Nous rejoindre sur les réseaux

Europe

Covid-19: les restrictions s’enchaînent pour freiner la seconde vague en Europe

Article

le

covid-19:-les-restrictions-s’enchainent-pour-freiner-la-seconde-vague-en-europe

Calme inhabituel dans les rues de Grèce à nouveau confinée, cinémas et théâtres fermés en Pologne: les restrictions se multiplient en Europe face à la deuxième vague de l’épidémie de Covid-19 qui continue de battre des records de contaminations aux Etats-Unis.

La Grèce s’est réveillée comme engourdie dans un deuxième confinement, comme avant elle la France, l’Angleterre, l’Irlande et des régions d’Italie. La principale rue commerçante d’Athènes, très fréquentée la veille, était déserte, les employés municipaux désinfectant les places vides.

Pour chaque sortie, les Grecs doivent obtenir un feu vert des autorités, par SMS. Des barrages routiers vérifient les permis spéciaux nécessaires pour se déplacer. L’amende pour ceux qui ne portent pas le masque a doublé, à 300 euros.

Le confinement, qui épargne supermarchés, épiceries, stations-service, pressings et animaleries mais aussi crèches et écoles primaires, devrait durer trois semaines.

Bourdonnant d’activité, les salons de coiffure restent ouverts ce week-end pour répondre à l’énorme demande de coupes de cheveux et de colorations.

« Je veux me faire coiffer pour que ce que je vois dans le miroir tous les matins pendant le confinement ne me cause pas de tristesse », confie à l’AFP Petrina, quadragénaire.

Avant cette mise à l’arrêt, plus de 70.000 voitures ont quitté la capitale vendredi dans les embouteillages, selon la police.

Selon un comptage effectué par l’AFP à partir de sources officielles, la pandémie a fait plus de 300.000 morts sur le continent européen, pour plus de douze millions d’infections. C’est la deuxième zone du monde la plus endeuillée, derrière l’Amérique latine et les Caraïbes (plus de 410.000 décès).

De nouvelles restrictions sont entrées en vigueur samedi en Pologne, qui a enregistré un demi-million de cas : cinémas, théâtres, institutions culturelles sont fermés. Dans les centres commerciaux, seuls les magasins jugés essentiels sont ouverts. Les élèves du primaire vont passer lundi comme les autres élèves à l’enseignement à distance.

« Nous sommes fatigués par le Covid, par les restrictions de plus en plus strictes », déplore Anna Piotrowska, architecte de 35 ans. « Les décisions du gouvernement sont un peu chaotiques, on ne sait pas à quoi s’attendre et puis il y a de plus en plus de gens malades et morts ».

Les confinements décrétés à travers l’Europe pour juguler cette nouvelle vague, s’ils sont moins stricts qu’au printemps, sont aussi moins bien acceptés.

En Allemagne, des milliers d’opposants au port du masques et aux nouvelles mesures de restrictions doivent se rassembler en milieu de journée à Leipzig, en ex-RDA. La police a prévu un important dispositif par crainte d’éventuels débordements, des contre-manifestants ayant également prévu de se mobiliser.

Vendredi, c’était l’Italie qui avait confiné 16 millions d’habitants des quatre régions les plus gravement touchées par l’épidémie. L’ensemble de la péninsule est sous couvre-feu entre 22H00 et 5H00.

Pour aider les familles et secteur touchés, le gouvernement a décidé dans la nuit de vendredi à samedi de débloquer des mesures financières: bonus baby-sitter, fonds de soutien pour les magasins…

En Iran, pays le plus touché au Moyen-Orient, le gouvernement s’est résolu à imposer de nouvelles restrictions: centres commerciaux, cinémas et salles de sport fermeront à 18H00 dans certaines villes.

Sur le plan scientifique, des inquiétudes sont nées après la découverte chez douze personnes au Danemark d’une version mutante du SARS-Cov-2 transmissible à l’homme, issue d’élevages de vison. Par précaution le Royaume-Uni a annoncé samedi fermer ses frontières aux voyageurs de ce pays.

La mutation d’un virus est banale et souvent anodine, selon la communauté scientifique. Mais dans le cas de cette souche, appelée « Cluster 5 », elle implique, d’après les premières études, une moindre efficacité des anticorps humains, ce qui menace la mise au point d’un vaccin contre le Covid-19.

Six pays, le Danemark, les Pays-Bas, l’Espagne, la Suède, l’Italie et les Etats-Unis, ont rapporté à l’OMS des cas de Covid-19 dans des élevages de visons. Tous les visons élevés au Danemark, soit 15 à 17 millions d’animaux, vont être abattus.

Le Covid-19 a fait au moins 1.243.513 morts dans le monde et officiellement infecté plus de 49,3 millions de personnes depuis le début de la pandémie, selon un comptage réalisé samedi par l’AFP à partir de sources officielles.

L’épidémie explose aux Etats-Unis, de loin le pays le plus endeuillé au monde avec 236.099 décès dus au nouveau coronavirus.

Un total de 127.021 nouveaux cas positifs au Covid-19 en 24 heures y ont été recensés vendredi, troisième record quotidien d’affilée, selon l’université Johns Hopkins.

Bien placé pour emporter la Maison Blanche, le candidat démocrate Joe Biden a promis vendredi soir de mettre en oeuvre dès le « premier jour » de sa présidence son plan d’action contre le virus.

« Cela ne pourra pas sauver les vies qui ont été perdues mais cela sauvera des vies ces prochains mois », a-t-il affirmé.

Selon les médias américains, le chef de cabinet du président Donald Trump, Mark Meadows, 61 ans, a été testé positif au coronavirus, s’ajoutant à la dizaine de hauts responsables de la Maison Blanche contaminés depuis début octobre.

Katharina NIKOLOPOULOU et les bureaux de l’AFP dans le monde

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Europe

Le Danemark adopte une loi interdisant les autodafés du Coran

Article

le

Le Danemark adopte une loi interdisant les autodafés du Coran

Cette loi entend enrayer la vague de profanations de livres saints, observée ces derniers mois au Danemark et en Suède notamment.

Le Parlement danois a adopté jeudi une loi criminalisant les « traitements inappropriés » de textes ayant une signification religieuse importante, interdisant de facto les autodafés du Coran, après des profanations du livre saint de l’islam qui ont entraîné des tensions dans plusieurs pays musulmans pendant l’été. À l’issue d’un débat de près de quatre heures, le texte a été adopté en troisième lecture par 94 des 179 membres du Parlement.

Concrètement, il sera désormais interdit de brûler, souiller ou de donner des coups de pied publiquement sur des textes religieux ou dans le but de diffuser largement les images des profanations. Il sera également interdit de les déchirer, les couper ou les poignarder. Tout contrevenant s’expose à une peine de deux ans d’emprisonnement.

Pour le gouvernement danois, dont aucun représentant ne s’est exprimé lors du débat parlementaire, il s’agit avant tout de protéger les intérêts et la sécurité nationale du pays scandinave.

Le Danemark et son voisin suédois ont récemment cristallisé la colère au sein de pays musulmans. En Irak par exemple, des centaines de manifestants partisans de l’influent leader religieux Moqtada Sadr ont tenté fin juillet de marcher en direction de l’ambassade danoise à Bagdad.

Lire Plus

Culture

Une présentatrice de la BBC fait un doigt d’honneur en ouverture de journal

Article

le

Une présentatrice de la BBC fait un doigt d’honneur en ouverture de journal

La journaliste Maryam Moshiri raconte avoir été prise par surprise en pleine plaisanterie avec l’équipe du journal. Sur les réseaux sociaux, elle présente ses excuses.

Un dérapage d’une seconde, mais un moment mémorable pour les téléspectateurs de BBC News. Alors que s’achevait le générique de lancement du journal de 13 heures, mercredi 6 décembre, ils ont eu la drôle de surprise de tomber nez à nez avec la présentatrice Maryam Moshiri, sourire aux lèvres et doigt d’honneur à la main. Visiblement surprise par l’arrivée soudaine de la prise d’antenne, la journaliste a rapidement repris une expression de circonstance avant de se lancer dans son journal, mais le mal était fait.

La séquence, partagée sur les réseaux sociaux, atteint rapidement les centaines de milliers de vues, certains internautes dénonçant ce comportement (et l’ensemble de la BBC au passage) quand d’autres notent le fait que les premières images du journal concernent les excuses de Boris Johnson aux victimes du Covid-19 dans l’enquête publique sur la gestion de la pandémie au Royaume-Uni.

Il faudra attendre le lendemain pour obtenir une réaction de la part de la journaliste. Sur son compte X (anciennement Twitter), Maryam Moshiri présente ses excuses et apporte quelques éléments de contexte à ce raté insolite. « Hier (mercredi, NDLR), juste avant le début du journal de 13 heures, je plaisantais avec l’équipe en studio, raconte-t-elle. Je mimais un décompte pendant que le réalisateur me donnait le compte à rebours de 10 à 0 avec les doigts pour me montrer les chiffres. Quand nous sommes arrivés à 13 heures pile, j’ai retourné le doigt pour plaisanter et je n’ai pas réalisé que cela serait filmé ».

Face aux réactions nombreuses, la journaliste déclare être désolée. « C’était une blague privée avec l’équipe, explique-t-elle, et je suis vraiment désolée qu’elle ait été diffusée ! Ce n’était pas mon intention que cela se produise et je suis désolée si j’ai offensé ou contrarié quelqu’un. Je n’étais pas vraiment en train de “faire un doigt” aux téléspectateurs ou même à une personne. C’était une blague idiote destinée à un petit nombre de mes amis. »

Télécharger l’application Le Singulier > IOS (iPhone) > Android (Samsung)

Lire Plus

Europe

La Cour européenne des droits de l’homme ouvre une procédure contre la France pour « acte de torture »

Article

le

La Cour européenne des droits de l’homme ouvre une procédure contre la France pour "acte de torture"

La Cour européenne des droits de l’homme examine le cas de Laurent Théron, éborgné lors d’une manifestation en 2016.

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a pris une mesure sans précédent en ouvrant une procédure à l’encontre de la France pour ce qui est qualifié d' »acte de torture » ou de « traitements inhumains et dégradants » à l’encontre d’un manifestant blessé lors d’une manifestation contre la loi travail en 2016.

Cette décision intervient après sept années de combat judiciaire dans l’affaire Laurent Théron. Le manifestant avait perdu l’usage de son œil droit le 15 septembre 2016, lorsqu’il avait été atteint au visage par l’explosion d’une grenade à main de désencerclement tirée par un CRS lors de la manifestation. Le brigadier-chef responsable du tir avait été renvoyé devant la cour d’assises de Paris, mais avait été acquitté le 14 décembre 2022 au motif de la légitime défense, malgré l’absence de réel danger.

Les avocats de Laurent Théron, Mes Céline Moreau, Olivier Peter et Lucie Simon, ont exprimé leur satisfaction face à l’ouverture de cette procédure par la CEDH. Ils ont souligné que cette décision pourrait avoir un impact significatif sur d’autres enquêtes en cours concernant des manifestants blessés, notamment lors du mouvement des Gilets jaunes. Cette affaire soulève des questions cruciales sur la responsabilité de l’État français dans la protection des droits des manifestants, en particulier face à l’utilisation excessive de la force.

La CEDH, basée à Strasbourg, a communiqué au gouvernement français deux questions essentielles : le requérant a-t-il été « victime de traitements contraires à l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme », qui prohibe la torture et les traitements inhumains et dégradants ? De plus, « l’enquête menée en l’espèce par les autorités internes a-t-elle satisfait aux exigences de l’article 3 de la Convention » ?

Cette procédure devrait prendre plusieurs mois, mais elle suscite déjà un débat important sur la question de la protection des droits des manifestants en France et l’application de la législation en matière de maintien de l’ordre.

Lire Plus

Les + Lus