Sports
Eurobasket-2022: la France et sa défense écoeurent la Pologne
Une démonstration totale: les basketteurs français, intraitables en défense, n’ont laissé que des miettes à la Pologne (95-54) vendredi à Berlin et ne sont plus qu’à un pas de la médaille d’or à l’Eurobasket-2022.
« Je suis content forcément, mais on n’est pas venus pour faire deuxièmes, affiche le capitaine Evan Fournier. On se le dit depuis un moment maintenant. »
Neuf ans après leur premier et seul titre international, en 2013, voilà les hommes de Vincent Collet à une marche d’un deuxième sacre dimanche (20h30). Mais sans doute la plus haute à la mesure de leur parcours.
Il leur faudra enjamber l’Allemagne ou l’Espagne qui se disputent l’autre place en finale dans la soirée (20h30). Le résultat de cette demie offrira donc soit un choc face à une Nationalmannschaft transcendée dans sa capitale et supérieure aux Bleus en phase de groupes (76-63), soit un classique du basket européen contre la rivale Roja, si souvent assassine des rêves tricolores.
« On a encore un match pour marquer l’histoire », bouillonne Rudy Gobert (6 points, 6 rebonds) après ce succès, le plus large de l’histoire dans une demi-finale de l’Euro.
Après deux prolongations arrachées grâce à deux miracles en 8e de finale face à la Turquie et en quart de finale face à l’Italie, cette fois, les vice-champions olympiques n’ont jamais tremblé, emmenés par leur intérieur Guerschon Yabusele, auteur de son record de points en sélection (22).
« C’est bien de faire un match complet de A à Z, d’être sûrs de nos forces, d’avoir beaucoup de caractère », savoure Evan « Fourmiz » Fournier (10 points). « J’ai retrouvé mon équipe, celle en qui j’ai 100% confiance. »
La Pologne, maladroite (32% de réussite au total) et muselée, était déjà reléguée à 16 points à la mi-temps (34-18).
Les cadres au repos
Aucune équipe n’avait concédé aussi peu en une première moitié de demi-finale de l’Euro depuis la Tchécoslovaquie en 1946 (12 points face à la Hongrie).
« On leur a mis beaucoup de pression, on leur a sauté à la gorge en étant très agressifs. On ne voulait pas leur laisser de confiance et les écraser », a encore commenté Evan Fournier.
L’écart vite creusé, les cadres ont même pu se reposer puisqu’un seul joueur a passé plus de 20 minutes sur le parquet.
Les faiblesses, en particulier les pertes de balles (7 dans la première reprise), restent là mais « il faut vivre avec », s’était résigné le sélectionneur Vincent Collet. « On n’a pas toutes les qualités mais en tout cas, on ne lâche pas », positivait-il. Ses joueurs ont des défauts mais une défense.
Une aide du destin aussi. Ils attendaient en quart la Serbie de Nikola Jokic, ils ont eu l’Italie. Ils attendaient en demie la Slovénie de Luka Doncic, ils ont eu la Pologne. Et les vice-champions olympiques n’ont pas laissé passer cette « belle opportunité », dixit Vincent Collet, de filer en finale.
Troisième finale européenne
C’est ainsi, on ne choisit pas son adversaire, et surtout pas l’équipe de France. Quand les Bleus auraient pu jeter leurs deux derniers matches de groupes pour s’éviter un parcours périlleux sur le papier, ils ne l’ont pas fait.
Le sort les a récompensés. « On ne joue pas une équipe injouable », récapitulait avec pudeur Vincent Collet.
Certes, les invités inopinés Polonais ont fait tomber le phénomène slovène Luka Doncic, tenant du titre, mais cet exploit signait leur première irruption dans le dernier carré depuis 51 ans. Quand les basketteurs français ne l’ont manqué qu’une fois en cinq éditions depuis 2011.
Cette troisième finale de Championnat d’Europe en onze ans (sur quatre au total) dit quelque chose du réservoir actuel du basket français, toujours au sommet sans être au complet. Synonyme de septième médaille en treize ans de mandat de Vincent Collet, cette finale dit beaucoup également du bilan du Normand.
Ni la routine ni le parcours peu prestigieux ne doivent minimiser le moment. Et s’il faut souligner les circonstances, ne pas oublier les contraires: les deux joueurs majeurs et créateurs restés au repos, Nicolas Batum et Nando De Colo
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Sports
Ligue des Champions : Le LOSC renverse le Real Madrid dans un exploit légendaire
Dans une soirée inoubliable, le LOSC a réalisé l’impensable en battant le Real Madrid 1-0 au stade Pierre-Mauroy. Ce succès historique permet aux Lillois de marquer leur nom dans l’histoire de la Ligue des champions, en tenant tête à une équipe madrilène invaincue depuis neuf mois.
Le football réserve parfois des surprises, mais celle-ci restera gravée dans les mémoires des supporters du LOSC. Mercredi soir, devant un stade Pierre-Mauroy bouillant et à guichets fermés, les hommes de Bruno Genesio ont signé un exploit monumental, une victoire 1-0 face au Real Madrid, l’un des clubs les plus titrés de l’histoire de la Ligue des champions. Les Lillois, portés par une performance collective irréprochable, ont su résister aux assauts d’un Real Madrid pourtant redoutable, pour inscrire ce qui est sans doute l’une des plus grandes pages de leur histoire.
Dès le coup d’envoi, les Dogues ont affiché leurs intentions. Bien en place, ils ont pressé haut et gêné la relance madrilène, coupant court à toute tentative de domination des Merengues. Jonathan David, intenable, fut l’une des premières menaces en sollicitant deux fois Lunin dans la première demi-heure. Son opportunisme allait payer juste avant la pause, lorsqu’un pénalty est sifflé après une main d’Eduardo Camavinga dans la surface. Le Canadien ne tremble pas et envoie le ballon au fond des filets, permettant aux siens de rentrer aux vestiaires avec un avantage aussi mince que précieux.
En seconde période, le Real Madrid a tenté de renverser la vapeur. Le contrôle du ballon leur a progressivement appartenu, mais sans réel danger pour une équipe lilloise disciplinée et parfaitement organisée. Les entrées en jeu de Kylian Mbappé et Luka Modric n’ont pas suffi à bousculer la défense nordiste, qui a fait preuve d’une solidarité exemplaire. Chaque joueur s’est illustré dans les duels, à l’image de Tiago Santos, impérial avec 7 duels gagnés sur 11, et Edon Zhegrova, tout aussi brillant dans ses tâches défensives que créatives.
Le Real a tenté de forcer la décision, notamment avec les accélérations de Vinicius et quelques coups d’éclat de Jude Bellingham, mais rien ne semblait pouvoir ébranler la muraille lilloise. Le gardien Lucas Chevalier, héroïque tout au long de la rencontre, a su préserver son but, réalisant des arrêts décisifs dans les dernières minutes. Un coup de tête à bout portant de Güler semblait être l’égalisation tant attendue par les Merengues, mais Chevalier a répondu présent une fois de plus, signant ainsi son cinquième arrêt de la soirée.
Les dernières secondes de jeu furent éprouvantes, avec une tête de Benjamin André dans le temps additionnel qui a libéré tout un stade. Le coup de sifflet final de l’arbitre a déclenché une explosion de joie dans les tribunes, les supporters lillois savourant cet exploit inespéré. Les larmes aux yeux, certains d’entre eux ont sans doute vécu le plus grand match de leur vie.
Pour Lille, cette victoire marque un tournant. Non seulement elle leur permet de croire en leurs chances de qualification, mais elle symbolise aussi la capacité du club à rivaliser avec les géants européens. Le Real Madrid, invaincu depuis neuf mois toutes compétitions confondues, a trouvé son maître, le temps d’une soirée magique dans le Nord de la France.
Sports
Équipe de France : Antoine Griezmann annonce sa retraite internationale
Antoine Griezmann a créé la surprise en annonçant sa retraite internationale à travers une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux. L’attaquant de l’Atlético de Madrid, figure incontournable de l’équipe de France, met ainsi un terme à sa carrière en bleu, juste avant la prochaine trêve internationale.
Antoine Griezmann, qui a marqué l’histoire du football français avec ses performances décisives lors de la Coupe du monde 2018, a fait ses adieux en publiant un message empreint d’émotion. « C’est avec le cœur plein de souvenirs que je clos ce chapitre de ma vie. Merci pour cette magnifique aventure tricolore et à bientôt », a-t-il écrit sur son compte X, accompagnant son texte d’une vidéo retraçant certains moments clés de sa carrière sous le maillot bleu.
Cette annonce intervient à quelques jours seulement de la publication par Didier Deschamps de la liste des joueurs sélectionnés pour les rencontres d’octobre. Griezmann, devenu un pilier de l’équipe nationale depuis ses débuts en 2014, avait participé à toutes les grandes compétitions sous les couleurs de la France, contribuant notamment au sacre de 2018 en Russie et à la finale de l’Euro 2016. Ses 122 sélections et 43 buts avec les Bleus font de lui l’un des joueurs les plus emblématiques de sa génération.
La décision de Griezmann de se retirer à l’âge de 33 ans marque la fin d’une ère pour l’équipe de France. Alors que certains voyaient en lui un leader capable de mener les Bleus vers de nouveaux succès, il choisit de passer le flambeau à une nouvelle génération de joueurs. Ce départ laisse un vide au sein de l’attaque tricolore, mais aussi dans le cœur des supporters, qui lui resteront reconnaissants pour ses années de service et ses exploits sur le terrain.
C’est avec le cœur plein de souvenirs que je clos ce chapitre de ma vie. Merci pour cette magnifique aventure tricolore et à bientôt. 🇫🇷 pic.twitter.com/qpw8dvdtFt
— Antoine Griezmann (@AntoGriezmann) September 30, 2024
Culture
Les descendants de Gustave Eiffel s’opposent au maintien des anneaux olympiques sur la tour Eiffel
Alors que la maire de Paris souhaite conserver les anneaux olympiques sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, les héritiers de Gustave Eiffel réaffirment leur désaccord. Ils proposent un transfert symbolique des anneaux à Los Angeles d’ici fin 2024.
L’installation des anneaux olympiques sur la tour Eiffel, symbole incontournable de Paris, suscite un vif débat entre la municipalité et les descendants de son créateur, Gustave Eiffel. L’Association des descendants de Gustave Eiffel (Adge) s’est à nouveau exprimée, dimanche, en réaffirmant sa ferme opposition à la volonté de la maire Anne Hidalgo de maintenir cette installation jusqu’en 2028, au-delà de l’échéance olympique parisienne de 2024.
Dans un communiqué, les descendants expriment leur satisfaction quant à la présence temporaire des anneaux durant les Jeux, mais insistent sur la nécessité de les retirer dès la fin de l’année olympique. En cause, une « altération substantielle » de l’esthétique et du symbole de la tour Eiffel, qu’ils jugent incompatible avec l’œuvre originelle de leur ancêtre. Selon eux, les anneaux, de par leur taille imposante et leurs couleurs vives, perturbent l’harmonie visuelle de ce monument iconique, modifiant ses formes épurées et symbolisant une rupture avec son histoire.
Cette prise de position s’inscrit dans un contexte de tensions avec la mairie, qui défend de son côté une démarche visant à prolonger l’esprit olympique à travers cette installation. Anne Hidalgo avait réitéré son souhait de voir les anneaux perdurer sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, insistant sur leur potentiel à renforcer le lien entre ces deux événements planétaires. Toutefois, ce projet a provoqué un tollé parmi les défenseurs du patrimoine parisien et les opposants politiques, arguant que la tour, patrimoine universel, ne doit pas devenir le support de symboles événementiels temporaires au-delà de son rôle dans les Jeux de Paris.
Les descendants d’Eiffel vont plus loin en suggérant une alternative à la prolongation des anneaux. Ils proposent que, tout comme la flamme olympique sera transmise à Los Angeles à la fin des Jeux de 2024, la Ville de Paris pourrait symboliquement transférer les anneaux à la cité californienne. Ce geste marquerait, selon eux, la clôture de l’année olympique et préserverait l’intégrité visuelle de la tour Eiffel tout en respectant la continuité symbolique des Jeux.
Soucieux de protéger l’héritage de Gustave Eiffel, les membres de l’Adge rappellent avoir consulté un cabinet juridique afin de défendre leur position. Pour eux, l’accrochage des anneaux ne relève pas seulement d’une question esthétique, mais touche également au symbole que représente la tour, monument synonyme de neutralité et de paix, dénué de toute association directe avec les Jeux olympiques au fil de son histoire.
Ce débat soulève des questions plus larges quant à l’utilisation des monuments historiques dans le cadre d’événements mondiaux. Si certains y voient une opportunité de rayonnement international, d’autres, comme les héritiers d’Eiffel, insistent sur la nécessité de préserver l’intégrité des œuvres architecturales majeures. Le dialogue entre la mairie de Paris et les représentants de Gustave Eiffel reste ouvert, dans l’espoir de trouver un compromis respectant à la fois l’esprit des Jeux et celui de la tour Eiffel, emblème éternel de la capitale française.
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