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En Nouvelle-Calédonie, la psychose du requin s’installe

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L’attaque de requin mortelle dont a été victime le 24 avril un quinquagénaire à Nouméa en Nouvelle-Calédonie, venant après celle d’un nageur en février et deux disparitions suspectes, ravive la peur du requin dans cet archipel français, et relance le débat sur la gestion de ce risque.

Parti samedi dernier sur sa planche à rame équipée depuis une plage de Nouméa, chef lieu de ce territoire du Pacifique sud, jusqu’à la presqu’île de Nouville, plus au nord, Jean-Christophe V., un vétérinaire de 53 ans, a été retrouvé par un plaisancier, inanimé sur sa planche avec une plaie importante à la jambe.

« Le médecin-légiste a constaté la section complète de l’artère fémorale », a ensuite précisé le procureur de la République, évoquant, à l’appui d’expertises, la morsure d’un requin-tigre de 4 mètres.

L’accident est survenu deux mois après la mort d’Eric C., attaqué par un requin alors qu’il se baignait à proximité de son bateau à l’îlot Maitre, un site très touristique à 20 minutes de Nouméa.

Le drame, jusqu’alors inimaginable à cet endroit, a eu lieu en plein après-midi sous le regard effrayé de nombreux baigneurs et amateurs de sports nautiques.

La justice a par ailleurs ouvert deux enquêtes pour cause de disparition inquiétante après que dans la même période et toujours à Nouméa, un nageur et un plaisancier ont disparu dans des conditions qui n’excluent pas l’hypothèse d’une attaque de squale.

« Pour ce début 2021, on est devenu le pays le plus dangereux au monde en matière de risque requin », estime Emmanuel Couture, chargé de mission à la direction de l’Environnement de la province Sud.

Trois attaques non mortelles, dont une rarissime sur une plongeuse en bouteilles, avaient en outre eu lieu en novembre et décembre 2020.

Danger permanent

Pas une semaine ne se passe sans qu’une alerte soit déclenchée sur les plages de la ville ou dans l’Intérieur après des signalements d’usagers de la mer ou des autorités de surveillance.

« J’ai récemment vu deux requins-bouledogues et un requin-tigre à moins de dix mètres du rivage », témoigne un adepte de la plage de la baie des Citrons, où régulièrement les pompiers-sauveteurs lèvent le drapeau rouge et sortent leurs fanions marqués d’une mâchoire de squale.

Un peu plus loin à l’anse Vata, Mathieu, gérant d’une école de voile, trompe l’ennui en jouant avec son chien, faute de clients.

« Les conditions pour naviguer sont idéales aujourd’hui mais il n’y a personne, c’est normal les gens ont peur », lâche-t-il, réclamant « une régulation de la population de requins sur la zone côtière ».

Présidente de l’association Nouméa Glisse, Stéphane Bouquillard a pour sa part pris la décision radicale de « suspendre toutes les régates jusqu’à nouvel ordre », après le dernier accident mortel.

« Nous ne sommes plus dans une situation de risque mais de danger permanent. Ce n’est pas supportable et il devient indispensable de prendre des mesures coordonnées », prône-t-elle.

En mars, la province Sud a procédé à l’abattage ciblé de 24 requins tigres et bouledogues et envisage en cas d’attaque une « autorisation automatique de capture pendant 72 heures dans un périmètre d’un kilomètre ».

L’an dernier, la collectivité a en outre interdit tout rejet de déchets carnés à moins de 500 mètres d’un îlot ou du rivage et des panneaux mettant en garde les baigneurs ont été installés.

Les associations environnementales dénoncent cependant ces prélèvements sur des espèces protégées, qu’elles jugent « inefficaces, donnant un faux sentiment de sécurité et sans base scientifique ».

« Le niveau d’étude de ces animaux marins en Nouvelle-Calédonie est aujourd’hui très limité, nous manquons d’expertise, d’informations et sommes incapables de prendre des décisions éclairées et mesurées », proteste Eva Dumas, présidente de Sea Shepherd.

L’organisation de défense des océans vient de lancer un appel à la communauté scientifique pour élaborer un programme d’études, permettant notamment de comprendre les facteurs environnementaux et humains qui favorisent la présence des requins.

Les captures suscitent également la réprobation des chefferies traditionnelles kanak alors que le requin est un des animaux totémiques de la culture mélanésienne.

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Canada: un avion se retourne à l’atterrissage, 18 blessés

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Canada: un avion se retourne à l'atterrissage, 18 blessés

Un avion de Delta Air Lines se renverse à l’atterrissage à Toronto, faisant 18 blessés.

Lundi après-midi, un incident aérien majeur s’est produit à l’aéroport Pearson de Toronto, où un avion de la compagnie Delta Air Lines, opéré par Endeavor Air, s’est retrouvé sens dessus dessous lors de son atterrissage. Cet événement, survenu sous des conditions météorologiques extrêmes, a entraîné des blessures pour plusieurs passagers.

Le vol en provenance de Minneapolis, dans le Minnesota, transportait 80 personnes lorsqu’il a rencontré des difficultés à l’atterrissage. L’appareil, un Bombardier CRJ900, a terminé sa course sur le dos, ce qui a causé des dommages significatifs à la structure de l’avion, notamment à la queue et à une aile. Les images capturées montrent de la fumée émanant de l’appareil, tandis que des équipes de secours tentaient de maîtriser le feu.

Les conditions météorologiques étaient particulièrement hostiles ce jour-là, avec des vents violents et des températures extrêmement basses. Bien que l’aéroport ait signalé que la piste était sèche et sans vent latéral significatif, la tempête de neige de la veille avait laissé un sol potentiellement instable. Cependant, le chef des pompiers de l’aéroport, Todd Aitken, a souligné l’importance de ne pas spéculer sur les causes de l’accident avant l’enquête officielle.

Parmi les 18 personnes blessées, trois ont été hospitalisées pour des blessures graves. Un enfant et deux adultes, un homme et une femme, ont été les plus touchés. Les secours, comprenant trois hélicoptères et deux ambulances de soins intensifs, ont été rapidement mobilisés pour traiter et transporter les blessés. La majorité des passagers ont subi des blessures mineures ou modérées.

Le passager John Nelson, ayant filmé l’incident, a décrit la scène comme chaotique mais a noté que la plupart des passagers semblaient en état de sortir de l’avion par leurs propres moyens. La vidéo montre des personnes s’éloignant de l’appareil sous des rafales de vent, cherchant à se mettre à l’abri.

L’accident a temporairement interrompu le trafic aérien, avec deux pistes restant fermées pour permettre aux enquêteurs du Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) et de la Federal Aviation Administration (FAA) des États-Unis de mener leurs investigations. Ces enquêtes viseront à déterminer les causes précises de l’incident, incluant potentiellement l’état de la piste, les conditions météorologiques et les procédures d’atterrissage.

Cet incident s’ajoute à une série de récents accidents aériens en Amérique du Nord, soulignant la nécessité de renforcer les mesures de sécurité dans l’aviation, surtout en conditions météorologiques adverses.

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Guerre en Ukraine : des troupes britanniques bientôt envoyées sur le front ?

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Guerre en Ukraine : des troupes britanniques bientôt envoyées sur le front ?

Le Royaume-Uni envisage sérieusement de déployer ses forces armées en Ukraine pour soutenir la sécurité de l’Europe, une décision qui pourrait marquer un tournant dans le conflit.

L’annonce faite par le Premier ministre britannique, Keir Starmer, le 16 février dernier, dans les colonnes de The Telegraph, souligne une volonté claire de participer activement à la défense de l’Ukraine. En effet, Starmer a déclaré que le Royaume-Uni est prêt à assumer un rôle de leader dans l’établissement de garanties de sécurité pour l’Ukraine, ce qui inclut potentiellement l’envoi de troupes sur le terrain. Cette position reflète une prise de conscience croissante des enjeux sécuritaires à l’échelle continentale. Le Premier ministre a souligné que cette décision n’est pas prise à la légère, évoquant la lourde responsabilité de mettre en danger des soldats britanniques pour la cause ukrainienne.

L’engagement du Royaume-Uni ne se limite pas à la rhétorique. Le gouvernement a déjà confirmé un soutien financier substantiel à l’armée ukrainienne, avec une promesse de 3,6 milliards d’euros par an jusqu’en 2030 au moins. Cette aide financière témoigne de la volonté britannique de contribuer de manière tangible à la résilience ukrainienne face à l’agression russe.

Dans la foulée de cette déclaration britannique, la Suède a également indiqué qu’elle n’exclut pas l’envoi de soldats de maintien de la paix en Ukraine une fois qu’une paix juste et durable sera établie. La ministre des Affaires étrangères suédoise, Maria Malmer, a souligné l’importance de négocier une paix qui respecte le droit international avant toute intervention militaire. Cette position reflète une approche prudente mais déterminée face aux tensions actuelles.

Ces annonces conjointes du Royaume-Uni et de la Suède illustrent une volonté européenne de ne pas rester passive face à la situation en Ukraine. Elles indiquent une possible évolution des stratégies de sécurité collective, où la présence militaire pourrait devenir un élément clé pour assurer la stabilité régionale. Toutefois, ces décisions soulèvent également des questions sur les implications diplomatiques et les risques associés à une escalade potentielle du conflit.

L’engagement militaire britannique et la position ouverte de la Suède marquent un tournant dans la réponse européenne à la crise ukrainienne, reflétant une détermination à défendre les principes de souveraineté et de sécurité collective.

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Les Etats-Unis mettent la campagne électorale allemande sous tension

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Les Etats-Unis mettent la campagne électorale allemande sous tension
Le leader conservateur Friedrich Merz

La campagne électorale allemande atteint son paroxysme avec des tensions exacerbées par le soutien de l’administration Trump à l’extrême droite.

La campagne électorale pour les législatives allemandes du 23 février 2025 est marquée par une polarisation inédite autour de l’immigration, alimentée par l’appui visible de l’administration Trump à l’AfD. Ce climat tendu, qui tranche avec la tradition allemande de dialogue et de compromis, a été mis en lumière lors d’un débat télévisé historique sur RTL-Allemagne, réunissant pour la première fois les quatre principaux candidats à la chancellerie.

La montée en puissance de l’extrême droite allemande, incarnée par l’AfD, s’est accentuée avec les sondages lui promettant la deuxième place avec au moins 20% des voix. Cette position a été renforcée par le soutien explicite de l’entourage du président américain Donald Trump, provoquant une montée de la tension dans les derniers jours de campagne. Le leader conservateur Friedrich Merz, favori pour succéder à Olaf Scholz, a vivement critiqué cette ingérence, refusant toute influence extérieure sur les choix politiques allemands.

Le débat télévisé a été l’occasion pour les candidats de se confronter sur des sujets sensibles, notamment l’immigration, qui domine les discussions électorales. L’intervention du vice-président américain JD Vance à la Conférence sur la Sécurité de Munich, appelant à la levée du « cordon sanitaire » contre l’extrême droite, a été perçue comme une tentative d’ingérence. Cette position a été fermement rejetée par Merz et Scholz, tandis qu’Alice Weidel de l’AfD l’a accueillie avec enthousiasme, soulignant les similitudes entre son programme et celui de Trump.

L’attentat à la voiture-bélier de Munich, récemment attribué à des étrangers, a intensifié le débat sur l’immigration. Weidel a accusé le gouvernement Scholz de négligence face à la sécurité publique, tandis que Merz a promis une révision complète de la politique d’asile. Cette dynamique a été critiquée, notamment pour le rapprochement entre l’AfD et certains conservateurs sur ces questions.

Les réactions des téléspectateurs au débat, selon un sondage RTL-Allemagne, montrent que Merz a été perçu comme le plus convaincant, consolidant ainsi sa position de favori. Scholz, bien que critiqué pour ne pas avoir su inverser la tendance, reste en course, tandis que Weidel a également marqué des points. Le chef de l’institut de sondage Insa, Herrmann Binkert, ne prévoit pas de bouleversements majeurs dans les intentions de vote, laissant présager une coalition complexe post-électorale.

L’ingérence perçue des États-Unis dans la politique allemande soulève des questions sur la souveraineté et l’autonomie des partis traditionnels face à la montée de l’extrême droite, un phénomène qui pourrait redéfinir le paysage politique allemand.

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