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Économie

Économie / Invasion russe de l’Ukraine : la tempête grossit sur les marchés mondiaux

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Les marchés mondiaux étaient pris jeudi dans une tempête qui prenait de l’ampleur en milieu de journée après l’invasion de l’Ukraine par la Russie avec chute des Bourses, flambée des matières premières et plébiscite des valeurs refuges.

Les places boursières européennes amplifiaient encore leur plongeon au fil de la séance, perdant jusqu’à 5%, alors que l’Union européenne prépare un nouveau train de sanctions qui est le « plus sévère jamais mis en oeuvre », selon son chef de la diplomatie.

Vers 12H05 GMT, la Bourse de Paris perdait 4,62%, Francfort 4,89%, Londres 3% et Milan 4,87%. L’indice européen de référence Eurostoxx 50 chutait de 3,79%. Plus tôt, Hong Kong a aussi perdu 3,21%.

Wall Street s’apprêtait à suivre la même tendance à l’ouverture, les contrats à terme des trois principaux indices perdant de 2,28% à 2,87%.

La Bourse de Moscou s’effondrait quant à elle de plus de 30%.

Le prix du baril de pétrole a dépassé les 100 dollars, autant pour le baril américain que celui de la mer du Nord. L’aluminium et le blé battaient aussi des records.

« C’est la panique sur les marchés », résume Ipek Ozkardeskaya, analyste chez la société d’investissement SwissQuote.

Vladimir Poutine a lancé jeudi dans la nuit une invasion de l’Ukraine, avec frappes aériennes et entrée de forces terrestres depuis plusieurs directions, les autorités ukrainiennes faisant état quelques heures plus tard d’un premier bilan d’une cinquantaine de morts, dont une dizaine de civils.

L’offensive a suscité une tollé international auquel Moscou reste sourd.

Vente massive des actions, achat d’or (+2,84% à 1.963 dollars l’once)  et d’obligations d’Etat, « avec cet embrasement des tensions internationales, la ruée vers les valeurs refuges est en cours », constate Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown. Le rendement de la dette américaine à 10 ans reculait à 1,87%, contre 1,99% mercredi.

Les matières premières s’embrasent

« Les tensions entre la Russie et l’Ukraine entraînent à la fois un éventuel choc de la demande (pour l’Europe) et, surtout, un choc de l’offre beaucoup plus important pour le reste du monde, étant donné l’importance de la Russie et de l’Ukraine pour l’énergie et les matières premières », a déclaré Tapas Strickland de la Banque nationale d’Australie.

Le cours du baril de pétrole Brent de la mer du Nord s’envolait de 8,42% à 104,99 dollars et celui du baril de WTI américain pour livraison en avril bondissait de 7,96% à 99,46 dollars, un sommet depuis 2014.

Du côté du gaz naturel, le marché de référence en Europe explosait de 32% par rapport à la veille. Le prix de l’aluminium a aussi atteint un nouveau record.

Les prix des céréales bondissait également sur le marché européen, avec un pic inédit pour le blé à 344 euros la tonne, en hausse de 15,68%.

« La flambée des prix de l’énergie est un gros casse-tête pour l’Europe, puisque 40% de son gaz naturel et 30% de son pétrole viennent de Russie », explique un analyste de Swissquote.

Les groupes miniers fortement liés à la Russie s’effondraient à Londres: Polymetal plongeait de 35,64%, Evraz de 27,24% et Petropavlovsk de 24,45%.

Les banques pénalisées

Les banques et le secteur financier ont été visés par les premières sanctions prononcées par l’Union européenne et les Etats-Unis. A Moscou, Sberbank chutait de 48,30%, VTB Bank de 41,60%. A Vienne, Raiffeisen perdait 18,94%.

A Paris, Société Générale, présente en Russie via Rosbank, perdait 10,44%. A Milan, UniCredit chutait de plus de 11,84%, sanctionnée pour son exposition à la Russie, et Intesa Sanpaolo, baissait de 8,18%.

Chute du rouble, bond du dollar

Après un plus bas historique à 90 roubles pour un dollar, la devise reculait de 2,29% vers 12H00 GMT, après l’intervention de la Banque centrale russe pour « stabiliser la situation ».

Le dollar, considéré comme une valeur refuge, prenait 1,16% face à la monnaie européenne, à 0,8951 euro pour un dollar, son plus haut depuis juin 2020.

Le bitcoin baissait pour sa part de 5,79% à 35.370 dollars.

Victimes collatérales

Le mouvement de vente touchait encore plus les actions d’entreprises très implantées en Russie.

A Francfort, le groupe énergétique Uniper, lié au gazoduc Nord Stream 2, cédait 15,69%. La chaîne de magasins de gros Metro, qui possède une centaine de magasins en Russie, baissait de 6%.

Économie

Le déficit public a dérapé l’an dernier, à 5,5 % du PIB, bien au-delà des prévisions du gouvernement

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Le déficit public a dérapé l'an dernier, à 5,5 % du PIB, bien au-delà des prévisions du gouvernement

Selon les chiffres de l’Insee publiés mardi, le déficit public de la France a atteint 5,5% du PIB en 2023, à 154 milliards d’euros. C’est bien plus que les 4,8% de déficit réalisés en 2022 et que les 4,9% initialement prévus par le gouvernement.

Le déficit public en France a grimpé à 5,5 % du PIB en 2023, révèlent les données publiées ce mardi matin par l’Insee. Cette augmentation spectaculaire contraste vivement avec les prévisions gouvernementales qui tablaient encore sur un déficit de -4,9 % il y a quelques semaines à peine. De plus, la dette publique s’est également avérée plus élevée que prévu, atteignant 110,6 % du PIB.

Cette annonce a été accueillie avec inquiétude par le gouvernement, qui redoutait depuis plusieurs semaines cette officialisation. Les raisons de ce dérapage sont attribuées au ralentissement de l’activité économique, un facteur auquel le gouvernement ne s’attendait pas.

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a souligné que cet écart résultait notamment de « recettes fiscales moins élevées que prévu », avec une perte estimée à 21 milliards d’euros. Il a également pointé du doigt la baisse plus rapide que prévu de l’inflation, entraînant des rentrées moindres, notamment sur la TVA. Par ailleurs, la crise du marché immobilier a également eu un impact négatif sur les recettes fiscales.

Cette révélation survient à un moment délicat pour le gouvernement, alors que les principales agences de notation doivent bientôt évaluer la soutenabilité de la dette française. Une éventuelle dégradation de la note aurait des conséquences néfastes pour la majorité gouvernementale, surtout à l’approche des élections européennes.

Face à ces chiffres alarmants, le gouvernement se trouve confronté à un défi majeur pour redresser les comptes publics. Les ministres Bruno Le Maire et Thomas Cazenave, responsables des Finances publiques, avaient prévu de ramener le déficit à 4,4 % du PIB d’ici la fin de l’année 2024, mais cet objectif semble désormais difficilement réalisable.

Emmanuel Macron a déjà évoqué une révision des objectifs budgétaires, soulignant la nécessité d’un ajustement budgétaire progressif. Bruno Le Maire a appelé à une « prise de conscience collective », suggérant que des économies devraient être réalisées non seulement par l’État mais aussi par les dépenses sociales et les collectivités locales. Cependant, il a exclu toute augmentation d’impôts, envisageant seulement un durcissement de la taxation des producteurs d’électricité.

Cette annonce a sérieusement écorné la crédibilité budgétaire du gouvernement, attaquée par l’opposition qui dénonce son incapacité à maîtriser les finances publiques. Marine Le Pen a déjà critiqué sévèrement ces chiffres, affirmant que le pays n’avait jamais connu une situation budgétaire aussi précaire.

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Inflation : Les prix des produits alimentaires baissent, mais ceux de l’énergie continuent d’augmenter

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Inflation : Les prix des produits alimentaires baissent, mais ceux de l'énergie continuent d'augmenter

L’Insee publie son dernier rapport sur l’inflation, mettant en lumière une hausse des prix de l’énergie et une légère baisse de l’inflation en février 2024.

Le dernier rapport de l’Insee sur l’inflation en France met en évidence une augmentation des prix de l’énergie, contribuant à maintenir l’inflation à un niveau élevé. Cependant, cette dernière montre également des signes de ralentissement, atteignant 3% sur un an pour le mois de février 2024, légèrement en baisse par rapport au chiffre de 3,1% enregistré en janvier de la même année.

La hausse des prix de l’énergie continue d’exercer une pression à la hausse sur l’inflation, reflétant les défis persistants auxquels sont confrontés les consommateurs français. Cette tendance contraste avec la baisse des prix de l’alimentaire, indiquant une certaine stabilité dans ce secteur.

Malgré cette légère baisse, l’inflation reste un sujet de préoccupation pour les autorités économiques et les ménages, en particulier dans un contexte de volatilité des prix et d’incertitude économique.

Ce rapport souligne l’importance de surveiller de près l’évolution des prix de l’énergie et d’autres facteurs influençant l’inflation, afin de mieux comprendre les tendances économiques et d’anticiper les défis à venir pour l’économie française.

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L’émir du Qatar s’engage à investir 10 milliards d’euros en France

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L'émir du Qatar s'engage à investir 10 milliards d'euros en France

L’émir du Qatar Tamim ben Hamad Al-Thani et le président Macron renforcent les liens économiques et humanitaires lors de la visite d’État.

Lors de sa première visite d’État en France, l’émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al-Thani, a marqué le premier jour de son séjour en signant un accord historique portant sur des engagements d’investissements qataris massifs dans l’économie française. Cette entente sans précédent promet d’injecter 10 milliards d’euros dans divers secteurs économiques français d’ici 2030.

La signature de cet accord a été annoncée lors d’un dîner officiel à l’Élysée, où le président Emmanuel Macron a chaleureusement accueilli son hôte. Macron a souligné l’importance de ces investissements pour renforcer les partenariats stratégiques entre les deux nations. Les domaines ciblés incluent la transition énergétique, les semi-conducteurs, l’aérospatial, l’intelligence artificielle, le numérique, la santé et les industries culturelles.

Cette visite marque un tournant dans les relations franco-qataries, étant la première visite d’État d’un émir du Qatar en France depuis 15 ans et la première pour Tamim ben Hamad Al-Thani depuis son accession au trône en 2013. Emmanuel Macron a souligné l’honneur que représente cette visite pour la France, saluant le Qatar en tant qu’ami et partenaire fidèle.

L’ancien président Nicolas Sarkozy, qui a joué un rôle central dans le renforcement des liens avec le Qatar pendant son mandat, était présent lors du dîner, aux côtés de personnalités influentes telles que l’homme d’affaires Nasser Al-Khelaïfi, président du Paris Saint-Germain, et des figures emblématiques comme Kylian Mbappé.

En marge des festivités, des discussions ont eu lieu sur des questions cruciales telles que la situation au Proche-Orient, notamment le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza. Macron et l’émir ont exprimé leur engagement à travailler ensemble pour parvenir à un cessez-le-feu rapide dans la région.

En signe de solidarité, la France et le Qatar ont également convenu de renforcer leur coopération humanitaire, avec un engagement conjoint de 200 millions d’euros en faveur des Palestiniens, notamment à Gaza. Des efforts ont également été déployés pour fournir une aide humanitaire et médicale essentielle à la population affectée par le conflit.

Cette visite historique scelle non seulement des accords économiques majeurs, mais témoigne également de l’engagement des deux nations en faveur de la paix et de la coopération internationale.

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