Culture
Culture – Les grandes chansons francophones : « Le p’tit bonheur » Félix Leclerc
» Le p’tit bonheur » est une des chansons les plus célèbres de Félix Leclerc. Il l’interprète pour la première fois en 1948 dans un cabaret de Montréal au Canada. Cette chanson sert d’intermède dans la pièce « Au Petit Bonheur » dont Félix est l’auteur et le metteur en scène, et permet ainsi les changements de décor. Le chanteur confiant lui-même cette anecdote.
Félix Leclerc l’enregistre en 1951 dans un premier album sur lequel figure également « Moi, mes souliers », « Le petit train du nord » « Bozo » entre autres. De nombreux interprètes ont proposé des reprises de ce standard ( Dalida ou encore Hugues Aufray ou Vanessa Paradis).
Félix Leclerc
Il n’est pas homme de radio, de théâtre, comédien ou encore écrivain poète. Mais un peu de tout cela à la fois. Félix Leclerc est, avant tout, celui qui a, dès 1950, « colonisé » la France. « J’ai pensé toucher le sol de France avec pour prétexte une guitare… Ça sera juste un aller et retour, vingt-quatre heures pour m’y rendre, vingt-quatre heures pour me faire descendre, vingt-quatre heures pour revenir. Je suis donc parti sans bagages, sans rien… », (Félix Leclerc 1950).
Félix Leclerc voit le jour le 2 août 1914 à La Tuque (en Haute-Mauricie), deuxième plus grande ville, en superficie, du Québec. Né dans une famille de onze enfants dont il est le sixième, Félix grandit dans les trois étages d’une grande maison de bois, où s’agitent durant l’hiver plus d’une dizaine de bûcherons. Durant sa scolarité, ses années de pensionnat développent son goût pour la solitude, et son caractère rêveur. Il poursuit des études et lettres et de rhétorique à l’université d’Ottawa.
C’est Jacques Canetti, grand découvreur de talent, qui en 1950, conquit par son talent, après l’avoir entendu interpréter « Le Train du nord », lui fait enregistrer ses premières chansons (une douzaine de mélodies). Puis Jacques Canetti organise sa première tournée en France. Félix Leclerc donne son premier concert parisien à l’ABC, le 29 décembre 1950, en première partie des Compagnons de la Chanson : il y reste à l’affiche plus de trois semaines. Il occupe ensuite la scène du cabaret des Trois Baudets durant… quatorze mois. Il devient en 1951, et pour la première fois, lauréat de l’Académie Charles-Cros, grâce à un album (sur lequel on découvre « Moi mes souliers », « Bozo » et « Le p’tit bonheur »).
Après trois années triomphales dans l’Hexagone et en tournée en Europe et au Proche-Orient, Félix Leclerc retrouve son pays en 1953 : il y est célébré comme le premier chansonnier de langue française au Canada. Il laisse en France une impression durable, impressionnant de jeunes et prometteurs talents comme Jacques Brel (qui s’embrase et déclare : « L’idée de chanter m’est venue après avoir assisté au tour de chant de Leclerc à Bruxelles »).
En 1955 est publié Moi, Mes Souliers, cette fois titre d’un récit autobiographique. Parallèlement à sa carrière d’auteur, compositeur, interprète, il poursuit ses activités radiophoniques et théâtrales. En 1958, il est de nouveau distingué par l’Académie Charles-Cros, avec un album comprenant « Attends-moi ti gars ». La même année, son roman poétique Le fou de l’île est publié à Paris, avant de l’être au Québec.
Il s’engage en 1959 dans une tournée européenne de plus de huit mois, et enregistre son troisième album (« Tirelou »…).
Il publie en 1961 un premier recueil de pensées, Le Calepin d’un flâneur.
En 1962, Félix, son père et son frère sortent miraculeusement indemnes d’un très grave accident automobile. Le chanteur se rend ensuite à Paris, où il enregistre pour le compte d’un nouvel album, la chanson « Ton visage » de Jean-Pierre Ferland.
En 1970, il s’installe sur une terre achetée à l’Île d’Orléans, l’un des plus anciens lieux de peuplement de la Nouvelle-France, séparée de Québec par un pont et y bâtit lui-même sa demeure. Félix Leclerc commence à souffrir de problèmes de santé, qui souvent le confinent à l’Île d’Orléans. Il assure néanmoins une série de récitals au théâtre Bobino de Paris, une tournée en Europe et à Madagascar. En 1973, il reçoit pour la troisième fois le Grand Prix du disque de l’Académie Charles-Cros.
Le 13 août 1974, la Superfrancofête accueille sur les plaines d’Abraham de Québec plus de 120 000 personnes : Gilles Vigneault, Robert Charlebois et Félix Leclerc y sont acclamés dans un spectacle historique, qui donnera lieu à l’édition d’un double album qui ne l’est pas moins, intitulé J’ai Vu le Loup, le Renard, le Lion. En 1975, le spectacle qu’il interprète sept semaines durant à Paris a pour titre générique Merci la France. Il collabore également avec l’arrangeur François Dompierre (« Mon Île ») et enregistre sa version de la « Complainte du phoque en Alaska » de Beau Dommage. En 1977 se déroule son ultime tournée française. Il enregistre également une douzaine de chansons en compagnie de Beau Dommage, titres non encore publiés à ce jour. En 1978, il divulgue un nouveau recueil de pensées et maximes, Le petit livre bleu de Félix et enregistre un ultime album, Mon Fils.
Le 4 avril 1983, le Printemps de Bourges rend hommage à Félix Leclerc en une soirée où se retrouvent, entre autres, Maxime le Forestier et Yves Duteil. Le chanteur Jacques Bertin lui consacre une biographie (Le Roi Heureux).
En 1987, des problèmes cardiaques provoquent son hospitalisation trois semaines durant. Félix Leclerc s’éteint dans son sommeil, le 8 août 1988, à l’Île d’Orléans.
En 2003, François Béranger a consacré tout un album au répertoire de Félix Leclerc. Hugues Aufray en a fait de même en 2005.
Cent quarante chansons et autant de petits bouts d’humanité : l’homme des grands bois aura rendu universelle son inspiration, épaisse et dense comme la pesanteur des jours qui meurent. Dans une rare économie de moyens, il a su prendre son public par la main et lui fredonner de drôles d’histoires d’amour et de mort à l’oreille. Plus que chanteur, Félix Leclerc reste un homme de mots, et de paroles et incarne un pont jeté entre deux peuples.
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Culture
Culture : Cent ans après les « Tournesols », la National Gallery célèbre Van Gogh
La National Gallery de Londres organise une rétrospective exceptionnelle consacrée à Vincent van Gogh, mettant en lumière trois œuvres majeures, pour la première fois réunies, et explorant la période prolifique du peintre dans le sud de la France.
La National Gallery de Londres célèbre le centenaire de l’acquisition d’un exemplaire des célèbres « Tournesols » de Vincent van Gogh en présentant une rétrospective inédite intitulée « Van Gogh: Poets and Lovers ». Cette exposition, qui s’ouvre le 14 septembre, se concentre sur la période créative intense que le peintre a vécue entre 1888 et 1890 à Arles et Saint-Rémy-de-Provence. Ce séjour marquera un tournant dans sa carrière, comme le souligne Christopher Riopelle, co-commissaire de l’exposition, qui met en avant l’audace et l’inventivité nouvelles du peintre durant cette période.
L’exposition réunit une cinquantaine d’œuvres, dont certaines n’avaient jamais quitté leurs collections privées, comme le célèbre tableau « La Nuit étoilée ». Parmi les pièces maîtresses figure un triptyque inédit composé de deux versions des « Tournesols », l’une appartenant à la National Gallery depuis 1924, et l’autre prêtée par le musée de Washington, encadrant « La Berceuse », portrait d’une femme assise sur un fauteuil. Ce triptyque respecte fidèlement le projet de Van Gogh, tel qu’il l’avait imaginé en 1889 dans une lettre à son frère Theo.
Cornelia Homburg, également commissaire de l’exposition, met en lumière la récurrence des thèmes explorés par Van Gogh, tels que les paysans, les poètes ou les figures locales comme l’Arlésienne. Ces motifs récurrents témoignent de la volonté de l’artiste de créer des archétypes universels, marquant son empreinte dans le monde de l’art.
Le paysage du sud de la France, source inépuisable d’inspiration pour Van Gogh, occupe une place centrale dans cette exposition. Des séries sur les oliviers, les montagnes de Saint-Rémy ou encore les jardins de l’institution psychiatrique où il a séjourné révèlent la manière dont Van Gogh utilisait la nature pour provoquer différentes émotions chez le spectateur.
Christopher Riopelle insiste sur une autre facette de l’artiste, souvent oubliée : celle d’un homme profondément attaché à la beauté, à la nature, et à ses proches. Loin de l’image du peintre tourmenté, Van Gogh était déterminé à réussir en tant qu’artiste d’avant-garde, faisant preuve d’une persévérance remarquable tout au long de sa carrière.
Culture
Insolite : Des retraitées s’invitent sur le podium de la Fashion week de Vienne
À la Fashion week de Vienne, des mannequins de 60 à plus de 80 ans ont défilé, brisant les stéréotypes liés à l’âge. Une initiative inédite en Autriche, portée par la créativité et la volonté d’inclusion.
Brigitte Hrdlicka, 63 ans, résume parfaitement l’esprit de cette révolution discrète dans le monde de la mode : « C’est fini, les mamies assises à ne rien faire ». Alors qu’elle met la dernière main à sa création avant le défilé, elle incarne, avec neuf autres retraitées, un changement de regard sur l’âge et la vieillesse. Ces femmes, âgées de 60 à plus de 80 ans, ont défilé sur le podium de la Fashion week de Vienne, dans une célébration de la diversité et de l’inclusion.
Ce projet inédit en Autriche est le fruit de plusieurs mois de travail, où les participantes ont conçu et réalisé leurs tenues à partir de matériaux de récupération. Loin d’être des novices, elles ont été guidées par Irina Reichel, animatrice d’ateliers de couture pour retraités. En voyant ces mannequins d’un jour défiler avec assurance et élégance, le message est clair : l’âge n’est plus une limite, et la mode devient un outil pour déconstruire les préjugés.
Le spectacle, loin d’être une simple performance, revendique une prise de position contre l’âgisme et met en avant une joie de vivre palpable. Sur le podium, chaque femme rayonne, reflétant une pluralité de styles : du léopard audacieux aux robes de mariée colorées, il y en a pour tous les goûts. Ce défilé ne fait pas seulement écho à une tendance globale d’ouverture à la diversité dans la mode, mais il s’impose comme un événement symbolique. Si les icônes comme Naomi Campbell ou Claudia Schiffer ont déjà démontré qu’il est possible de célébrer la beauté à tous les âges, ces femmes viennoises montrent que l’élégance et la modernité n’ont pas d’âge non plus.
Les jeunes spectatrices, admiratives, s’imaginent déjà suivre leur exemple à un âge avancé, tandis que les retraitées comme Verena Heger, 60 ans, applaudissent l’initiative. « Ce n’est pas parce qu’on a plus de 60 ans qu’on fait des choses ringardes ! », s’exclame-t-elle, résumant la fierté et la modernité de cette nouvelle génération de femmes âgées qui refusent d’être invisibles.
Avec son ambiance festive, son tapis rouge et ses créations uniques, ce défilé aura marqué les esprits, prouvant que la mode est un terrain où chacun peut trouver sa place, peu importe son âge.
Culture
Les descendants de Gustave Eiffel s’opposent au maintien des anneaux olympiques sur la tour Eiffel
Alors que la maire de Paris souhaite conserver les anneaux olympiques sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, les héritiers de Gustave Eiffel réaffirment leur désaccord. Ils proposent un transfert symbolique des anneaux à Los Angeles d’ici fin 2024.
L’installation des anneaux olympiques sur la tour Eiffel, symbole incontournable de Paris, suscite un vif débat entre la municipalité et les descendants de son créateur, Gustave Eiffel. L’Association des descendants de Gustave Eiffel (Adge) s’est à nouveau exprimée, dimanche, en réaffirmant sa ferme opposition à la volonté de la maire Anne Hidalgo de maintenir cette installation jusqu’en 2028, au-delà de l’échéance olympique parisienne de 2024.
Dans un communiqué, les descendants expriment leur satisfaction quant à la présence temporaire des anneaux durant les Jeux, mais insistent sur la nécessité de les retirer dès la fin de l’année olympique. En cause, une « altération substantielle » de l’esthétique et du symbole de la tour Eiffel, qu’ils jugent incompatible avec l’œuvre originelle de leur ancêtre. Selon eux, les anneaux, de par leur taille imposante et leurs couleurs vives, perturbent l’harmonie visuelle de ce monument iconique, modifiant ses formes épurées et symbolisant une rupture avec son histoire.
Cette prise de position s’inscrit dans un contexte de tensions avec la mairie, qui défend de son côté une démarche visant à prolonger l’esprit olympique à travers cette installation. Anne Hidalgo avait réitéré son souhait de voir les anneaux perdurer sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, insistant sur leur potentiel à renforcer le lien entre ces deux événements planétaires. Toutefois, ce projet a provoqué un tollé parmi les défenseurs du patrimoine parisien et les opposants politiques, arguant que la tour, patrimoine universel, ne doit pas devenir le support de symboles événementiels temporaires au-delà de son rôle dans les Jeux de Paris.
Les descendants d’Eiffel vont plus loin en suggérant une alternative à la prolongation des anneaux. Ils proposent que, tout comme la flamme olympique sera transmise à Los Angeles à la fin des Jeux de 2024, la Ville de Paris pourrait symboliquement transférer les anneaux à la cité californienne. Ce geste marquerait, selon eux, la clôture de l’année olympique et préserverait l’intégrité visuelle de la tour Eiffel tout en respectant la continuité symbolique des Jeux.
Soucieux de protéger l’héritage de Gustave Eiffel, les membres de l’Adge rappellent avoir consulté un cabinet juridique afin de défendre leur position. Pour eux, l’accrochage des anneaux ne relève pas seulement d’une question esthétique, mais touche également au symbole que représente la tour, monument synonyme de neutralité et de paix, dénué de toute association directe avec les Jeux olympiques au fil de son histoire.
Ce débat soulève des questions plus larges quant à l’utilisation des monuments historiques dans le cadre d’événements mondiaux. Si certains y voient une opportunité de rayonnement international, d’autres, comme les héritiers d’Eiffel, insistent sur la nécessité de préserver l’intégrité des œuvres architecturales majeures. Le dialogue entre la mairie de Paris et les représentants de Gustave Eiffel reste ouvert, dans l’espoir de trouver un compromis respectant à la fois l’esprit des Jeux et celui de la tour Eiffel, emblème éternel de la capitale française.
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