Monde
Des militaires malgaches rallient la contestation populaire à Antananarivo
La capitale malgache a connu samedi un développement inédit lorsque des soldats ont rejoint les manifestants, appelant les forces de l’ordre à refuser d’employer la force contre la population.
Des unités militaires ont fait mouvement vers le centre-ville d’Antananarivo où des milliers de personnes protestaient contre le pouvoir en place. Le déploiement des soldats, accueilli par des acclamations de la foule, a coïncidé avec le retrait des forces de police qui avaient précédemment employé des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes pour disperser les rassemblements. Cette convergence entre manifestants et militaires a permis aux protestataires de gagner la place du 13 mai, située face à l’hôtel de ville.
Un officier supérieur appartenant au CAPSAT, unité militaire ayant publiquement appelé à la désobéissance, a fait état d’échanges de tirs ayant entraîné la mort d’un soldat et blessé un journaliste. Les autorités n’ont pas confirmé ces informations, tandis que des sources médiatiques locales évoquaient au moins un décès. Des enregistrements audiovisuels circulant sur les réseaux sociaux montraient des scènes de violences, dont un civil gisant dans une mare de sang à proximité de la place centrale.
Avant leur départ de leur casernement situé en périphérie de la capitale, les militaires du CAPSAT avaient diffusé un message vidéo incitant leurs pairs à refuser d’obéir aux ordres qui leur seraient donnés de faire usage de leurs armes contre la population. Ils dénonçaient parallèlement la corruption et les difficultés économiques frappant la jeunesse malgache. Cette même unité s’était déjà distinguée en 2009 lors du mouvement ayant conduit à l’accession au pouvoir de l’actuel président.
Le ministère de la Défense a pour sa part appelé au dialogue et au calme, tandis que le Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations Unies avait antérieurement exhorté les autorités malgaches à modérer leur recours à la force. Depuis le début du mouvement contestataire fin septembre, les manifestations initialement provoquées par des pénuries d’eau et d’électricité ont évolué vers une remise en cause plus large de la classe dirigeante.
Le président Rajoelina, après avoir procédé à un remaniement ministériel et nommé un militaire au poste de Premier ministre, a récemment adopté une position plus ferme face à la contestation. Madagascar, l’un des pays les plus pauvres au monde, connaît régulièrement des crises politiques depuis son indépendance, avec notamment un changement de régime en 2009 à la suite de manifestations massives.
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