pourraient envoyer un signal fort contre les fraudes dans le domaine patrimonial.

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