Sports
Euro: Belgique-Italie à l’abordage des quarts, Espagne et Suisse décomplexées
A l’abordage! Italiens et Belges opposent leurs équipages dans le sommet des quarts de l’Euro, vendredi (21h00) à Munich, pour s’offrir une expédition vers Wembley, contre l’outsider suisse ou le revenant espagnol, aux prises à Saint-Pétersbourg (18h00) malgré les bourrasques causées par le variant Delta.
Avant de mettre le cap vers Londres, hôte des demi-finales, gare aux remous de l’Allianz Riviera.
A bâbord, la fougue et la jeunesse de l’Italie. A tribord, une Belgique en quête d’un trésor inestimable, son premier sacre en grande compétition après le quart de l’Euro-2016 et la demie du Mondial-2018.
« On n’a pas été loin sur la dernière Coupe du monde, on a une super belle génération, mais pour le moment on n’a encore rien fait ! Il y a cette envie de faire mieux. On a les joueurs, le groupe et l’expérience pour y parvenir », a tempéré le milieu de terrain des Diables rouges, Axel Witsel.
Le joueur de Dortmund fait le choix de naviguer prudemment, et pour cause: dans le paquebot belge, les deux commandants de bord sont sur le carreau, touchés par le long périple de l’Euro.
Le meneur de jeu Kevin de Bruyne (ligament d’une cheville) et le capitaine Eden Hazard (cuisse) ont terminé blessés le huitième de finale contre le tenant du titre portugais, remporté 1-0 au forceps.
« Adrénaline »
Absents de l’ultime entraînement, jeudi matin en Belgique, les deux joueurs seront-ils sur la pelouse pour les premiers coups de canon ? Une belle partie de poker menteur a été engagée par le sélectionneur Roberto Martinez, qui veut attendre « la dernière minute » pour se décider.
En face, l’armateur en chef de la « Nazionale », Roberto Mancini, préfère prendre le dossier avec légèreté. « J’espère qu’ils récupèreront tout le monde, même si on sait qu’ils nous mettraient davantage en difficulté », a-t-il admis jeudi soir.
Le technicien compte moins sur les absences de l’adversaire que sur les performances de sa joyeuse brigade de moussaillons: le gardien Gianluigi Donnarumma, l’ailier Federico Chiesa, les milieux Nicolo Barella et Manuel Locatelli ont tenu la barre en ce début d’Euro, jusqu’à ce huitième de finale stressant face à l’Autriche, remporté après prolongation (2-1).
Pour guider ces jeunes matelots vers la reconquête, après la non-qualification au dernier Mondial, le défenseur Giorgio Chiellini (36 ans) fait figure de vieux pirate.
« Avant un match comme celui-ci, mon rôle est davantage celui d’un pompier, pour dédramatiser ce qu’il pourrait y avoir de tension. Il n’y a pas besoin d’allumer davantage, l’adrénaline arrivera toute seule », a-t-il posément développé, satisfait d’être remis d’une blessure à une cuisse contractée pendant la phase de groupes.
Bis repetita pour la Suisse ?
Les statistiques sont à l’avantage des marins italiens, jamais battus par les corsaires de Belgique en grand tournoi, et toujours invaincus depuis 31 matches. La boussole est réglée !
Vers 18h00, celle-ci indiquera le nord-est: les navires suisses et espagnols font escale à Saint-Pétersbourg, pour un duel euphorique sur le terrain, et plus inquiétant en dehors.
L’Espagne a peaufiné son artillerie avec dix buts sur ses deux derniers matches et la mise en déroute de la frégate croate (5-3 a.p.), tandis que la Suisse vient de couler le sous-marin français champion du monde en titre aux tirs au but (3-3 a.p., 5-4 t.a.b.).
Mais derrière ces allures de festival offensif, le gros temps n’est jamais très loin, sur les rives de la Néva.
La Russie a battu jeudi pour le troisième jour consécutif son record de contaminations au Covid-19 du fait du variant Delta, et plusieurs centaines de cas ont été détectés chez des supporters, et même des joueurs, passés par la Gazprom Arena, qui a accueilli entre 18.000 et 26.000 spectateurs par match lors de la phase de groupes.
Cela a conduit l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à tirer la sonnette d’alarme, d’autant que l’ultime étape du périple européen, en demies et en finale, se joue à Londres, autre ville touchée par un rebond épidémique dû à ce variant plus contagieux.
Contre vents et marées, l’UEFA a maintenu son cap. La Suisse comme l’Espagne espèrent en faire de même. Avec à l’horizon, Wembley, l’eldorado…
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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