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Enquête sur des dîners clandestins parisiens, avec ou sans ministres comme convives

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Des dîners parisiens aussi luxueux que clandestins, malgré la pandémie ? Le procureur de Paris Rémy Heitz a ouvert dimanche une enquête pénale après un reportage de M6 sur de telles agapes interdites, auxquelles auraient pu participer des ministres, selon les affirmations d’une source anonyme à la chaîne.

La chaîne privée a diffusé vendredi soir un reportage en caméra cachée dans un lieu présenté comme « un restaurant clandestin situé dans les beaux quartiers », où les participants et les serveurs ne portent pas de masques et ne respectent pas les gestes barrières. La chaîne a aussi diffusé d’autres images d’une soirée payante, où des dizaines de convives apparaissent sans masque, certains se faisant la bise. Le tout au mépris des interdictions édictées pour freiner la propagation du Covid-19.

L’un des organisateurs interviewés, présenté comme « collectionneur », affirme en voix off déguisée: « J’ai dîné cette semaine dans deux ou trois restaurants qui sont soi-disant des restos clandestins, avec un certain nombre de ministres. Alors ça me fait doucement rigoler. On est en démocratie. On fait ce qu’on veut ».

Au vu des images de M6 et de leurs précédentes publications sur les réseaux, le restaurateur a été identifié par plusieurs médias et internautes comme étant Christophe Leroy et l’hôte comme étant Pierre-Jean Chalençon, propriétaire du « Palais Vivienne », situé dans le centre de Paris. « Totalement faux », a démenti ce dernier sur Twitter.

Le procureur de la République, Rémy Heitz, a annoncé dimanche en fin de journée avoir saisi « la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne d’une enquête des chefs de mise en danger d’autrui et de travail dissimulé », afin de « vérifier si des soirées ont été organisées en méconnaissance des règles sanitaires et de déterminer quels en ont été les éventuels organisateurs et participants ».

Dimanche, la polémique à ce sujet a été un moment la plus tendance sur Twitter, sous le mot-dièse #OnVeutLesNoms, alimenté par les propos de plusieurs ministres, interrogés dans les émissions dominicales.

Au Grand rendez-vous Europe1/Les Echos/Cnews, la ministre déléguée à la citoyenneté Marlène Schiappa a ainsi estimé que « si des ministres ou des députés » ont bien eu leur couvert lors de tels dîners clandestins, « il faut qu’ils aient des amendes et qu’ils soient pénalisés comme n’importe quel citoyen ». Plus tard, sur Twitter, elle a approuvé une internaute qui estimait que si c’était avéré, les ministres devaient « dégager fissa » du gouvernement : « Ça va de soi. Avec une amende », a tweeté la ministre.

« Même règle pour tout le monde »

Plusieurs de ses collègues de l’exécutif ont toutefois exclu qu’un membre du gouvernement ait pu participer à ces dîners. « Je n'(y) crois pas une seule seconde », a indiqué Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, sur LCI.

« On a un devoir d’être totalement irréprochables et exemplaires », a-t-il insisté.

Lors du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a lui aussi semblé sceptique: « Tous les ministres, sans exception, respectent la règle ». « Je serais curieux que ce restaurateur donne le nom des ministres s’il est si bien informé que cela », a-t-il ajouté.

L’affaire a pris dimanche en fin d’après-midi une tournure administrative puis judiciaire.

Saisie par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, la préfecture de police de Paris a ouvert une enquête administrative.

Lors d’une visite d’un centre de vaccination à Marcq-en-Baroeul (Nord), le locataire de Beauvau a précisé que « soit (ces faits) sont faux et il ne faut pas jeter l’opprobre évidemment, soit ils sont vrais et évidemment (…) les personnes doivent pouvoir être poursuivies et, j’imagine, condamnées pour avoir organisé de telles soirées. »

« C’est tout à fait inacceptable », a poursuivi M. Darmanin. « Tous les jours, les services de police et de gendarmerie interviennent (…) dans les quartiers populaires parce qu’il y a des barbecues géants, parce que les gens ne respectent pas le confinement. Il est évident que dans les plus beaux quartiers de la capitale, la règle est la même pour tout le monde. Il n’y a pas deux types de citoyens avec ceux qui ont le droit de faire la fête et ceux qui n’auraient pas le droit », a-t-il insisté.

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Économie

Sophie Binet devient la première femme élue à la tête de la CGT

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Sophie Binet devient la première femme élue à la tête de la CGT

Ce 53e congrès a déjoué tous les pronostics. Le poste pourtant promis à Marie Buisson ou Céline Verzeletti leur a finalement échappé.

Le 53e congrès de la CGT a connu un dénouement inattendu lorsque Sophie Binet, la responsable du syndicat des cadres (Ugict-CGT), a été élue secrétaire générale, devenant ainsi la première femme à occuper ce poste en 128 ans d’histoire du syndicat. Cette élection a eu lieu après une longue nuit de discussion entre le Comité confédéral national (CCN) et le comité exécutif confédéral (CEC), qui propose les candidats.

Après que la première proposition pour élire Marie Buisson a été rejetée à deux voix près, les instances ont décidé de se tourner vers Sophie Binet malgré son statut de cadre peu compatible avec l’image de la CGT. Bien qu’elle ait su incarner un profil de rassemblement au sein du syndicat, il reste à voir comment elle réussira à s’imposer face aux puissantes fédérations.

La nouvelle numéro un est maintenant attendue sur la réforme des retraites, alors que l’intersyndicale doit être reçue en début de semaine par la première ministre et que tous les membres se demandent quelle sera la nouvelle position de la CGT sur le sujet.

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France

Covid-19 : les soignants non vaccinés vont être réintégrés

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Covid-19 : les soignants non vaccinés vont être réintégrés

Entre 2.000 et 4.000 soignants sont en ce moment suspendus car non-vaccinés contre le Covid-19, selon les estimations. La Haute autorité de santé (HAS) préconise de lever l’obligation vaccinale des soignants. Et le ministre de la Santé François Braun annonce qu’il « suivra l’avis » de la HAS.

Le ministre de la Santé, François Braun, a annoncé qu’il suivra l’avis de la Haute autorité de santé (HAS), qui s’est prononcée en faveur de la réintégration des soignants non vaccinés contre le Covid-19 et recommande de lever l’obligation vaccinale. Depuis 2021, tous les soignants et les personnes travaillant en milieu hospitalier doivent être vaccinés contre le virus pour pouvoir exercer leur profession. Cela a conduit entre 2 000 et 4 000 soignants à être suspendus car ils ont refusé de se faire vacciner.

M. Braun a promis de « concerter les fédérations hospitalières et les ordres des professions de santé pour définir les modalités de mise en œuvre » de cette décision, qui fera « rapidement » l’objet d’un décret.

Cette décision met fin à une mesure controversée qui avait été imposée en pleine crise sanitaire à 2,7 millions de personnes : les soignants, mais aussi le personnel des hôpitaux et des maisons de retraite, les ambulanciers, les aides à domicile et les pompiers.

La HAS a souligné « l’intérêt de cette vaccination » et a recommandé que « la vaccination contre la Covid-19 soit fortement recommandée, y compris les rappels à distance de la primovaccination ». En février dernier, la Haute autorité de santé avait ouvert la voie à la fin de la vaccination obligatoire anti-Covid chez les soignants. Plusieurs forces d’opposition – à gauche, la France insoumise (LFI), à l’extrême droite, le Rassemblement national (RN), avaient réclamé la réintégration des soignants non vaccinés.

Les indicateurs du Covid-19 sont en hausse depuis le début du mois de mars, mais cela n’a pas eu d’impact négatif sur les hospitalisations. La semaine dernière, les taux d’incidence et de positivité « continuaient à augmenter, tout en restant à des niveaux bas », selon le dernier bilan de Santé publique France.

« Il y a une reprise claire et nette depuis début mars », a déclaré à l’AFP l’épidémiologiste Mahmoud Zureik. « On recense entre 8 000 et 10 000 nouveaux cas par jour, mais compte tenu de la politique actuelle des tests, ces chiffres sont certainement largement sous-estimés », a-t-il ajouté.

Le Comité Consultatif National d’Ethique (CCNE) a également été saisi sur l’obligation vaccinale des soignants et rendra son avis dans les jours qui viennent, en se fondant cette fois sur des critères sociaux et éthiques

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Téléthon 2022 : un résultat exceptionnel avec 90,83 millions d’euros récoltés, le meilleur depuis 2016

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Téléthon 2022 : un résultat exceptionnel avec 90,83 millions d'euros récoltés, le meilleur depuis 2016

Après les promesses de dons, début décembre, 12 millions d’euros supplémentaires ont été collectés dans le cadre de cette 36e édition.

Un Téléthon à succès. La collecte finale de l’édition 2022 du Téléthon s’élève à 90,83 millions d’euros, soit 12 millions de plus que les promesses de dons effectuées lors de l’événement télévisuel organisé les 2 et 3 décembre, selon les chiffres publiés jeudi 30 mars par l’association AFM-Téléthon. Il s’agit du meilleur résultat depuis 2016. L’an passé, la 35e édition avait permis de récolter quelque 86 millions d’euros.

Après deux années marquées par la pandémie de Covid-19, cette manifestation a pu revenir à la rencontre des Français cette année, avec des animations organisées dans plus de 13 000 communes. « Nous avons retrouvé le Téléthon comme on l’aime, plein de joie, de fête et de solidarité », s’est félicitée dans un communiqué la présidente de l’AFM-Téléthon, Laurence Tiennot-Herment. Elle « remercie tous les donateurs, bénévoles, partenaires, artistes, animateurs et équipes de France Télévisions, et notre parrain, Kev Adams, pour cette édition exceptionnelle ».

Ce dernier n’est d’ailleurs pas prêt d’oublier ces 30 heures de direct. L’humoriste de 31 ans s’est dit « impressionné par l’énergie des familles qui se battent pour vivre chaque instant plus fort malgré la maladie ». « Vos dons changent la vie des familles », a-t-il insisté. Après les premières avancées, par exemple contre des déficits immunitaires, les travaux financés par le Téléthon ciblent des pathologies plus complexes, comme les maladies neuromusculaires.

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