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Facebook déterminé à apaiser la présidentielle américaine

Les termes militaires sont désormais proscrits dans certains contextes liés au déroulement du scrutin, et le réseau entend bien empêcher les candidats de s’arroger la victoire avant les résultats officiels, d’après un communiqué publié mercredi

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Facebook a encore durci ses règles pour encadrer la liberté d’expression sur ses plateformes à l’approche d’une élection américaine sous tension: les publicités sur des sujets de société ou de politique seront interdites aux Etats-Unis à la fermeture des bureaux de vote le 3 novembre.

Les termes militaires sont désormais proscrits dans certains contextes liés au déroulement du scrutin, et le réseau entend bien empêcher les candidats de s’arroger la victoire avant les résultats officiels, d’après un communiqué publié mercredi.

Début septembre, le géant des réseaux sociaux, souvent critiqué pour ses règles jugées laxistes vis-à-vis des contenus politiques, avait déjà fait savoir qu’aucune nouvelle publicité politique ne pourrait être diffusée pendant la semaine précédant l’élection.

Il a ajouté mercredi qu’il n’y aurait plus aucune publicité en rapport avec les sujets électoraux sur ses plateformes dès que les bureaux seront fermés, le mardi 3 novembre, pour réduire les risques « de confusion ou d’abus », le temps qu’il faudra.

« Nous allons aussi retirer les appels à venir observer les élections dans les bureaux de vote quand ces appels sont formulés avec des termes militaires ou quand ils suggèrent l’idée d’intimider ou de contrôler les agents électoraux ou les électeurs », déclare le réseau social.

« Armée de Trump »

Cette nouvelle règle semble taillée sur mesure contre les appels en septembre de la campagne de Donald Trump à « s’engager maintenant », avec une vidéo de son fils Donald Trump Junior demandant à « tous les hommes et femmes en bonne santé » de rejoindre « l’armée de de Trump pour la sécurité des élections ».

La mesure ne s’applique pas de façon rétroactive, mais si l’annonce était republiée, Facebook la retirerait, a confirmé Monika Bickert, une vice-présidente du groupe en charge des règlements sur les contenus, lors d’une conférence de presse.

Facebook ajoute régulièrement depuis des mois des cordes à son arc pour ne pas répéter le traumatisme de 2016, quand la plateforme avait été utilisée pour des campagnes massives de manipulation des électeurs, lors des scrutins présidentiel aux Etats-Unis et sur le Brexit au Royaume-Uni. Ces opérations avaient principalement été orchestrées depuis la Russie.

Cette fois-ci, les utilisateurs ont accès à un centre d’information sur les élections, pour vérifier qu’ils sont inscrits ou se renseigner sur les modalités du vote dans leur Etat.

Le groupe californien a plus de 35.000 personnes qui s’occupent de la sûreté du réseau et de la modération.

Leurs efforts, avec l’aide des outils de détection automatiques (à base d’intelligence artificielle), ont permis de retirer plus de 120.000 contenus qui enfreignaient les règles de Facebook et Instagram sur les ingérences électorales.

Ils disposent même désormais d’un système qui signale les contenus sur le point de devenir viraux, quel que soit le sujet, pour vérifier rapidement s’ils sont problématiques par rapport aux élections.

Dispositifs d’urgence

Côté désinformation, des avertissements et liens ont été ajoutés, aux Etats-Unis, à plus de 150 millions d’articles, photos et vidéos réfutés ou vérifiés par des journalistes indépendants.

La société s’estime donc « mieux préparée que jamais ». « Nous pensons que nous avons fait plus que toute autre entreprise pendant les quatre dernières années pour aider à garantir l’intégrité de l’élection », a souligné Guy Rosen, un des vice-présidents du groupe, en charge de l’intégrité.

Mais Facebook, comme Twitter et YouTube (Google), craint que les résultats ne mettent longtemps à être connus, à cause du recours plus important que d’ordinaire au vote par correspondance en période de pandémie, et qu’ils ne soient très disputés dans l’intervalle. Au risque de violences dans la rue.

« Si un candidat ou un parti annonce sa victoire de façon prématurée avant qu’un résultat ne soit donné par les organes de presse majeurs, nous ajouterons des notifications indiquant que le décompte des votes est toujours en cours et que le vainqueur n’a pas encore été déterminé », a rappelé M. Rosen.

Dans une interview sur Fox News, en juillet, le locataire de la Maison Blanche avait refusé de dire s’il accepterait les résultats sortis des urnes.

Si jamais la situation dérapait et tournait au chaos, Facebook a prévu des dispositifs d’urgence, notamment en cas de violences.

Nick Clegg, le responsable des affaires publiques, a ainsi indiqué récemment que la plateforme pourrait « réduire la circulation des contenus » en cas de troubles.

Julie JAMMOT

Europe

Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

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Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

Les forces de l’ordre norvégiennes ont procédé à l’arrestation de Marius Borg Høiby, 27 ans, suspecté d’agression sexuelle. Les détails de l’affaire commencent à émerger.

Lundi soir, les autorités norvégiennes ont mis sous les verrous Marius Borg Høiby, fils de la princesse héritière Mette-Marit, dans le cadre d’une enquête pour viol. Le jeune homme de 27 ans est accusé d’avoir eu un rapport sexuel avec une personne incapable de donner son consentement, selon les déclarations de la police. Cet incident est décrit comme un acte sexuel sans pénétration, où la victime était dans un état d’inconscience ou de faiblesse l’empêchant de s’opposer.

Les investigations ont rapidement progressé. Une perquisition a été menée au domicile de Høiby, où des éléments matériels ont été saisis. Cette arrestation fait suite à une précédente interpellation en août, lors d’une altercation nocturne à Oslo, où Høiby était accusé de violences domestiques. À cette occasion, un couteau avait été découvert planté dans un mur de la chambre de la femme impliquée, avec laquelle il entretenait une relation.

La situation s’est encore compliquée en septembre, lorsque Høiby a été arrêté pour avoir enfreint une ordonnance de protection. La police a révélé qu’au moment de son arrestation lundi, il se trouvait en compagnie de la même femme qui avait été impliquée dans l’incident d’août. Les charges contre lui se sont élargies pour inclure des accusations de violences domestiques.

Marius Borg Høiby, né d’une relation antérieure de Mette-Marit avant son mariage avec le prince héritier Haakon, n’a pas de rôle officiel au sein de la famille royale, contrairement à ses demi-frères et sœurs, la princesse Ingrid Alexandra et le prince Sverre Magnus. La police n’a pas encore décidé si Høiby serait placé en détention provisoire, laissant l’avenir judiciaire du jeune homme en suspens.

Cet événement soulève des questions sur les dynamiques familiales au sein de la royauté norvégienne et sur la manière dont la justice traite les affaires impliquant des personnalités publiques. La Norvège, connue pour son système judiciaire transparent et équitable, devra naviguer avec soin dans cette affaire délicate, assurant à la fois la protection des droits de la victime et le respect des procédures légales.

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Europe

Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l’arme nucléaire

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Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l'arme nucléaire

Face à la montée des tensions avec l’Occident, Vladimir Poutine a modifié la doctrine nucléaire russe, permettant un recours plus large à l’arsenal atomique en cas de menaces jugées sérieuses.

L’annonce de la signature par le président russe Vladimir Poutine d’un décret élargissant les conditions d’emploi des armes nucléaires marque une nouvelle étape dans l’escalade des tensions internationales. Ce décret intervient après que les États-Unis ont permis à l’Ukraine d’utiliser des missiles à longue portée contre la Russie, signalant une évolution stratégique dans le conflit.

Le document, signé le 19 novembre, modifie substantiellement la politique nucléaire russe. Désormais, toute attaque contre la Russie par un État non nucléaire, mais soutenu par une puissance nucléaire, sera considérée comme une agression conjointe. Cette révision reflète une adaptation de la Russie à ce qu’elle perçoit comme des menaces croissantes à sa sécurité, selon les dires du Kremlin. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a justifié cette mesure en expliquant qu’il était impératif de réajuster les fondements de la doctrine nucléaire face aux défis actuels.

Cette décision intervient à un moment où les relations entre la Russie et l’Occident sont particulièrement tendues. Fin septembre, Poutine avait déjà fait état de sa volonté d’utiliser l’arme nucléaire en réponse à une attaque aérienne massive contre le territoire russe, une menace qui a été réitérée par la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, indiquant que la réponse de la Russie serait proportionnée et décisive.

La Russie accuse également l’Ukraine d’avoir utilisé des missiles de longue portée fournis par les États-Unis pour frapper la région de Briansk. Selon les informations relayées par le ministère russe de la Défense, six missiles ATACM ont été lancés, dont cinq ont été interceptés par la défense antiaérienne russe. Les débris auraient causé des dommages mineurs à un site militaire, attisant encore la tension dans la région.

Cette escalade dans la rhétorique et les actions nucléaires soulève des inquiétudes quant à une possible intensification du conflit, déjà marqué par des échanges de prisonniers et des accusations réciproques d’agressions. La signature de ce décret par Poutine pourrait être interprétée comme une tentative de dissuasion, mais aussi comme une manifestation de l’intention de la Russie de protéger ses intérêts par tous les moyens, y compris les plus extrêmes.

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Économie

Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

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Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

Le sommet du G20 à Rio de Janeiro se tient sous haute tension, avec des enjeux climatiques et géopolitiques majeurs, et l’influence croissante de Donald Trump.

Le sommet du G20, qui réunit les dirigeants des économies les plus influentes du monde, a débuté à Rio de Janeiro dans un contexte marqué par des défis climatiques pressants et des tensions géopolitiques exacerbées. Les discussions, qui se déroulent dans un cadre de plus en plus instable, sont dominées par la nécessité de trouver des accords sur le financement climatique et la gestion des conflits internationaux, tout en anticipant le retour de Donald Trump à la présidence américaine.

Les dirigeants du G20, représentant une part significative du PIB mondial et des émissions de gaz à effet de serre, sont confrontés à l’urgence d’agir pour le climat. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à des compromis pour garantir un résultat positif à la prochaine conférence sur le climat, la COP29. Cependant, les divergences sur les questions climatiques et les conflits en cours, notamment en Ukraine et au Proche-Orient, rendent les négociations particulièrement ardues. La Russie, absente du sommet, continue d’influencer les discussions par son conflit avec l’Ukraine, tandis que la situation à Gaza et au Liban ajoute une complexité supplémentaire.

Le président argentin Javier Milei, connu pour ses positions ultralibérales et climatosceptiques, introduit une incertitude supplémentaire. Buenos Aires a exprimé des réserves quant à l’adhésion à un communiqué commun, ce qui pourrait entraver les efforts de consensus. De son côté, le président brésilien Lula da Silva, hôte du sommet, souhaite recentrer les débats sur les enjeux sociaux et la lutte contre la pauvreté, avec le lancement d’une Alliance globale contre la faim et la pauvreté, et la proposition d’une taxation des plus riches, déjà discutée entre les ministres des Finances du G20.

L’ombre de Donald Trump, qui devrait revenir à la Maison Blanche en janvier, plane sur le sommet. Joe Biden, en visite en Amazonie, a envoyé un message fort sur la nécessité de protéger l’environnement, soulignant le risque d’un affaiblissement des ambitions climatiques mondiales sous une nouvelle administration républicaine. Cette perspective alimente les craintes d’une fragmentation internationale accrue et d’un retour en arrière sur les engagements climatiques.

Les discussions bilatérales de Xi Jinping avec d’autres dirigeants illustrent également l’importance croissante des pays émergents et des visions alternatives dans un ordre mondial en pleine mutation. Selon Oliver Stuenkel, professeur en relations internationales, le monde entre dans une phase d’imprévisibilité accrue, où les pays du Sud et la Chine auront plus d’espace pour articuler leurs propres stratégies.

Le G20 de Rio de Janeiro se tient à un moment critique où les leaders doivent naviguer entre les impératifs climatiques, les conflits internationaux et les changements politiques majeurs, tout en cherchant à maintenir un semblant d’unité et d’action collective.

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