Nous rejoindre sur les réseaux

News

Enquête administrative sur les interventions des gendarmes à Sainte-Soline

Article

le

Plus de deux années après les événements survenus lors d’un rassemblement interdit dans les Deux-Sèvres, une enquête administrative a été déclenchée à la suite de révélations médiatiques sur des pratiques contestées des forces de l’ordre.

Une procédure administrative a été engagée ce mercredi concernant l’action des gendarmes lors du rassemblement de Sainte-Soline en mars 2023. Cette décision fait suite à la diffusion par plusieurs médias d’enregistrements mettant en lumière des tirs de grenades réalisés en violation des protocoles en vigueur. Les images, captées par les caméras portées par les militaires, montrent également d’autres écarts dans le comportement des forces déployées.

Les rédactions de Libération et Mediapart ont eu accès à des dizaines d’heures de séquences filmées ce jour-là. On y entend des consignes encourageant des tirs dits « tendus », une pratique formellement interdite en raison des risques qu’elle présente. Les échanges enregistrés font également état, de la part de certains gendarmes, de propos exprimant une forme de satisfaction face aux blessures infligées aux manifestants.

Les affrontements, survenus autour d’un projet de retenue d’eau agricole, avaient opposé des collectifs militants à un important dispositif sécuritaire. Les projectiles lancés par certains manifestants avaient été suivis d’un usage massif d’armes de maintien de l’ordre. Le bilan avait fait état de nombreux blessés dans les deux camps.

Une information judiciaire avait été ouverte préalablement à la suite de plaintes déposées par des participants au rassemblement. L’Inspection générale de la gendarmerie nationale avait été chargée de cette enquête, toujours en cours. Le ministère de l’Intérieur a toutefois souhaité la mise en place d’une enquête administrative complémentaire pour examiner les faits récemment portés à la connaissance du public.

Selon les médias à l’origine de ces révélations, le rapport de l’IGGN reconnaît que certains cadres ont bien donné, de manière marginale, des instructions allant à l’encontre des règles en vigueur. La direction générale de la gendarmerie nationale a indiqué que les enregistrements avaient été transmis à la justice, sans autre commentaire. Les plaignants et leur avocate estiment quant à eux que les investigations menées jusqu’à présent demeurent insuffisantes et réclament l’ouverture d’une information judiciaire.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus