Nous rejoindre sur les réseaux

Sète

Ensemble pour Sète : « Notre ville est gérée par une équipe qui ne respecte pas la législation »

Article

le

« Ensemble pour Sète » a tenu sa conférence de presse de rentrée début octobre. Au cœur des sujets abordés : le projet de construction d’un parking souterrain place Aristide Briand, qui crée beaucoup de tension dans la ville. Retour sur cette conférence de presse de rentrée. 

Les élus d’opposition d’Ensemble pour Sète, ont tenu début octobre une conférence de presse de rentrée. L’occasion pour les élus de répondre aux dernières attaques de la majorité municipale et de faire le point sur la gestion de la Ville de Sète qui devient pour beaucoup inquiétante.

« D’abord je voudrais dire que nous ne parlons pas au nom de Bancs Publics, a introduit Véronique CALUEBA. Nous ne sommes pas les porte-parole d’une association, mais un groupe d’opposition, qui travaille à partir d’un projet qu’il a présenté aux Sétois aux élections municipales. Ce projet incluait l’arrêt des 3 parkings en centre-ville et un travail de réflexion autour de la mobilité, de la circulation et du stationnement beaucoup plus global, notamment avec l’idée d’un parking en délestage avec des navettes ».  

Un problème traité en surface, mais pas dans le fond

Bien qu’il se réjouisse de la suspension des travaux, qui récompense la mobilisation du collectif Bancs Publics, Laurent HERCÉ regrette qu’on ne traite le problème qu’en surface.

Selon lui, on ne traite pas le problème de fond : la mobilité, qui est à l’origine de ce projet. « Le projet a pour but de créer 314 places supplémentaires, sachant que depuis la nouvelle mandature de François Commeinhes, on a rénové ou créé environ 1000 places de parking payantes – souterraines ou en surface. On n’a jamais de justification à ces projets là et on se demande pourquoi on continue de construire des parkings alors qu’en face d’ici, on a tous les jours 270 places de parking libres. Au parking du Canal, ce ne sont pas moins de 200 places qui sont souvent libres. Donc est ce que la municipalité a vraiment fait une étude de mobilité avant de lancer ces projets ? Et si oui, pourquoi les citoyens n’en ont pas connaissance ? Est-ce que la municipalité est allée demander aux citoyens s’ils étaient prêts à payer ces places de parking ? Les 500 places libres chaque jour ne rembourse pas les frais de construction des parkings. »

L’élu écologiste rappelle que l’opposition a demandé l’accès à ces études plusieurs fois, en vain.

Une gestion de la ville inquiétante

« Nous tenons à affirmer que l’attitude de la mairie et l’attitude du maire, son mépris, son manque de débats, ses gestes déplacés et ses mots provocateurs ont attisé les tensions en ville », affirme Véronique CALUEBA.

Selon l’opposition, le Directeur général des Services (DGS) a lui aussi sa part de responsabilité : « Le DGS a tenu des propos virulents et insultants envers la population dans ses prises de parole au Conseil municipal et dans sa réaction au moment de la manifestation de samedi. Son intervention a été diffamatoire vis-à-vis de mes collègues et insultante vis-à-vis de la population, qui a le droit de manifester sans qu’on la traite de meute hurlante, a martelé l’élue. Elle a ensuite rappelé que le droit de manifester et la liberté d’opinion et d’expression sont des fondamentaux de la démocratie française.»

« Si on associe ces évènements aux divers comptes rendus de la Chambre Régionale des Comptes, à la condamnation de Commheines pour favoritisme, on peut être préoccupé à propos de la gestion de la ville. Actuellement, notre ville est gérée par une équipe qui ne respecte pas la législation. Tout ça ne fait que renforcer la tension actuelle qui s’est cristallisée autour de la place Aristide Briand. »

Un Conseil Municipal exceptionnel non justifié

Ce 30 septembre dernier, la majorité a convoqué un Conseil Municipal exceptionnel. Laurent HERCÉ s’interroge quant à ce Conseil Municipal.

« Pourquoi la procédure d’urgence a-t-elle été employée ? Les municipalités françaises ne l’utilisent que rarement. Cette procédure consiste à convoquer le Conseil 2 jours avant, transmettre l’ensemble des documents du Conseil 2 jours avant, ce qui rend compliquée leur consultation, d’arriver le jour même avec une motion qui est déposée dans la seconde, dont on ne peut pas prendre connaissance. Cette procédure exceptionnelle vise à dramatiser les évènements qui se sont produits fin septembre. Alors qu’au début de ce mandat, des fusillades avaient éclatées à l’Île de Thau, M. Commeinhes n’a pas convoqué de Conseil municipal exceptionnel », explique-t-il.

Avant d’ajouter,« C’était pourtant l’occasion de le faire puisqu’il y avait un vrai problème de sécurité. Le maire n’avait pas non plus convoqué de conseil exceptionnel avant de décider de la fermeture de l’entrée de la ville pendant le confinement. Le préfet avait retoqué la décision mais nous aurions souhaité pouvoir en discuter avec M. Commeinhes en amont. Pourquoi le maire se sent-il insulté lors d’une manifestation et soudainement ça prend une ampleur telle que ça devient la priorité de la sécurité ? »

Anne LESAGE s’est étonnée de la tournure qu’a pris le Conseil Municipal. « J’ai trouvé qu’il y avait une théâtralisation excessive des débats et des motions qui ont été présentés, déclare-t-elle. Les élus de l’opposition que nous sommes n’ont pas de leçon de civisme, de positionnement ni de posture professionnelle à recevoir. Or, ça a été le cas de l’intervention du directeur général des services. Je suis très étonnée de ses propos exagérés et désobligeants. »

Un système démocratique bafoué

Laura SEGUIN a abordé -comme souvent- les questions démocratiques. « Je pense que cette histoire est aussi liée à des défaillances du point de vue de la démocratie, au sens large, c’est-à-dire la manière dont on organise les débats publics avec les citoyens et les décisions. Lors du dernier Conseil municipal, on a exprimé le fait que le maire porte la responsabilité de ce climat de tension exceptionnel dans notre ville », explique-t-elle.

« Les gens sont en colère à cause de l’incapacité de la municipalité à instaurer un dialogue constructif qui permettrait de réévaluer l’intérêt de ce projet et peut-être de trouver des alternatives avec les habitants. Le maire ne cesse de marteler que ce projet était dans son programme municipal et qu’il a donc la légitimité des élections pour le mener à bien mais sur ce point on considère qu’il se trompe : la démocratie ne se réduit pas au seul moment des élections en demandant aux citoyens de ne pas se mêler des affaires publiques », décrypte-t-elle.

La mobilisation collective découle d’un manque de démocratie participative.

« On est donc en droit de s’interroger sur la capacité de François Commeinhes à gérer ce type de situation, auquel tout élu peut s’attendre lorsqu’il prétend à des responsabilités politiques. Sète est une des rares communes du bassin de Thau à ne pas avoir mis en place ces dispositifs de dialogue », expliquent les élus.

Anne LESAGE a aussi rappelé que même si la municipalité fait valoir sa légitimité, elle a été biaisée par le taux d’abstention de 50% dû à la pandémie. « Il me semble normal d’instaurer un débat démocratique lorsqu’il s’agit de projets qui vont modifier la physionomie et l’urbanisme de la ville sur des périodes d’au moins 30 ans. Quand on refuse le débat, la tactique c’est souvent de dévier sur l’invective personnelle et de tenir des propos désobligeants. Je trouve inacceptable qu’il y ait eu des attaques sur les compétences professionnelles de certains élus de l’opposition. »

L’opposition appelle donc à un débat serein avec la majorité municipale, « le maire s’est positionné en victime pour se déresponsabiliser de la tension et de la violence », concluent les élus d’Ensemble pour Sète.

Télécharger l’application Le Singulier > IOS (iPhone) > Android (Samsung)

À LIRE AUSSI > Sète : la justice interdit l’arrachage des arbres de la place Aristide Briand

1 Commentaire

1 Commentaire

  1. Le pouffre

    25 octobre 2022 at 15 h 53 min

    La question qui faut se posé ?
    C’est qui et unity?
    Unity et la boîte de construction
    qui construit partout !
    À qui appartient la boîte unity
    C’est monsieur besson
    Qui et monsieur besson ?
    L’ami intime de notre chère monsieur le maire…
    Le singulier vous allez ouvrir les yeux des setois et changer les chose pour 2026…
    Ont vous remercie pour tout

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Sète

Sète : La justice fait obstacle à l’expulsion d’un commerçant des Halles

Article

le

Sète : La justice fait obstacle à l'expulsion d'un commerçant des Halles
©VilledeSète

La tentative de la commune de Sète d’expulser l’EURL Pedro’s Kingdom des étals n°110 et n°112 des halles vient de se heurter à un mur judiciaire. Le juge des référés a rejeté la demande de la municipalité, laissant l’exploitant en place pour l’instant. 

L’histoire commence en décembre 2023, lorsque l’EURL Pedro’s Kingdom, exploitant des étals n°110 et n°112 des halles de Sète sous l’enseigne « Don Pepe », est informée de la fin de son occupation. La municipalité, en quête d’un nouvel exploitant, lance une procédure de mise en concurrence. En février 2024, un nouveau gestionnaire est désigné, prêt à prendre les rênes le 1er avril 2024.

Cependant, les choses ne se passent pas comme prévu. L’ancien exploitant reste en place, empêchant le nouveau gestionnaire d’entrer dans les lieux. Face à cette situation bloquée, la commune de Sète décide de saisir la justice en urgence, demandant l’expulsion immédiate de l’EURL Pedro’s Kingdom. La municipalité réclame également 3 000 euros pour les frais de justice et menace de recourir à la force publique si nécessaire.

Le juge des référés, se penche alors sur le dossier. Pour justifier une expulsion en urgence, la commune doit prouver que la situation cause un préjudice grave et immédiat à l’intérêt public. Mais après examen des arguments présentés, le juge conclut que la municipalité n’a pas apporté de preuves suffisantes pour justifier cette urgence.

Ainsi, la requête de la commune de Sète est rejetée. Le juge rappelle que les mesures d’urgence doivent être strictement justifiées et que, dans ce cas, l’absence de preuves claires et convaincantes ne permet pas de procéder à l’expulsion immédiate. L’EURL Pedro’s Kingdom peut donc rester sur les étals n°110 et n°112, du moins pour le moment.

Cette décision soulève des questions sur la gestion de cette situation par la commune. Pourquoi n’a-t-elle pas anticipé les difficultés liées à la transition entre les exploitants ? Et surtout, comment se fait-il qu’elle n’ait pas réussi à prouver l’urgence de la situation devant le juge ?

La commune de Sète a encore la possibilité de poursuivre l’affaire sur le fond, où les arguments des deux parties seront examinés plus en profondeur. Mais pour l’instant, l’EURL Pedro’s Kingdom reste en place, et la municipalité doit revoir sa stratégie.

Cette affaire met en lumière les complexités et les défis auxquels les autorités locales sont confrontées lorsqu’elles doivent gérer les espaces publics et les relations avec les commerçants. Elle rappelle également l’importance de préparer des dossiers solides et bien documentés lorsqu’il s’agit de mesures d’urgence.

Ainsi, les halles de Sète continueront d’abriter ‘Don Pepe’ pour un certain temps encore, tandis que la municipalité réfléchit à ses prochaines étapes. L’attention est désormais focalisée sur la suite de cette saga judiciaire, qui pourrait bien réserver encore quelques surprises compte tenu du manque de rigueur manifesté par les services de la commune.

Lire Plus

Sète

Sète : La justice force le maire à dresser un procès-verbal pour infractions d’urbanisme

Article

le

Sète : La justice force le maire à dresser un procès-verbal pour infractions d'urbanisme
©VilledeSète

La justice a ordonné au maire de Sète de dresser un procès-verbal pour des infractions d’urbanisme, malgré le refus initial du maire. Ce jugement intervient après la plainte d’un voisin inquiet des travaux effectués par ses voisins, propriétaires de la parcelle adjacente.

L’affaire débute le 17 décembre 2020, lorsque François Commeinhes*, maire de Sète, délivre un permis de construire pour une maison situé au 316 chemin du Rouquier. Par la suite, un voisin constate des infractions aux lois d’urbanisme et demande à la commune de dresser des procès-verbaux. Ces derniers sont rédigés les 30 août et 31 décembre 2021 par un agent assermenté, confirmant la non-conformité des fondations au permis de construire.

Le 2 août 2022, le voisin remarque la reprise des travaux et sollicite de nouveau la commune pour dresser un procès-verbal et prendre un arrêté interruptif de travaux. François Commeinhes* reste silencieux. Face au mutisme du maire de Sète, le voisin saisit le tribunal administratif de Montpellier en novembre 2022 pour contraindre le maire à agir et dresser le procès-verbal pour infractions d’urbanisme.

Le plaignant argue que les travaux en cours ne respectent pas le permis de construire initial. Il pointe notamment une excavation non déclarée, réalisée en limite de propriété, susceptible de causer des risques pour la sécurité publique et contrevenant aux règlements du plan local d’urbanisme. En effet, ces travaux enfreignent plusieurs dispositions : l’article R. 462-1 du code de l’urbanisme, l’article 7.4 « Espaces verts à protéger » du règlement du plan local d’urbanisme, et l’article R. 421-23 du code de l’urbanisme. De plus, l’excavation présente une profondeur supérieure à 1,20 m en violation de l’article 11 du règlement de la zone UD du plan local d’urbanisme et, réalisée à la limite de la parcelle voisine, elle rend cette dernière instable, présentant un risque pour la sécurité publique en violation de l’article R. 111-2 du code de l’urbanisme. Ces travaux constituent donc une grave infraction aux dispositions des articles L. 480-4 et L. 610-1 du code de l’urbanisme, que le maire était tenu de constater.

Le tribunal, après avoir examiné les pièces du dossier et entendu les arguments des parties, conclut le 4 juillet 2024 dernier que la demande du voisin est fondée. Le juge rappelle que, selon le code de l’urbanisme, le maire était tenu de dresser un procès-verbal lorsque les infractions sont constatées.

Ainsi, la décision implicite de refus du maire est annulée. Le tribunal ordonne au maire de Sète de dresser le procès-verbal demandé par le voisin et de le transmettre au procureur de la République dans un délai de deux mois à compter de la notification du jugement. En revanche, l’injonction de prendre un arrêté interruptif de travaux n’a pas été retenue, car les travaux autorisés par les permis de construire délivrés sont terminés à la date du jugement.

Cette affaire soulève des questions sur la gestion des infractions d’urbanisme par la commune de Sète. Pourquoi le maire a-t-il refusé de dresser un procès-verbal malgré les preuves fournies ? En ne respectant pas ses obligations légales, le maire a manqué à son devoir de faire respecter les règles d’urbanisme, ce qui pourrait avoir des conséquences graves pour la sécurité et la conformité des constructions. De plus, le non-respect des espaces verts protégés qui se trouve sur le mont Saint-Clair est particulièrement préoccupant, car ces zones sont essentielles à la préservation de l’environnement urbain. Cette situation soulève également des interrogations sur les bénéficiaires de ce laxisme, qui pourrait être considéré comme un passe-droit au profit des propriétaires des travaux illégaux.

Les regards sont désormais tournés vers la suite de cette affaire, alors que la commune de Sète doit maintenant se conformer aux injonctions du tribunal. François Commeinhes*, continue d’interpréter les lois d’urbanisme de manière très particulière. Les sétois doivent continuer de rester vigilants quant aux permis de construire accordés, en attendant que cette gestion cauchemardesque prenne fin dans les prochains mois.

Télécharger l’application Le Singulier > IOS (iPhone) > Android (Samsung)

*François Commeinhes a été condamné à cinq d’inéligibilité et interdiction d’exercer la fonction de maire. Il reste actuellement en place uniquement grâce à son appel devant la cour de cassation qui repousse l’échéance et qui devrait intervenir en Octobre-Novembre 2024

Lire Plus

Sète

Élections législatives : Aurélien Lopez-Liguori (RN) réélu dès le premier tour dans la 7ème circonscription de l’Hérault

Article

le

Élections législatives : Aurélien Lopez-Liguori (RN) réélu dès le premier tour dans la 7ème circonscription de l’Hérault
©Aurélien Lopez-Liguori

Aurélien Lopez-Liguori, candidat du Rassemblement National, a remporté une victoire écrasante dans la 7ème circonscription de l’Hérault, en étant réélu dès le premier tour. Avec 51,66 % des voix exprimées, il confirme la montée en puissance de son parti dans cette circonscription.

Aurélien LOPEZ-LIGUORI, candidat du Rassemblement National, a remporté une victoire écrasante dans la 7ème circonscription de l’Hérault, étant réélu dès le premier tour avec 37 495 voix, soit 33,94 % des inscrits et 51,66 % des voix exprimées. En 2022, il avait obtenu 16 079 voix (21,75 %). En prenant en compte la participation de cette année (67,84 % contre 48,55 % en 2022), il est clair qu’il a considérablement augmenté son nombre de voix, ce qui montre une forte progression en termes de soutien électoral.

Gabriel BLASCO, représentant le Nouveau Front Populaire, arrive en seconde position avec 18 415 voix, représentant 16,67 % des inscrits et 25,37 % des voix exprimées. En 2022, il avait récolté 11 278 voix (21,75 %). Avec l’augmentation de la participation, il a également gagné des voix, mais son pourcentage de soutien relatif a diminué.

Jocelyne GIZARDIN, candidate macroniste de dernière minute, a obtenu 15 618 voix, soit 14,14 % des inscrits et 21,52 % des voix exprimées. Daniel PILAUDEAU, se place en dernière position avec 1 047 voix, soit 0,95 % des inscrits et 1,44 % des voix exprimées.

Le taux de participation dans la 7ème circonscription de l’Hérault a été de 67,84 %, avec 74 933 votants sur 110 462 inscrits. Les votes blancs représentent 1,34 % des inscrits, et les votes nuls 0,79 %.

Aurélien Lopez-Liguori a su capter une majorité absolue des suffrages exprimés, ce qui lui permet de s’imposer sans passer par un second tour. Cette performance électorale souligne une dynamique favorable au Rassemblement National sur cette circonscription.

Télécharger l’application Le Singulier > IOS (iPhone) > Android (Samsung)

Lire Plus

Les + Lus