Nous rejoindre sur les réseaux

Monde

Échange de prisonniers entre la Russie et l’Ukraine : un accord partiel sous médiation turque

Article

le

Les deux pays ont trouvé un terrain d’entente pour le retour des soldats blessés et des jeunes captifs, mais les négociations butent toujours sur la question d’un cessez-le-feu.

Un nouveau round de discussions entre délégations russe et ukrainienne s’est tenu à Istanbul, sous l’égide de la Turquie. Bien que brève, cette rencontre a permis d’aboutir à un accord concernant l’échange de prisonniers de guerre. Les deux parties ont convenu de libérer les combattants gravement blessés ou malades, ainsi que les soldats âgés de 18 à 25 ans. Par ailleurs, un transfert massif de dépouilles est prévu, avec 6 000 corps restitués de part et d’autre.

Cependant, les pourparlers n’ont pas permis de progresser sur la question d’un arrêt des hostilités. La Russie a rejeté une proposition de trêve inconditionnelle, craignant que cela ne profite à Kiev pour renforcer ses positions militaires. En revanche, Moscou a évoqué la possibilité d’un cessez-le-feu localisé de quelques jours sur certains secteurs du front. Un mémorandum a également été remis aux Ukrainiens, contenant des propositions pour une paix durable, mais celles-ci incluent le retrait des troupes ukrainiennes des régions annexées par la Russie – une condition inacceptable pour Kiev.

La médiation turque reste active, avec une nouvelle rencontre envisagée avant la fin du mois. Le président Erdogan a une nouvelle fois proposé d’organiser un sommet réunissant les dirigeants russe, ukrainien et américain. Pourtant, sur le terrain, les espoirs de paix semblent minces. Les habitants des zones proches du front, comme à Dobropillia, expriment leur scepticisme, tandis que les militaires ukrainiens évoquent un conflit qui pourrait se prolonger indéfiniment.

Les positions des deux camps restent diamétralement opposées. L’Ukraine exige un retrait total des forces russes et des garanties de sécurité internationales, tandis que Moscou insiste pour que Kiev renonce à toute intégration à l’OTAN. Dans ce contexte, les récentes avancées sur les échanges humanitaires apparaissent comme une maigre lueur d’espoir dans un conflit qui semble loin de trouver une issue.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus