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Equateur: une rivière vire au noir en raison d’une fuite de pétrole

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Des images choquantes montrent les eaux de la rivière Esmeraldas transformées en un épais liquide noir, suite à une fuite de pétrole majeure.

Une fuite de pétrole survenue jeudi dernier a plongé la région d’Esmeraldas, dans le nord-ouest de l’Équateur, dans une crise environnementale sans précédent. La rupture d’un oléoduc, causée par un glissement de terrain, a entraîné un déversement massif d’hydrocarbures dans la rivière Esmeraldas. Les images aériennes révèlent des portions entières du cours d’eau recouvertes d’une couche épaisse et sombre, tandis que des traces de pétrole s’étendent sur plusieurs kilomètres.

Les habitants de la localité de Cube, située dans le canton de Quinindé, ont été les premiers témoins de cette catastrophe. Certains ont tenté de limiter les dégâts en construisant des barrages et des canaux pour contenir la propagation des hydrocarbures. Fernando Gandara, un agriculteur local, a décrit une scène apocalyptique : « La boue mélangée au pétrole a envahi les berges et s’est répandue sur des kilomètres, affectant tout sur son passage. »

Face à l’ampleur de la contamination, les autorités ont rapidement réagi. Le Comité des opérations d’urgence d’Esmeraldas a déclaré l’état d’urgence environnementale vendredi, soulignant l’urgence de la situation. Le maire de la ville, Vilko Villacis, a qualifié les dégâts de « sans précédent » et a ordonné la suspension du pompage d’eau potable pour éviter tout risque sanitaire. Les habitants ont été invités à réduire leur consommation d’eau jusqu’à nouvel ordre.

La compagnie pétrolière publique Petroecuador a activé un plan d’urgence pour colmater la fuite et limiter les impacts écologiques. Cependant, le volume exact de pétrole déversé n’a pas encore été évalué. L’oléoduc endommagé fait partie du réseau transéquatorien (SOTE), un axe crucial pour le transport du pétrole en Équateur, capable de transporter jusqu’à 360 000 barils par jour sur 500 kilomètres.

L’Équateur, qui produit environ 475 000 barils de pétrole par jour et en exporte près de 72 %, dépend fortement de cette ressource pour son économie. Cet incident rappelle les risques environnementaux liés à l’exploitation pétrolière et soulève des questions sur la gestion des infrastructures dans des zones sensibles. Les conséquences à long terme sur les écosystèmes locaux et les communautés riveraines restent encore à évaluer.

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