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Économie

Dieselgate en France : Volkswagen face à un procès pour tromperie aggravée

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Le constructeur automobile est accusé d’avoir manipulé les émissions polluantes de ses véhicules diesel, mettant en danger la santé publique. Une affaire qui pourrait lui coûter cher.

Le parquet de Paris a demandé fin février le renvoi de Volkswagen devant le tribunal correctionnel pour tromperie aggravée dans le cadre du scandale du Dieselgate. Cette décision intervient après des années d’enquête sur les pratiques frauduleuses du constructeur allemand, mis en examen en juin 2021. Les faits reprochés concernent près d’un million de véhicules diesel vendus en France entre 2009 et 2016, sous les marques Volkswagen, Audi, Seat et Skoda.

Selon les accusations, Volkswagen aurait équipé ses modèles d’un dispositif sophistiqué permettant de détecter les phases de test d’homologation. Ce système aurait artificiellement réduit les émissions polluantes lors des contrôles, tout en laissant les véhicules émettre des niveaux excessifs d’oxydes d’azote (NOx) en conditions réelles de conduite. Ces émissions, bien supérieures aux normes européennes, représentent un risque majeur pour la santé publique, contribuant à la pollution atmosphérique et à ses effets néfastes.

Le parquet estime que ces pratiques ont rendu les véhicules dangereux pour la santé humaine et animale, justifiant ainsi une poursuite pour tromperie aggravée. Si le tribunal correctionnel suit cette requête, Volkswagen pourrait encourir une amende pouvant atteindre 10 % de son chiffre d’affaires, soit une sanction potentiellement lourde.

Cette affaire s’inscrit dans un contexte international où Volkswagen a déjà dû faire face à de multiples procédures. Aux États-Unis, le groupe a plaidé coupable de fraude et d’obstruction à la justice, déboursant près de 30 milliards d’euros en amendes, dédommagements et frais judiciaires. En Allemagne, une amende d’un milliard d’euros a été infligée en 2018. Cependant, Volkswagen conteste les accusations en France, arguant que les faits ont déjà été sanctionnés et que les consommateurs français n’ont subi aucun préjudice indemnisable.

Outre Volkswagen, d’autres constructeurs automobiles, dont Renault, Peugeot, Citroën et Fiat-Chrysler, ont également été mis en examen en France en 2021 pour des accusations similaires. Cette affaire soulève des questions plus larges sur les pratiques de l’industrie automobile et les régulations en matière d’émissions polluantes.

La décision finale sur l’ouverture d’un procès revient désormais au juge d’instruction, qui devra trancher dans les prochains mois. En attendant, le Dieselgate continue de hanter Volkswagen, rappelant les conséquences juridiques et financières d’une fraude à grande échelle.

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