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Cuba : deux figures de la dissidence de nouveau derrière les barreaux

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Les autorités cubaines ont réincarcéré José Daniel Ferrer et Félix Navarro, libérés en janvier dans le cadre d’un accord avec le Vatican, accusés d’avoir enfreint les conditions de leur mise en liberté.

La justice cubaine a annoncé la révocation de la liberté conditionnelle de deux opposants historiques, José Daniel Ferrer et Félix Navarro, tous deux membres du groupe de 553 prisonniers libérés en début d’année dans le cadre d’un accord impliquant le Vatican. Selon la Cour suprême, les deux hommes n’auraient pas respecté les obligations liées à leur libération sous conditions.

José Daniel Ferrer, fondateur du mouvement Union patriotique de Cuba (Unpacu), avait été arrêté mardi matin lors d’une intervention des forces de sécurité à son domicile, également siège de son organisation. Son épouse et son fils, brièvement détenus, ont depuis été relâchés. Ferrer, condamné en 2020 à quatre ans et demi de prison pour son rôle dans les manifestations antigouvernementales de 2021, avait repris ses activités critiques envers le régime dès sa libération en janvier, notamment via les réseaux sociaux.

De son côté, Félix Navarro, autre opposant de longue date, a été interpellé à son domicile pour avoir quitté sa commune à plusieurs reprises sans autorisation judiciaire. Les deux hommes figuraient parmi les 75 dissidents arrêtés en 2003 lors de la vague de répression surnommée « Printemps noir ».

Les autorités cubaines justifient ces arrestations par le non-respect des obligations judiciaires, soulignant que Ferrer avait publiquement refusé de se présenter à des convocations. En parallèle, la Cour suprême a accusé les deux militants d’entretenir des liens avec la diplomatie américaine, une pratique régulièrement dénoncée par La Havane comme une ingérence étrangère.

Cette nouvelle détention intervient dans un contexte de tensions persistantes entre Cuba et les États-Unis, malgré la brève amélioration des relations sous l’administration Biden. Le département d’État américain a condamné ces arrestations, qualifiant les deux hommes de « patriotes cubains ». Les autorités cubaines, quant à elles, rejettent toute allégation de détention politique, affirmant que les opposants agissent sous influence étrangère.

L’affaire illustre une fois de plus la répression persistante contre les voix critiques à Cuba, où toute forme de dissidence est systématiquement criminalisée.

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