Nous rejoindre sur les réseaux

Société

Dons aux associations : les Français moins généreux

Article

le

Dons aux associations : les Français moins généreux

Sur les douze derniers mois, les Français ont donné en moyenne 9 euros de moins que l’année précédente. Ils invoquent l’inflation qui pèse lourdement sur leurs ressources.

Selon le Baromètre des générosités, réalisé par l’institut Odoxa pour Leetchi, les Français font preuve de moins de générosité en 2023 en raison de l’inflation, avec une baisse significative du don annuel moyen de 9 euros. Cette révélation exclusive de France Bleu souligne une tendance inquiétante, marquant la plus importante diminution des dons jamais enregistrée depuis la création de ce Baromètre en 2019.

Cette année, en moyenne, les Français donnent 191 euros par an, soit une réduction de 9 euros par rapport à l’année précédente. Le sondage révèle également que 38% des Français ont fait moins de dons au cours des 12 derniers mois, atteignant ainsi un niveau sans précédent.

La principale cause pour laquelle les Français ouvrent leur cœur est la recherche médicale et la lutte contre les maladies, suivie de près par la protection de l’enfance, qui enregistre la plus forte progression parmi les causes soutenues, et la protection des animaux. Deux autres causes ont également connu une augmentation significative des dons : la lutte contre la pauvreté en France et l’aide aux personnes malades ou handicapées. En revanche, la protection de l’environnement stagne après avoir connu une forte augmentation en 2022.

Le rapport montre que la région de la moitié ouest de la France est la plus généreuse, avec la Normandie en tête, où le don moyen atteint 242 euros. À l’inverse, la région Bourgogne-Franche-Comté arrive en dernière position, avec un don moyen de 124 euros. Le rapport souligne que cette année, de plus en plus de Français, en particulier les jeunes et les moins aisés, ont été contraints de faire appel à la solidarité pour subvenir à leurs besoins.

Les données d’Odoxa montrent que les foyers les moins aisés sont les plus nombreux à déclarer avoir réduit leurs dons au cours de la dernière année (49%). Cette réduction de la générosité des Français semble être directement liée à l’augmentation des dépenses courantes auxquelles ils sont confrontés.

L’étude apporte également des informations sur les différences entre les donneurs. Les hommes font des dons plus élevés en moyenne (207 euros) que les femmes (176 euros), reflétant ainsi les inégalités de ressources entre les sexes. Les actifs âgés de 25 à 49 ans sont les plus généreux, suivis des jeunes et des personnes de 65 ans et plus. En revanche, les actifs les plus âgés (50-64 ans) affichent des dons moins élevés, avec une moyenne de 161 euros.

Finalement, l’étude révèle que ce ne sont pas nécessairement les personnes les plus aisées qui donnent le plus. Les foyers les moins aisés donnent davantage (170 euros annuels) que ceux qualifiés d' »assez modestes » (166 euros) et presque autant que les foyers « assez aisés » (173 euros). Les ouvriers (212 euros) et les étudiants (204 euros) font des dons plus importants que les retraités (188 euros). Les cadres (295 euros) et les foyers les plus aisés (261 euros) sont logiquement en tête des donateurs les plus généreux.

Société

Telegram : Pavel Durov menace de retirer l’application de France après des tensions judiciaires

Article

le

Telegram : Pavel Durov menace de retirer l’application de France après des tensions judiciaires

Le fondateur de Telegram, Pavel Durov, a réagi vivement aux accusations portées par la justice française. Dans un message publié le 5 septembre, il évoque la possibilité de retirer son application de France, soulignant son attachement aux principes de protection des utilisateurs.

Près d’une semaine après son arrestation en France, Pavel Durov, patron et créateur de l’application de messagerie Telegram, a rompu son silence le 5 septembre, en s’exprimant directement via sa plateforme. Placé sous contrôle judiciaire et mis en examen, Durov est au centre d’une enquête française pour ne pas avoir pris des mesures suffisantes contre la diffusion de contenus illégaux sur Telegram. La plainte déposée contre X cible spécifiquement le manque d’actions face à des publications criminelles, notamment à caractère terroriste ou haineux.

Dans son message, le fondateur a fermement défendu la philosophie de son entreprise, rappelant que Telegram n’était pas un simple « refuge anarchique ». Bien qu’il ait contesté les accusations portées contre lui, Durov a exprimé son mécontentement face aux pressions croissantes exercées par la justice française. Il a déclaré que Telegram était prêt à quitter tout marché incompatible avec ses principes, une position qu’il avait déjà adoptée en 2011 lors du bannissement de l’application en Russie, lorsqu’il avait refusé de céder aux demandes des autorités pour accéder aux clés de chiffrement des utilisateurs.

Cette prise de position de Durov s’inscrit dans une longue lignée de conflits entre Telegram et diverses autorités internationales, renforçant son image de défenseur acharné de la vie privée des utilisateurs. Cependant, le milliardaire franco-russe a reconnu certains dysfonctionnements au sein de sa plateforme, notamment liés à sa croissance rapide. Avec une augmentation spectaculaire de son nombre d’utilisateurs atteignant désormais 950 millions, Telegram fait face à des défis d’envergure. Durov a concédé que cette expansion soudaine avait permis à des éléments criminels d’exploiter plus facilement certaines failles du système.

Face à ces critiques, il a néanmoins réaffirmé sa volonté de collaborer avec les régulateurs européens. Selon ses dires, un représentant officiel de Telegram dans l’Union européenne traite régulièrement les demandes des autorités locales. Malgré ces efforts, le fondateur a promis de renforcer les dispositifs de modération pour lutter contre les abus, se fixant pour objectif personnel de résoudre les problèmes liés à la criminalité sur sa plateforme.

L’arrestation de Pavel Durov et ses récents propos illustrent les tensions grandissantes entre les plateformes numériques et les gouvernements, notamment en matière de régulation des contenus en ligne. L’avenir de Telegram en France semble désormais incertain, et ce conflit pourrait bien ouvrir une nouvelle phase dans la bataille entre respect de la vie privée et sécurité publique.

Lire Plus

Société

850 000 retraités bénéficieront d’une revalorisation des pensions à partir d’octobre

Article

le

850 000 retraités bénéficieront d'une revalorisation des pensions à partir d'octobre

La deuxième phase de la revalorisation des « petites pensions », dans le cadre de la réforme des retraites, impactera 850 000 retraités dès le mois prochain. Un rattrapage de 600 euros sera versé en septembre, suivi d’une majoration mensuelle moyenne de 50 euros.

Dès le mois d’octobre, plusieurs centaines de milliers de retraités verront leur pension augmenter grâce à la mise en place de la seconde vague de revalorisation des « petites pensions », un des éléments clés de la réforme des retraites adoptée le 17 mars 2023. Cette réforme, largement discutée, prévoit un soutien accru pour les retraités aux revenus modestes.

Selon les informations, 850 000 retraités sont directement concernés. À compter du 25 septembre, ces personnes recevront un premier versement correspondant à un rattrapage sur l’année écoulée, soit une somme moyenne de 600 euros. Ce versement rétroactif couvre la période depuis l’entrée en vigueur de la réforme au 1er septembre 2023. Ce rattrapage précède une majoration mensuelle, d’environ 50 euros, qui sera effective dès le 9 octobre.

Renaud Villard, directeur général de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav), a détaillé ces mesures, insistant sur l’importance de la rétroactivité et précisant que des courriers d’information seront envoyés aux retraités concernés dès le 9 septembre. Cette revalorisation, qui s’inscrit dans le cadre d’un effort pour garantir un minimum de revenus aux personnes ayant accompli une carrière complète au smic, devrait permettre d’améliorer sensiblement le pouvoir d’achat de cette population.

Une première vague de revalorisation avait déjà eu lieu à l’automne 2023, bénéficiant à environ 600 000 retraités du régime général. Elle concernait le « minimum contributif » (Mico), un mécanisme de soutien permettant aux pensions de faible montant d’atteindre au moins 85 % du smic net. Toutefois, Villard admet que certaines catégories de retraités, notamment les indépendants n’ayant jamais été salariés, risquent encore d’être exclues de cette réforme. La Cnav prévoit d’identifier ces cas dans les six prochains mois pour s’assurer que ces personnes puissent également bénéficier de la revalorisation.

Cette réforme, bien que source de débats, s’inscrit dans un projet plus large visant à réduire les inégalités parmi les retraités français. Elle promet d’améliorer les conditions de vie de ceux ayant perçu les plus faibles pensions tout en ajustant les mécanismes de protection sociale.

Lire Plus

Planète

L’EPR de Flamanville amorce enfin sa montée en puissance après douze ans de retard

Article

le

L'EPR de Flamanville amorce enfin sa montée en puissance après douze ans de retard

EDF a franchi une étape cruciale en initiant la première réaction en chaîne de fission nucléaire de l’EPR de Flamanville, marquant le début de l’exploitation de ce réacteur, bien que sa connexion au réseau électrique ne soit attendue que d’ici la fin de l’automne 2024.

Après douze ans d’attente et de retards accumulés, l’EPR de Flamanville a enfin entamé son processus de divergence, initiant la première réaction en chaîne de fission nucléaire. EDF a annoncé cette avancée majeure dans une vidéo publiée sur X, quelques heures après avoir reçu l’autorisation de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) pour débuter la production des premiers électrons. Cette opération marque la première étape vers la mise en service du réacteur de 1.600 MW, le plus puissant du parc nucléaire français, mais le raccordement au réseau électrique devra encore patienter.

Un programme de tests rigoureux est prévu pour les mois à venir, avec un premier palier de production à 25% de la capacité du réacteur, moment où il sera pour la première fois connecté au réseau national et commencera à fournir de l’électricité. Cette échéance, initialement prévue pour la fin de l’année, a été repoussée à l’automne 2024, en raison des aléas techniques rencontrés durant l’été.

Ce démarrage, bien que retardé, revêt une importance symbolique dans le contexte de la relance du nucléaire décidée par le président Emmanuel Macron, avec la commande de nouveaux réacteurs EPR2. Le chantier de l’EPR de Flamanville a cependant été marqué par de nombreux déboires techniques, ayant multiplié les coûts par quatre, atteignant désormais 13,2 milliards d’euros.

Parallèlement, EDF a révisé à la hausse ses prévisions de production nucléaire pour 2024, estimant désormais entre 340 et 360 TWh, une augmentation soutenue par la meilleure performance des 56 autres réacteurs du parc. Cette révision s’explique par une gestion améliorée des arrêts de tranche et des réparations liées à la corrosion sous contrainte, ainsi qu’un été exempt de conditions climatiques perturbatrices.

Lire Plus

Les + Lus