Sports
Euro: que la fête commence mais prudence !
« Une folle envie d’être finalement heureux »… Avec des supporters de retour dans les stades, l’Euro de football démarre vendredi à Rome par un alléchant match d’ouverture Turquie-Italie (21h00), coup d’envoi d’un tournoi qui s’annonce festif malgré la pandémie de Covid-19.
Le ballon ne roule pas encore, que le coronavirus a déjà touché des sélections participantes, dont l’Espagne et la Suède. C’est aussi lui qui a entraîné le report d’un an la compétition paneuropéenne, initialement prévue en 2020.
Si la menace sanitaire planera jusqu’à la finale le 11 juillet, au stade Wembley de Londres, l’UEFA a annoncé un été de liesse dans les tribunes, dans les onze pays hôtes.
« C’est parti! », ont titré à l’unisson le Times et le Guardian vendredi en Grande-Bretagne, alors que le quotidien espagnol Sport s’enthousiasme pour « L’Euro des stars ».
« Bas les masques », titre en Italie le Corriere dello sport. « Ce n’est pas une invitation à transgresser, mais à montrer le visage le plus authentique et nouveau du pays, ainsi que celui de l’équipe nationale qui le représente », précise le journal romain.
Le Corriere della Sera titre aussi sur « un pays qui a une folle envie d’être finalement heureux ». « Ce ne sera pas un tournoi comme les autres, il aura plus de problèmes à résoudre. Mais sous d’autres aspects il sera encore plus beau », peut-on lire.
« Aventure »
Au Stadio olimpico de Rome, 15.000 à 16.000 spectateurs sont attendus pour la rencontre inaugurale, soit environ 25% de la jauge de la vénérable enceinte, qui n’a pas été autant garnie depuis plus d’un an.
Dans la capitale italienne, deux écrans géants ont pris place sur la Piazza del Popolo, ainsi que d’autres installations destinées aux fans, chouchoutés après une année passée devant leur télévision.
Sur le terrain, la Nazionale espère répondre aux attentes grandissantes autour d’elle. Certains voient un potentiel vainqueur chez les équipiers de Marco Verratti, qui devrait être trop juste pour ce premier match après s’être blessé au genou début mai.
« Cela fait un an qu’on attend de commencer cette aventure, on doit se battre pour ramener l’Italie où elle mérite d’être », a lancé le défenseur Leonardo Bonucci.
Pour leur première compétition internationale en cinq ans – ils ont raté le Mondial-2018 -, les Italiens restent sur une série de 27 matches sans défaite, mais sans avoir affronté de vrais cadors.
Alors que l’Europe aura les yeux rivés sur Rome, l’occasion est belle pour l’Italie de montrer qu’elle est de retour, face à la Turquie du buteur lillois Burak Yilmaz, à la réputation de poil à gratter.
Le coup d’envoi sera précédé par une cérémonie d’ouverture, simplifiée en raison du contexte sanitaire, animée par le ténor Andrea Bocelli, et une performance virtuelle de Martin Garrix, Bono et The Edge.
Tensions entre Moscou et Kiev
Les légendes italiennes du « calcio » Alessandro Nesta et Francesco Totti seront également là, pour transmettre le ballon de l’Euro, baptisé « Uniforia », la contraction des mots « unité » et « euphorie », un joli résumé de ce que le tournoi promet.
Pourtant, à l’opposé de ces bonnes intentions, les jours précédant le coup d’envoi ont été rythmés par l’annonce de tests positifs au coronavirus, et une polémique opposant la Russie à l’Ukraine.
Après les protestations de Moscou, l’UEFA a imposé jeudi la modification du maillot ukrainien, en raison d’un slogan (« Gloire aux héros ») présent à l’intérieur du col, et jugé politique par l’instance.
Kiev a répondu en assurant qu’elle « négociait » avec l’UEFA pour garder inchangé le maillot.
L’Ukraine entre en lice dimanche face aux Pays-Bas à Amsterdam, un jour après la Russie, opposée à la Belgique à Saint-Pétersbourg.
Pour la France, il faudra attendre mardi prochain, et le choc face à l’Allemagne, à Munich, pour voir Kylian Mbappé et consorts lancer leur mission conquête, cinq ans après le crève-coeur de la finale perdue à domicile face au Portugal (1-0 a.p.).
D’ici là, l’état de santé des attaquants Antoine Griezmann (contusion au mollet gauche) et Karim Benzema (béquille), qui ont raté l’entraînement jeudi, fera causer au sein des supporters français, dans les bars, les restaurants, ou sur le trajet les menant en Bavière – comme un air de retour à la normale.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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